TAOUS… c’est là que ce cache l’énigme d’une vérité autant désolante que dramatique. Ça n’a rien d’un conte de fée, d’une histoire improvisée. Certes, c’est une histoire qui date de plusieurs années, mais qui suscite encore aujourd’hui l’intrigue à toute personne qui l’entende. Elle s’inscrit même, en douceur, dans le sillage des histoires inspirées de véritable conte de fée tiré de faits réels.
Tout commence lorsque l’homme, grisé par l’abus de quelques bières, décida par malheur de faire un tour dans le majestueux jardin public de sidi bel abbés. Ces yeux se baladaient lourdement par l’effet de la boisson sur les animaux en captivité, quand son regard fut capté par un paon (TAOUS). Une émotion très vive le saisit, à le mettre sur ses genoux, et ses larmes commençaient à couler chaudement sur ses Joues, rougies par la chaleur de la boisson, c’est ce qui se colporte de bouche à oreille durant tout ce temps depuis sa propre bouche.
L’homme a été soudainement saisi d’une émotion forte. Un grand chagrin s’empara de son âme : TAOUS, renfermé à l’intérieur de la cage, en train de chercher désespérément une issue pour sortir à la nature, lui rappela sa très chère mamie TAOUS, éteinte des suites d’une mort subite, qu’il chérissait énormément. Des souvenir l’ont envahit et le séparent de toute raison. Il décida sans réfléchir, d’aller libérer TAOUS.
Son acte n’était pas passé inaperçu. Les employés du jardin l’ont vu et ont tout de suite alerté la police. Les procédures l’ont ramené devant le juge à répondre de son acte. La question du juge était simple est directe : pourquoi as-tu relâché TAOUS ? L’homme répondit avec une grande spontanéité ; il m’a rappelé ma grande mère TOUS. Le verdict ne fut pas aussi drôle, car l’inculpé écopa de 03 ans de prison ferme.
La morale de cette histoire n’est pas pour le fait de de critiquer le jugement mais surtout d’en tirer l’alarme sur plusieurs cas similaires, encore de susciter de sérieux débats dans l’optique de sauver la société. Il s’agit quand même d’une personne : elle a une vie, une famille, des objectifs, peut être un boulot. C’est aussi un facteur dans la société, pour l’économie du pays, la politique, la culture, l’environnement. C’est désolant, aucune planification n’est envisagée, aucune vision dans un objectif d’investissement dans l’être, d’en faire du citoyen un outil, un facteur pour tout développement économique.
Si l’on continue à se leurrer les un les autres que la prison est une maison de rééducation ou de redressement, que la peine de prison est une correction et non une pénible sanction, c’est qu’on ne veut vraiment pas reconnaître qu’on est plus débiles que imbéciles. La prison forme des délinquants, elle est désormais devenue une école de délinquance, que tout le monde refuse, y compris l’idée d’en parler : la pédophilie, la drogue, les agressions sexuelles … et j’en passe. Parler aussi de réinsertion est aussi plus qu’un leurre. On veut bien y croire d’abord dans une INSERTION normale pour croire à une probable RÉINSERTION des sortis de prison. Le chômage n’a pas épargné les doctorants et les diplômés du master. Avec ce train-train, l’on est plus disposé à détruire la société que de la sauver. Bientôt, avec de telles statistiques des services de la sécurité, les taulards seront plus nombreux en liberté que les honnêtes citoyens. Les signes sur les rues et les places publiques en témoignent.
Pourquoi ne pas penser à utiliser cette main-d’œuvre dans l’agriculture, par exemple dans le grand sud. Leurs ouvrir des comptes ccp et envisager à leurs verser des salaires mensuels pour un travail réalisé, en prévision d’une véritable réinsertion dans société. De la sorte, un taulards quand il sort après avoir purgé 06 ans de prison, il aura au moins de quoi tracer un objectif, et l’état aurait le mérite d’envisager récupérer un citoyen aux fins de le réinsérer comme vecteur positif dans la société.
Sans se positionner dans la peau d’un érudit, une amende dans certains cas serait amplement suffisante et surtout efficace, à tout points de vues, comme ‘’ correction ‘’ : ça remplit les caisses de l’état et ça dissuade amplement bien, si elle est conséquente et pas trop sévère, et surtout elle offre au citoyen fauteur l’opportunité d’une possible rédemption et d’être récupérer dans le droit chemin.
Partant d’un principe que le juge est avant tout un être humain, il devient vulnérable à la faute, ou l’erreur si l’on préfère. Ainsi, il peut faillir et prononcer un jugement inadéquat dans certaines affaires. Le législateur a, d’ailleurs, prévu à cet effet la demande de l’appel, à travers la cour de cassation par le justiciable lui-même, aussi celle réclamée par le procureur lui-même. Sauf que dans ce dernier, l’appel est demandé pour défendre l’intérêt de l’état et non du justiciable.
Dans les autres cas, seuls ceux qui connaissent les procédures judiciaires ou détiennent des capacités financières ont la possibilité d’encourir, pour une ultime mise en liberté ou probable diminution de peine.
Même ceux-là se trouvent confrontés aux doléances des juges qui se sont révoltés contre les jugements contraires prononcés lors des appels par leurs confrères, mettant en doute leurs jugements et leurs crédibilités autant que juges avérés, avons appris. Les autres, tous les autres se contentent du verdict prononcé, qu’il soit plaisant ou déplaisant. Et ainsi, tous les jugements deviennent inchangés, sinon, aggravés, qu’importe le chef d’inculpation.
Djillali Toumi