« Une société forte par la qualité de ses hommes, ne peut s’affaiblir»
L’intervention organisée de la société civile, est un acte citoyen pour canaliser les maux a travers lesquels les solutions peuvent éviter des situations équivoques, source de déstabilisation qui risque de fragmenter la société et ébranler les repères identitaires de la nation. Quand on précise que la société civile s’inscrit universellement comme un espace « contre pouvoir », encore faudrait-il la définir correctement pour éloigner les perceptions de l’axe des pouvoirs politiques et administratifs liées à ces derniers. La société civile est le collège démocratique des associations à caractère syndical, professionnel, patronal, religieux, des droits de l’homme, humanitaire et des mouvements de base qui impliquent le citoyen dans la vie quotidienne de la cité. Il ne faut pas éloigner la notion de société civile des notions de citoyenneté et de gouvernance, car elles sont intimement liées. Gautier Pirotte(1) déclare dans son ouvrage «La notion de la société civile (P55) : »La société civile devient cet espace public au sein duquel les différences sociales, les problèmes sociaux, les politiques publiques, l’action gouvernementale, les affaires communautaires et les identités culturelles sont mis en débat ». Conçue comme étant une large réflexion, la société civile favorise l’éclosion des conditions d’une action collective. Elle demeure aussi l’édifice des différentes formes de mobilisation et d’organisation des acteurs qui interviennent dans la sphère sociale et politique. C’est dans son noyau que se développent les demandes auxquelles les pouvoirs publics doivent répondre. Ainsi, Par la concertation utile, la société civile s’impose comme interlocuteur privilégié des pouvoirs publics. De tout ce qui précède, on peut définir la société civile, comme étant un univers dont les points essentiels s’articulent autour des concepts de base à savoir :
– Un contre-pouvoir qui s’élève contre les excès du pouvoir politique,
– elle est représentative de l’ensemble humain qui se démarque du recrutement des milieux politiques et administratifs,
– elle est le lieu d’apprentissage qui permet l’éclosion de l’élite intellectuelle et politique engagées,
– s’élève et s’oppose face aux écarts d’ordre politique et aux divers scandales liés à l’environnement humain, et elle dirige le débat en exhortant le citoyen à s’impliquer davantage dans la vie publique.
En Algérie, la société civile a connu deux types de schémas, l’un issu du parti politique FLN(organisations de masse et unions professionnelles) et l’autre du nouveau paysage politique déclenché à partir des évènement d’octobre 1988. L’amalgame longtemps soutenu par le pouvoir pour diluer l’engouement vers l’organisation de la société au-delà du parti politique, a obligé le législateur d’introduire des mesures « répressives » pour remodeler la loi 90-31 et aboutir à une nouvelle donne, à savoir la loi 12-06 du 15 janvier 2012, ce qui nous pousse à conclure sur les desseins du pouvoir à vouloir assurer sa stabilité à travers une société civile muselée. Cette approche est bien assimilée par notre ami Grim Rachid(2) dans sa contribution intitulée ‘La société civile en Algérie, un mythe aujourd’hui, une réalité demain ‘ où il précise : « la quasi-totalité des responsables qui tiennent les rênes du pouvoir, au sommet comme aux échelons intermédiaires, est incapable d’imaginer, autrement que par le verbiage et la démagogie, les solutions aux problèmes fondamentaux du pays. Le peuple algérien (concept que les tenants du système ont usé jusqu’à la corde) a perdu depuis longtemps tout espoir de voir la situation s’améliorer et ne croit plus aux promesses de politiciens qui n’ont d’autre objectif que leur bien-être personnel et celui de leurs proches. Sa réaction est une démobilisation totale vis-à-vis de la chose publique, et parfois, quand la coupe est vraiment pleine, l’émeute violente et soudaine. Ni l’une (la démobilisation) ni l’autre (l’émeute) ne peuvent résoudre les problèmes du pays et remettre le citoyen au centre des préoccupations des dirigeants politiques, qu’ils soient au pouvoir ou qu’ils se préparent à y accéder. La