Située face au CHU Hassani abdelkader ,mitoyenne au lycée Boukhari , l’école de Sonis ancien collège et école , fut un des premiers lieux de savoir de la ville de Sidi bel abbes où plusieurs générations d’élèves se sont succédé avant et après l’indépendance. Ce temple de l’éducation fut transformé durant les années soixante dix, en I.T.E. (Institut Technologique de l’Education), cette infrastructure choisie pour la qualité de son architecture, a fonctionné, formant des centaines d’enseignants de divers paliers, jusqu’à la délocalisation de cet institut vers la wilaya de Saida. L’école de Sonis fut transférée par la suite au ministère de l’enseignement supérieur pour devenir une résidence universitaire, jusqu’à ces dernières années où elle fut désaffectée et livrée à l’abandon pur et simple. Aucune réhabilitation ne fut entreprise pour, préserver ce patrimoine qui au fil, de l’usure du temps et, à la prédation de l’homme à connu des détériorations assez significatives. On vient d’apprendre que cette structure vient d’être réaffectée de nouveau au ministère de l’éducation nationale pour retrouver sa vocation intermédiaire d’institut de formation des enseignants mais, en attendant la mise en pratique de cet hypothétique projet, cette imposante infrastructure reste vouée à son triste sort. Elle est,et continue d’être squattée par une faune d’indus occupants qui ont envahit toute la partie située face à la morgue de l’hôpital, dans une impunité totale et qu’il sera difficile de déloger, car dans cette triste histoire c’est la négligence et le laisser aller qui auront raison de cette mythique école qui a connu un passé glorieux, pour finir dans une situation des plus déplorables, qui va tout droit vers le même triste destin d’un autre lieu de savoir, en l’occurrence l’école Avicenne, dont l’assiette foncière aiguise l’appétit vorace de la mafia du foncier. Des temples du savoir, mémoires de la ville, un précieux patrimoine se meurt par la faute de la bêtise humaine,et le règne de la médiocrité. Demain il sera trop tard.
Beldjillali D.
Qu’on vienne de TEBESSA ou de MAGHNIA de SIDI-BEL-ABBES ou de SIDI-KHALED , l’important est d’accorder de l’attention aux valeurs patrimoniales et non pas céder à la facilité de détruire pour reconstruire des ensembles immobiliers sans âme , encore moins d’identité architecturale ou de couleur locale de nature à témoigner du passage d’une génération soucieuse de laisser trace de sa culture sans renier son passé. Laisser libre cours à ses élans sectaires c’est aussi faire abstraction des valeurs de partage que nous ont léguées nos aïeux .L’essentiel c’est d’attirer l’attention des autorités publiques pour bien réfléchir avant de détruire ce qui peut être récupéré aisément. Pour ce faire des procédures existent , mais les difficultés proviennent en premier lieu du statut des APC par rapport à sa hiérarchie qui a l’omnipotence de tout décider en dernier ressort. Alors , qu’il soit du terroir ou du » miroir » , le représentant semble-t-il du peuple n’est qu’une valeur marginale, qu’il vienne d’où qu’il vienne . S’il vous plait , n’ajoutez pas à l’indifférence des autorités dans la maturation d’une décision, l’aspect régionaliste qui n’est que la conséquence d’une vision étroite d’une gestion hasardeuse que toute la communauté Bel-Abbésienne subit , sans pouvoir contester les dérives d’où qu’elles viennent. On s’est inquiété du devenir de la ferraille de la trémie ou du devenir de l’école SONIS , c’est l’objet du questionnement de certains citoyens , que nous remercions au passage pour la perspicacité de leur dévouement , c’est ce à quoi nous devons tous nos atteler , pour laisser aux générations qui nous succèdent un esprit d’engagement , sans quoi nous serions considérés , à juste titre , comme lâchement démissionnaires . Au point où nous en sommes, demandez vous a quoi sert l’élu ? , avant de se reporter sur la nébuleuse sectaire et /ou régionaliste. Questionnez – vous tout d’abord sur la verticalité de l’élaboration d’une décision pour ensuite juger du bon sens présidant à son application , et c’est là où se situent toutes les divergences menant à la démission des forces vives de la nation . Merci à tous
Hadri FLIOU
Grâce à cette magnifique institution gérés par les gens de l’église où la rigueur et la qualité de l’enseignement permettaient un taux de réussite inégalable et aurait pu être exemplaire après le départ des curés. Comme un bijou de famille volé, elle se trouve aujourd’hui à la merci des ronds de cuir version ragda ouetmanji et des nuisibles tubes digestifs à souhait qui ne pensent qu’à leurs gueules. Devant cette incapacité de préserver notre héritage- notre bien commun belabbesien- il ne me reste qu’un bribe d’images que m’accordent mes neurones révoltés. En tant qu’ancien élève de l’école Sonis, se bousculent quelques souvenirs que n’effacera pas cette culture de la »tabula rasa » (table rase) propre à la politique des fanatiques, ni plus, ni moins. J’étais cancre et exclu de l’école publique dans