« Peut-être n’ai-je pas vécu en mon propre corps : peut-être ai-je vécu la vie des autres « , écrit l’immense poète et écrivain Chilien Pablo NERUDA , pour présenter ses souvenirs qui s’achèvent quelques jours avant sa mort par un hommage posthume à son ami Salvador ALLENDE .
Ce bref extrait du synopsis en introduction du livre référence « J’AVOUE QUE J’AI VÉCU » de l’auteur précité suffit pour relativiser des différents mineures qui n’ont pas à être exposés en publique, la passion doit être mise au service de ce qui vous unit, beaucoup plus que de se chamailler sur des susceptibilités qui se révèlent être dues à un manque de maturité .
L’hommage au regretté Djilali BENSNADA devait être un événement populaire, privilégier un quelconque protocole , c’est dénaturer la symbolique qui a présidé à l’organisation de cette journée de SOUVENIR, et à fortiori , quand le destin de l’USMBA reste suspendu à une réelle incertitude , et donc non encore scellé , comme l’aurait espéré le disparu . Il arrive parfois qu’on taise ses ressentiments et qu’on évite de les clamer à voix haute pour ne pas être en décalage ou en porte à faux avec une ambiance qui se voulait être de recueillement . Personne n’oblige un autre à escalader des tours , ni à descendre des abîmes , un sage se doit de caresser les circonstances sans être contraint , ni de flatter démesurément , ni de médire exagérément .
Il n’y a rien qui ne puisse être tempéré ou apaisé , sinon surmonter un orgueil mauvais présage pour une amitié durable, le temps n’est pas toujours au beau-fixe perpétuellement , on ne peut apprécier les fleurs sans leurs épines . Où vous voyez de la discorde , une nervosité passagère ne doit pas ternir un compagnonnage fondé sur l’expérience de tout une vie , ce n’est pas la première anicroche , ni la dernière , l’essentiel c’est que chacun fasse fi de son orgueil . La sagesse dicte que chacun fasse amende honorable et présente à l’autre UN BOUQUET DE FLEURS , pour réparer le mal qu’ils se sont fait mutuellement et inutilement .
Comment ne pas évoquer cette citation de Milan KUNDERA , in » la plaisanterie » : ….CAR CE NE SONT PAS LES ENNEMIS , MAIS LES AMIS QUI CONDAMNENT L’HOMME À LA SOLITUDE …« . J’ose espérer que les amis mettront à défaut cette avis de KUNDERA , pour réconcilier les antagonistes d’un moment d’égarement .
ABDELHAMID ABDEDDAIM
À vouloir trop en dire on finit par se heurter à plus bavard que soi et c’est l’occasion rêvée pour un boomerang verbal où la médisance se le dispute à la haine . Il faut convenir que la critique n’est pas à la hauteur d’une polémique qui aurait pu être saine si le débat n’était en lui même faussé par les non-dits. Que Djillali BENSNADA repose en paix , gardons de lui le souvenir de l’entrepreneur vaillant et actif et dépassons les clivages qui ternissent sa mémoire, la vie continue et les survivants sont comptables de tous les effets générés par leur prédécesseurs, qu’ils soient profitables ou préjudiciables . En un mot il faut être bon philosophe et passer à autre chose, louer constamment le mérite des morts , c’est aussi mieux ignorer les vivants qui auront fort à faire avec un héritage pas toujours transparent .
Quand la sagesse s’exprime,toutes les voix bâtardes doivent s’estomper;la valeur de la personne ne se limite pas forcément à sa langue mais à ses convictions profondes d’être au rendez-vous et répondre présent pour les bonnes causes quand celles-ci appellent à la raison et le pardon.J’aime ces dictons populaires qui expriment des réalités empiriques qui s’avèrent justes et ce dicton qui rappelle que les doigts d’une main ne sont pas égaux en longueur et c’est le doigt le plus long qui exprime généralement le mépris à ceux qui confondent versalité et hypocrisie.