solution, tout le monde en est convaincu, est dans la mobilisation citoyenne à l’intérieur d’associations de la société civile. Dans tous les pays disposant d’un régime démocratique ou, comme ce devrait être le cas de l’Algérie, en transition vers un régime démocratique, les problèmes des citoyens, quels que soient les domaines considérés, sont pris en charge par des organisations souvent créées spécialement pour leur résolution. Ces organisations servent d’abord de centre d’expertise pour comprendre les tenants et aboutissants des problèmes posés, ensuite de champ de dialogue entre les citoyens concernés, puis de centre de proposition des solutions les plus adéquates et enfin d’intermédiation avec les pouvoirs publics et les décideurs, pour les prises de décisions et l’application sur le terrain des dites décisions. Ce sont ces organisations, qui, à côté des intellectuels, artistes, sportifs de haut niveau,… qui constituent la société civile et jouent un rôle primordial pour faire entendre la voix des citoyens et obliger les pouvoirs publics à la prendre en considération. Plus que la presse (aussi indépendante soit-elle), plus que les médias en général, c’est la société civile, qui, par son dynamisme, sa diversité, la prise en compte de tous les aspects d’un problème, constitue le véritable contre-pouvoir. Celui dont la vigilance n’est jamais prise à défaut et qui est véritablement à l’écoute du monde dans lequel il vit. Plus la société civile est forte et organisée, plus les droits du citoyen sont respectés, plus son environnement social, culturel et même physique est protégé. Moins la société civile est dynamique et moins les droits des citoyens entrent en compte dans la définition des politiques économiques, sociales et culturelles des pouvoirs »… Pour conclure cette lumineuse analyse , j’ajoute que le système, depuis l’indépendance, a toujours voulu à travers ses lois , façonner une société de « sujets » et de non de citoyens autonome dans leur liberté de penser. La citoyenneté est la pierre angulaire d’une société civile engagée. Qu’en est-il de ce bien commun ? Avons-nous la détermination de saisir et celle d’agir ? Voilà des questions qui nous interpellent, car tout ce qui nous est imposé, est déduit de notre apathie et notre inertie. Le désengagement citoyen, source de la cupidité et de l’individualisme, laisse le libre cours aux abus et aux excès du pouvoir. Il est du devoir des intellectuels de s’impliquer dans l’organisation et la sensibilisation de la société civile, celle qui croit au discours de l’émancipation et de l’alternance, c’est-à-dire du progrès.
D. Driss REFFAS
(1) : Socio-Anthropologue de l’Université de liège.
(2) : Politologue.
Bonjour Dr Reffas
C’est vrai « une société forte par la qualité de ses hommes et de ses femmes ne peut s’affaiblir »
Vous dites en réponse à @Zalamite que « la planète entière est d’origine Judéo-chrétienne »
Excusez moi , je ne suis pas historien mais ,
Quelle serait votre réponse aux Chrétiens qui pensent que cette expression »judéo-chrétien » est une erreur qui a altéré le cours de l’histoire chrétienne car pour eux Juda engendra de Thamar Pharès et Zara; Pharès engendra Esrom; Esrom engendra Aram , ce qui signifie pour eux Juda n’est qu’au milieu du maillon.
Quelques voix s’élevent en Europe, clamant haut et fort leur origine païenne depuis les menhirs et dolmens jusqu’à la présence de la mythologie gréco-latine dans la littérature et les arts plastiques se basant sur le fait que le terme judéo-chrétien désignait à l’origine les premiers Chrétiens convertis du judaïsme de l’époque apostolique qui continuaient à observer des prescriptions de la loi mosaïque.
Pensez-vous qu’ une civilisation très avancée comme la Chine, l’une des plus anciennes au monde, dont certains paléontologues disent qu’elle existait bien avant le royaume de Juda à l’âge du fer , est d’origine Judéo-chrétienne ?
Est ce que toutes les tribus Arabes sont de cette origine ,puisqu’on retrouve mention de leurs existences dans des textes assyriens et babyloniens datant du IXe siècle av. J.-C,
Les phéniciens d’Aram et Sidon et autres civilisations plus anciennes ont-ils étaient Judéo-chrétiens ?