la classe de Mr Benabed à l’école Paul Bert. Mon admission dans cette école m’avait toutefois permis de décrocher le valeureux certificat d’études, dont je suis très fier. Parmi les élèves, il y avait un certain Boutareg et autres camarades, il y avait également en classe supérieure, la fille du sous-préfet de l’époque, Mr ZinaÏ. Notre cursus de l’époque au-delà des examens hebdomadaires supervisés et notés par le Père supérieur, nous pratiquions le sport avec un préambule théorique que nous asséné notre prof de sport qui malheureusement avait perdu la raison (je ne me souviens pas de son nom, ce dont je suis sur, c’est que plus tard, je le croisais, cigarette à la main, le long du boulevard central et son incessante fréquentation du café de madame Salazar). À l’école Sonis, nous étions soumis à une discipline et une morale qu’on peut considérer actuellement comme obsolète, voir matière fossile. Je garde un souvenir ému des instituteurs qui n’avaient jamais élevé la voix sur nous. Cette école nous a également permis de renforcer notre camaraderie. J’ajouterais que l’établissement était beau et nous dépaysait dès qu’on franchissait la cour tapissée de gravats blanchâtres. Aujourd’hui, cette catégorie de gouvernants n’aiment ni le beau, ni l’élévation, ni la culture, encore moins la préservation du vieux bâti; donc, il n’est pas étonnant de voir l’esprit Hillalien porteur de germes destructeurs se répandre dans notre cité et ailleurs par le biais de sa progéniture qui détient les rênes de tous les leviers de décisions, pardon de destruction.
je tiens a rapeler que j’avais eu la chance de faire une seule année entre 70 et 71 dans cette école..j’avais la chance d’aprendre l’Orgue et prie en contacte avec la Sculture bien que le sport me faisait rudement mal…le programme etait vide car c’est le programme scolaire du publique..Comme toujours et tous les jours du parcourisme bete et inutile depuis la chute des abbassides de baghdade
À Monsieur Beldjilali
Cette propension au laisser-aller et au désintérêt de protéger son propre patrimoine nous a été léguée depuis l’indépendance à la suite de la vacuité des biens hérités de la colonisation. En effet les biens qui sont devenus vacants restent dans l’esprit de nos compatriotes une notion très diffuse qui fait que personne ne se sent responsable et partie prenante de ses biens qui appartiennent à toute la communauté algérienne . Et comment pourrait-il en être autrement? C’est ainsi que par simple décision administrative des biens appartenant à un secteur sont affectés à d’autres activités , laissant croire qu’un bien de l’état n’a pas de propriétaire définitivement désigné . Des écoles ont été affectées aux services sociaux des institutions chargées de la sécurité , au détriment des temples du savoir comme le dit si bien MR Beldjilali .Cet imbroglio perdure et l’esprit » bien vacant » reste ancré à jamais dans le subconscient de tout responsable algérien. Ceci étant le patrimoine est une notion très large qui va de l’affectif , à l’originalité architecturale, à la valeur historique et que sais-je encore? On ne peut pas tout apprécier au même niveau pour la préservation du patrimoine , il y a des priorités qui doivent être préalablement fixées aux fins d’un classement rigoureux, c’est un travail qui doit être engagé , sans tarder, par une administration scrupuleuse de la protection du patrimoine matériel et immatériel . Il reste , pour répondre à notre sujet qu’il est inacceptable de détruire des bâtiments pouvant toujours être opérationnels , moyennant quelques aménagements mineures . Il semble que c’est cette optique que Monsieur BELDJILALI s’acharne à défendre corps et âme , ce que nous soutenons avec la plus grande énergie . Pourquoi détruire ce qui est récupérable , alors qu’une opération de RÉHABILITATION aurait été plus indiquée . La démolition de l’école AVICENNES est un exemple d’une décision précipitée qui affecte durablement la mémoire de nos parents , tellement la charge émotionnelle est intense, c’est leur histoire collective qui s’en trouve affectée, elle aurait méritée plus de considération . Le fait accompli ne pourrait plus être toléré ni accepté pour l’école SONIS , les autorités ne verraient pas entamer leur responsabilité si elles venaient à procéder à une large consultation pour asseoir sa décision sur des avis autorisés , la société civile et l’association de défense du Patrimoine pourraient être parties prenantes dans cette opération. C’est ce que le bon sens impose, le consentement de tous prime sur l’impérium d’une entité . Nous constatons , du reste qu’à la faveur de la visite du Ministre de l’Hydraulique à Sidi-Bel-Abbes , il a été rappelé qu’un avis de la société civile était une nécessité avant une prise de décision quelconque , nous espérons , à tout le moins QUE LE FAIT DU PRINCE ne serait pas privilégié à cette occasion. Le citoyen n’est pas trop exigeant pour son bonheur , il lui suffit parfois de quelques petites attentions .
En toute humilité ,
Abdelhamid ABDEDDAIM