Dans le message que je veux passer il n’y a nulle naïveté. Je souhaiterai vous entretenir d’un petit pays par la taille, mais grand par son histoire et par la valeur de ses hommes et… de ses femmes.
Personne n’a oublié l’Anschluss et les discours enflammés du chancelier d’origine autrichienne dont le bellicisme, en l’honneur d’une Europe Nouvelle, aujourd’hui renaissante, a provoqué la mort de plus de 70 millions d’êtres humains.
Mais personne n’a oublié le chancelier Bruno Kreisky.Et personne non plus n’oubliera Madame Aloisia Wörgetter, ambassadrice d’Autriche à Alger en 2012 et à laquelle est dédié ce mot.
Aloisia Wörgetter incarne l’ambassade au sens premier du mot : courtoisie, élémentaire déférence, plus encore qu’envers les autorités du pays, à l’égard du peuple auprès duquel elle représente le sien.
Cette civilité, par-delà le formalisme protocolaire qui lui est imposé par les conventions diplomatiques, Mme Aloisia Wörgetter les portera à la hauteur du don de soi, de l’engagement personnel que nul ne lui a prescrit.
Au cours du mois Ramadhan 2012, non seulement l’ambassadrice d’Autriche s’appliquera à jeûner dans les formes requises par un culte qui n’est pas le sien, mais elle ira jusqu’à à rompre le jeun chaque jour auprès d’une famille algérienne où elle est invitée.
Plus qu’une ambassadrice d’un Etat et d’un gouvernement, chargée à ce titre de acquitter de ses obligations professionnelles, Mme Aloisia Wörgetter était d’abord une représentante de son peuple, un simple être humain pétri d’éducation d’« honnête homme ».
Cela jure avec les outrages de « non-jeûneurs », de malappris qui confondent liberté et vexations et humiliations infligées à leurs familles, à leurs voisins et à un peuple majoritairement croyant. Même un touriste étranger, observateur de passage, s’en serait offusqué
Ces excès politiquement douteux ont été soutenus par la crème de la bêtise éditoriale et politique, pêcheurs en eaux troubles opportunistes qui jettent de l’huile sur le feu, ajoutant le désordre au désordre.
Pour éviter les malentendus : c’est un non-jeûneur militant qui s’est tant frotté à l’altérité (de l’Europe à l’Amérique du sud, de l’Afrique à l’Asie insulaire et continentale) qui le dit.
Un jour je vous conterai la scène à laquelle j’ai assisté en plein mois de ramadhan, à laquelle j’ai assisté dans un vol Air France entre Alger et Paris, avant l’affaire de l’Airbus du 24 décembre 1994…
Djeha, J. 15 avril 2021.
Je souhaiterais connaître le nom de l’infirmier qui habitait rue de Provence, au quartier Montplaisir, dans les années soixante.
Pour mémoire, il boitait d’une jambe.
Mille mercis pour vos renseignements.