Dans Télérama de cette semaine, page 96, un article consacré au film « La bataille d’Alger »: « La bataille qui a nourri tant de combats » des œuvres d’un éminent critique.
L’auteur de l’article ne porte que très peu d’intérêt au contenu du film. Il se préoccupe davantage de deviser du film de Pontecorvo au second degré pour évacuer son objet, de ce dont il parle.
Pas un mot sur le fait que le film ait été interdit de salles de cinéma en France pendant des décennies et quand il est projeté aujourd’hui c’est à un public confidentiel, à des horaires où le bon peuple de France en est à son énième cauchemar ou sur des chaînes cryptées.
À l’inverse du cinéma américain qui regarde lucidement l’histoire de son pays, le cinéma français (à l’exception d’initiatives courageuses mais soigneusement confinées) préfère se bercer d’illusions sur les « bienfaits » d’une colonisation, protégés par la loi, qui scandalise les historiens et fait rire le reste du monde.
Samuel Douhaire n’a rien trouvé de plus subliminalement intelligent que de mettre un accent pitoyable et ridicule sur la coïncidence entre le tournage du film et le « coup d’Etat de Boumediene ». On se console comme on peut.
Sa famille y aurait-elle laissé un patrimoine immobilier, quelques hectares de vignoble arrachés au phylloxéra ou encore quelques fables en héritage?
Frédéric Strauss a été plus honnête dans son commentaire il y a 10 ans.
Si quelqu’un a la charité de transmettre à Télérama (injoignable par le commun des lecteurs)
Djeha,
S. 09 septembre 2017