Chômage, Maltraitance, violence physique, agressions sexuelles, débauche, excitations extrêmes, informel qui n’arrive pas à subvenir à la cherté de la vie. Ceux sont là, les signaux d’une alarme face à la situation inquiétante des jeunes en particulier à Sidi Bel-Abbes et en Algérie en général, d’une virée vers le monde de la toxicomanie. Elle est sans le moindre doute, le phénomène le plus dévastateur d’une jeunesse victime d’une crise multi dimensionnelle.
En face d’une extension vertigineuse de la consommation, le fléau s’installe dangereusement comme si une culture va naitre reçue à bras ouverts. Une réalité qui inquiète, surtout que le phénomène constitue l’un des facteurs qui encourage la criminalité.
Le nombre de consommateurs de drogue augmente de jour en jour. À sidi Bel-Abbes, le phénomène prend même des proportions alarmantes jusqu’à menacer la santé publique mais aussi à présenter un sérieux paramètre encourageant, dans la majorité des cas, la criminalité. Du coup, les prises et saisies de ces grandes quantités par les services de sécurité à travers le territoire national ne sont en fait, que ce qui était sur les surfaces des *eaux usées* mais confirme d’une autre part les quantités importantes qui passent inaperçues malgré la vigilance des services de sécurité.
Si au départ, la consommation se limitait à un joint fumé en groupe et dans des lieux généralement isolés, la situation s’est dangereusement aggravée. Ces joints sont roulés et fumés dans les places publiques, devant la majorité des tables de vente de tabac et s’élargissent à d’autres drogues dures. Cette réalité n’est pas l’apanage de la seule ville de Sidi Bel-abbes, mais toute autre région. Ce qui est par contre stupéfiant à admettre c’est la proportion des jeunes lycéens victimes d’un échec scolaire ou en vacance encombrés par le vide qui consomment régulièrement.
Par l’absence d’études et de stratégies urgentes parallèles, le phénomène s’impose et prend une ampleur effrayante dans notre société dans un silence scandalisant.
La mauvaise gestion des autorités locales de la majorité des communes de la wilaya de sidi bel-abbes est pratiquement un facteur qui propulse la consommation de drogue. Ceux-ci se dirigent particulièrement sur les édifices publics en cours de réalisation et qui connaissent un retard effréné, se transformant, à l’abandon généralement, à de véritables lieux de tous les vices bien à l’abri des regards et parfois inaccessibles.
Pour devenir dépendant à la drogue, les jeunes débutants dans le cercle de la mort lente font généralement un passage dans les labyrinthes de la crise. Il faut dire que la crise multidimensionnelle qui s’aggrave davantage représente un paramètre qui encourage le phénomène. Ainsi la timidité du pouvoir d’achat , l’absence de perspective pour des milliers de jeunes qui » atterrissent » dans les villages et quartiers de la wilaya de sidi bel-abbes en attendant un emploi, La chute scolaire conjuguée à une » rage » et l’envie de découvrir d’autre rivages favorisent l’éclosion du phénomène.
Des jeunes rencontrés à différents endroits de la ville nous confirment cet état de fait « nous n’avons rien à faire. Nous sommes écœurés par ce vide, nous voulons bien être ailleurs, mais ou ? La colère alors nous met dans tous nos états, Le soir arrivé, nous fumons des joints pour oublier la misère « .
Désormais, le joint n’est plus un tabou. On commençait avant, obligé par la peur, de fumer tard dans la soirée dans des endroits isolés. Maintenant, juste après *IFTAR* même pendant le mois sacré on peut s’offrir un joint le plus normalement du monde et n’ importe où. Il est vrai que les événements qui ont traversé notre société ont carrément bouleversé la plate forme sociale, elles ont également fait bondir la » vague » vers les cymes d’un vaste désert.
Un revers qui donne lieu à l’émergence de toxicomanes. Ces espoirs de l’avenir, faute de prise en charge urgente et efficace, se transforment en véritable danger public alimentant d’autres fléaux, le vol entre autre. Car, après la dépendance, il faut à tout prix trouver l’argent pour financer sa consommation quitte à recourir à des procédés tel que le vol, agression et revenons au début.