Certains ont même démontré beaucoup d’ incohérences du dogme judéo-chrétien que je ne peux détaillé par peur de lasser les lecteurs.
D’autres qui disent qui sait si d’autres créations n’ont pas précédées la « nôtre » pour dire quel serait notre origine ?
Je n’arrive pas à élucider ce mythe qu’est le judéo-chrétien ?
ce dont je suis sûr et certain ce sont ces belles paroles:
Au nom de Dieu, le Miséricordieux, le Clément.
« C’est Lui qui vous a élus sans vous imposer un fardeau dans la religion, la Tradition de votre père Abraham. C’est Lui qui vous a dénommés Musulmans , AUTREFOIS déjà, puis ici même, afin que l’Envoyé soit témoin contre vous et que vous soyez témoins contre les hommes. Accomplissez donc la prière, faites l’aumône, et attachez-vous fermement à Dieu : il est votre Maître, et quel excellent Maître, quel excellent Défenseur ! »
Sauf si vous vouliez dire qu’actuellement la planète entière est sous l’emprise du monde judéo-chrétien ,alors là je comprendrai !
Respectueusement
pardon ! lire détailler
Bonjour Si Amirouche.
Votre commentaire est instructif. Ma réponse à monsieur Zalamite évoque l’ère des religions monothéistes.
@amirouche
pour nous le terme judeo chretien désigne en gros des groupes religieux chez mes monothéiste arabes ou coranise compris souvent qui ont mélangé le code civile avec le code religieux en devenant ipso facto juge et partisan a la fois. en voulant créer un etat des fois on se manque de model et les hommes de pouvoirs essayent de trouver un model existant. Si on te donne un village a gérer ce problème va se poser a toi. tu seras mis devant une situation complexe chacun tire le a corde de son coté, il est presque impossible de les départager. Ici on parle d’un pouvoir de haut niveau qui cherche par exemple a placer une base sur la lune pas un pouvoir qui cherche un repas un club de cavalier et un fête avec des musiciens. la situation est d’autant plus complexe que d’autres éléments éléments viennent a se greffer la présence de Satan de Iblis et des anges. ce monde n’est pas pas visible pour tout le monde et le monde laic européens ou asiatiques ne le savait pas que lorsque le coran a été vulgarisé. il se peut que les »hommes de haut niveau chinois et japonais » ont prie ces éléments en compte pour corriger le fonctionnement de leurs ruches.
le journal le quotidien d’Oran parle du quartier ali mendjeli. La les pouvoirs politiques de 88 chez nous sont dites ignorants. ils voulait faire un état sous un programme politique qu’il s’averent catastrophiques. Tu lance un programme politique de développement et tu oublie de prendre en compte Iblis et Satan et leurs clan financiers et politique là c’est un suicide.
Une fois le savoir »el 3ilm » a été fourni par Dieu il n y aura plus de circonstances atténuantes. Lorsqu’on vous dit d’appliquer une lois un chari3a il faut l’appliquer sans chercher a comprendre car le monde invisible est complexe et Dieu n’est pas tenu de montrer tout. Il dit ce qu’Il faut faire et point c’est tout. D’ailleurs même si un prof dira a son étudiant une chose par anticipation avant de faire l’expérience, l’étudiant ne le comprendra jamais.
Les zélés des monothéistes par »gonflement » ont voulu se placer sur la lune sur des dos d’ânes. ils n’avaient pas les moyens de leurs politiques le résultat est là et seront comptable devant une juridiction.
Si on prend le fonctionnement de la ruche et on va la considéré non pas comme un état mais comme une usine. Donc le concepteur de cette usine a introduit le principe du port d’arme chez les ouvriers. Imaginer une usines comme l’ENI chez qui chaque ouvriers et chaque ouvrières porte sur elle une armes balle au canon engagé.
ce sont a ces question que nos hommes de pouvoir ici a la Mecque a Rome a Berlin a Washington a Londres a Paris et Tokyo sont incapables de répondre.
tu as construis des quartiers Satan et Iblis ce sont introduit maintenant démerdes toi avec les 2. Ou tu réussira a le déloger ou tu seras responsable de tout ce qui va se passer .
