La réfugiée a fui la guerre civile et, est devenue un multi-millionnaire!

Le site web de BBC news relate dans son édition du 11 juillet , l’aventure fantastique d’un couple Algérien qui a fui le pays au début des années 90. À cette époque, le pays commençait à sombrer dans le chaos , ce qui présageait une décennie noire et “Les islamistes commençait à agresser les filles dans la rue,” signala-t-elle dans son récit. «Je devais penser à mes filles, donc j’avais décidé de fuir au Canada.”
“Daniele avait 34 ans au moment où elle et son mari vivaient une vie plus que confortable avec leurs quatre enfants.Elle travaillait comme conseiller politique et économique pour le consulat Américain dans la ville côtière d’Oran, alors que son mari travaillait comme ingénieur dans une société,” rapporte le site web.” Mais en une nuit , tout a basculé, ils ont tout abandonné et partirent pour le Canada.”

La famille est arrivée sans un sou à Montréal, au milieu d’un hiver canadien très froid et en pleine tempête de neige.
“Avant de partir , le ministère de l’Immigration du Canada nous avait dit , qu’il serait très facile pour nous de trouver du travail», relate Daniele. «En réalité, les choses se sont avérées être très différent.”

Alors que son mari Ahmed cherchait vainement un boulot stable et adapté à son domaine, elle a passé sept ans à soutirer difficilement un salaire de moins de 75% de ce qu’elle gagnait en Algérie. Elle est passée par tous les boulots de secrétaire à vendeuse de repas à emporter en passant par une agence immobilière.

Daniele souligne qu’elle se sentait «rejetée et sans valeur”, mais sa vie allait changer à nouveau et au mieux en 1997 lorsqu’elle décida de lancer sa propre société de vente des produits de santé et de beauté. Elle dit qu’elle voulait être son propre chef parce qu’elle était “fatiguée d’être exploitée».

Sa société éponyme l’a rendu une multi-millionnaire, et, aujourd’hui, à 60 ans , elle est l’une des chefs d’entreprise la plus connue dans la province canadienne du Québec de langue française.

‘Cris et pleurs’

Née d’une mère marocaine et d’un père allemand qu’elle n’a jamais connu, Daniele a grandi en Algérie. Tout commença à Oran dans les années 70 lorsque la jeune fille Daniele , âgée alors de 18 ans , fut forcée par sa mère de se marier. Le choix était tout désigné vers l’ami de son grand frère. “Un mariage de raison” dit-t-elle.
«Quand ma mère m’a dit que je devais épouser Ahmed, j’ai crié et pleuré. J’étais furieuse», explique Daniele. «Je ne voulais pas me marier, mais puisque je voulais rester auprès de ma famille, alors j’ai finalement accepté et je me suis marié au cours des deux semaines qui suivirent.”
Même si elle ne voulait pas de cette relation conjugale,  souligne Daniele, elle avait fini par aimer son mari. “Il était l’homme parfait. Il était généreux, intelligent et très affectueux.”
Alors qu’il avait réussi comme ingénieur, elle avait rapidement gravi les échelons au consulat des États-Unis après avoir travaillé au poste inférieur de délivrance des visas.
Ainsi, le couple a bati ensemble une vie heureuse en Algérie, jusqu’à ce qu’ils ont été contraints de fuir le pays.

“Mais au Canada, le mariage a été transformé en stress”, dit Daniele , “en raison de l’incapacité d’Ahmed de trouver un travail comme un ingénieur”. Et cela a aboutit en fin de compte à la séparation, dit elle, chose qui ne l’a pas accepté et fait sentir «très coupable».

Avec quatre enfants à nourrir, c’était une autre contrainte pour Daniele pour que son entreprise réussisse.

Son idée était de produir des gants de gommage de la peau inspirés par ceux utilisés dans les bains publics Algériens et Marocains. Fabriqué en fibres végétales (eucalyptus et épicéa), l’utilisateur frotte avec le gant sa peau humide pour éliminer les cellules mortes ce qui généralement améliore l’état de la peau.

Daniele pensait que ça allait être populaire, mais il a fallu plus d’explication et d’efforts dans une Canada des années 90 .

«Il n’y avait rien de semblable au Québec [à l’époque],” dit-elle. «Quand je présentais mon projet, les gens me disaient:« Au Québec, nous portons des gants d’hiver, pas des gants exfoliant .'”

Sans se décourager, Daniele trouva un fabricant et a commencé à prospecter dans les salons de beauté à Montréal pour les convaincre d’essayer le gant, qu’elle a baptisé «Renaissance». Elle dit qu’elle ne se reposait pas durant toute la journée jusqu’à ce qu’elle vendait au moins 250 dollars canadiens(190 Dollars US ; 150 Euros).

‘Brebis Galeuse’

La popularité du gant (qui coûte aujourd’hui 26 Dollars Canadiens a rapidement grandi, avec des ventes à l’ensemble des membres des salons et du public.
“Les gens ont tellement aimé mon gant qu’ils ont commencé à me demander plus de produits», déclare Daniele. “Voilà comment j’ai compris que j’avais une clientèle.”
Deux décennies plus tard, Daniele a vendu des millions de gants, et l’a étendu à l’empire de la santé et la beauté en incluant une gamme de produits cosmétiques, des traitements de la cellulite et de brûlures, l’excès de graisse et de l’acné, et un laboratoire qui développe des tests pour détecter les intolérances alimentaires .

Daniele est également devenue une célébrité au Québec après avoir comparu dans les cinq premières séries du Tv show ” In The Eye Of The Dragon,” (Dans l’œil du dragon)  la version en langue française du célèbre Show Québecois Dragon’s Den sur l’entrepreneuriat.

Quatre des autres juges étaient toujours tous des hommes, et elle croyait parfois qu’ils “ne sont pas toujours intéressés» à son point de vue” disait-elle. Cependant, Daniele s’est fait écouter, ce qui lui a permi de gagner beaucoup de fans de la gent féminine.

«L’expérience m’a fait réaliser combien que les affaires étaient faites pour le club de garçons,” dit-elle. «J’étais en quelques sortes la brebis galeuse … mais j’ai gagné ma place.”
L’homme d’affaires canadien Mitch Garber, qui est apparu avec Daniele dans le spectacle, dit d’elle qu’elle est une pionnière.

M. Garber, qui est le directeur général de casino et le groupe de jeux en ligne “Caesars Interactive Entertainment,” déclare: “Daniele Henkel a fait autant pour la promotion des femmes entrepreneurs que toute personne au Québec, et qu’elle est créditée et largement respectée.”

En regardant en arrière à sa vie souvent non conventionnelle jusqu’à présent, Daniele raconte que cela lui a appris qu’«on a toujours le choix”.

«Même quand les choses que vous ne pouvez pas contrôler se produisent, alors vous pouvez toujours choisir comment réagir», dit-elle.

Repris  par A. Jabli