La semaine culturelle de Bechar à Sidi Bel-Abbes: L’artisanat en déesse à MEKERA

DSCF1095Un sublime étalage d’un mélange entre l’antique et le nouveau, que les mains de passionnés ont su allié authenticité et originalité. Les stands à la maison de culture KATEB YACINE à sidi Djillali ont pris ce décore féerique qui en sortait de cette dissonance qui se réconciliait mystérieusement dans un cocktail de passé noué avec délicatesse au présent défiant toute mondialisation.

DSCF1096On en trouve dans un défilement d’exposition sur les stands un univers qui vous met dans vos sanglots d’errance, il vous fait voyagé à travers les temps sans perturber la mode de l’instant ni le défit de l’avenir. Les produits au trésor aux mille facettes issus de poterie, de dinanderie, de céramique d’un métier sur lequel l’âge est resté cloué, emporte vos passions et vous met dans vos chagrins à voir ce paysage artistique remis au rabais.

DSCF1102La volonté de jeunes artisans illustrait cette force de présence dans la qualité. Mlle HALIMA TLIBAT nous fait découvrir son talent artistique de couture, visible dans le décor qui singularisait  son tissu, ses tapis noués et à ras, ses paniers qu’elle a décoré minutieusement avec des pierres cristallisées, ses djellabas, son mejboud dans un tout qui se distinguait de ses semblables de TLEMCEN, de BATNA et de son homologue de la Kabylie. BENCHIKH EL HADJ, peintre et calligraphe, nous a fait voyager à travers ses tableaux qui rassemblaient le mystérieux du fond et la réalité de la vie d’une frange de société. Il nous racontait intrigué de sa peur de voir disparaitre un jour l’art de la calligraphie

 L’ambiance de fête à la maison de la culture KATEB YACINE de la ville de sidi bel-abbes était cette semaine du 10 au 15 novembre 2013 au rythme des couleurs, des odeurs parfumées et de la tendresse des BECHARIS qui ont su donné une identité qui parlait d’elle-même à travers un fantastique art artisanal.

DSCF1099Le seul souhait traduit par ces talents, que l’artisanat ait sa vraie position dans le ‘’tout’’ de notre culture égalant au moins la chanson du RAI qui déraille. C’est une branche qui peut créer des opportunités d’embauche, relancer l’économie et surtout préserver un joyau identitaire qui date depuis les turcs. 

Béchar s’est donc déplacée en force à sidi bel-abbes avec une délégation d’artistes, composée de potiers, de dentelliers, de dinandiers, de groupes folkloriques, groupes musicaux, chanteurs et exposants. Les messagers de Bechar ont tout bonnement atterris à MEKERA avec leurs coutumes, leur simplicité et manière de vivre, leur musique qui se confond avec le marocain donnant son timbre particulier à travers le célèbre ALLA pour parvenir à passer un message artistique à travers des ondes en constante rétraction.

Djillali Toumi