Dr Reffas
j’attendais que tu nous sorte le coup de la purge a l’intérieur de la ruche. lorsque les males vont en ascendant dans le ciel pour l’accouplement, lorsque la reine revient a la ruche les esclaves passent a l’attaque, tous les mâles seront éliminés après l’autre. je ne sais pas si la reine qui avait donné l’ordre ou les esclaves ne pouvant plus subvenir a des mâles inutiles passent a l’attaque.
si les judeo chretien adoptent ce système sociale ça leurs regarde mais qu’ils aillent au bout de leurs logique. la reine doit faire une purge. si tu laisses ces males dominant au pouvoir ils grossir pour se protéger et devenir un véritable fardeau sur les ouvriers. chez nous l’administration recrutent elle se gonfle, ailleurs l’ONU elle aussi recrute ..
de toute logique soit la Reine judeo chretienne passe a l’action dans l’élimination soit si elle ne le peut pas qu’elle le dit.
Chez Dieu tu peux tout faire dans certaine domaine mais faut assumer
tu as créer un système tu assumes..
tu ne peux pas assumer, tu sera responsable..
Chez nous dans le monde musulman tout le monde le dit.
il ya le khalifat qui tranche, le reste font leurs politique sur la base de la choura
y’a ni administration ni gouvernement ni armé ni police ni gendarmerie..
donc y’aura pas de charge donc y aura plus d’impôt. donc le musulman surtout algérien sera 1000 fois plus riche que le reste du monde
.
J’aimerais bien croire aux théories mais pour adhérer à celles-ci ,il faut d’abord un degré de conscience et de savoir; or l’organisation de la société civile dans les organisations de masse du parti unique avait cette faculté de réunir les gens selon leurs expériences ,leurs désirs et leurs volontés personnelles et leur permettait d’acquérir une sorte de formation ,bien qu’encadrés idéologiquement,ce qui a constitué un socle pour les associations et les partis politiques de l’ouverture démocratique.L’expérience de plus de 20 ans d’activité de ces associations a montré que les gens optaient pour ce genre de structure pour assouvir leurs ambitions personnelles ,cela n’est pas condamnable en soi tant que la vocation de la structure civile soit servie et respectée.Normalement ,l’association civile doit être perçue comme un espace de réflexion et même d’action pour venir en soutien à l’administration qui est un élément de l’état et non du système ou du pouvoir en place.Malheureusement,le système continue son hégémonie sur les structures associatives pour ne pas être dérangé,en favorisant ses sbires dans l’organigramme hiérarchique et ainsi assurer une continuité aisée et sereine de sa propre action même si elle est contestée.C’est pourquoi les citoyens composant l’association doivent être irréprochable civiquement ,instruits et leur engagement doit être bénévole et désintéressé.Seules l’expérience,la conscience civique et citoyenne et l’assise démocratique accomplie pourraient venir à bout de la débandade observée actuellement.
Salam Mr Reffas..!!! Je crois qu’avant tout , on doit d’abord se mettre d’accord sur la question de savoir, si nous avons vraiment une société civile en Algérie. Si oui est ce qu’elle est structurée, représentative, efficace et honnête…??
Une autre question m’intrigue. Je reprends votre paragraphe qui dit : « L’intervention organisée de la société civile, est un acte citoyen pour canaliser les maux à travers lesquels les solutions peuvent éviter des situations équivoques, source de déstabilisation qui risque de fragmenter la société et ébranler les repères identitaires de la nation… » Tout à fait d’accord avec vous, mais que diriez-vous, s’il s’avère que c’est cette même société civile (disons une partie) qui est entrain d’œuvrer pour déstabiliser le pays..pour le compte de X et Y….???
Amicalement…!
Bonjour madame
Ma contribution s’inscrit dans une démonstration vis à vis du climat que notre pays est entrain de vivre à travers le processus des présidentielles. Cinquante après, nous constatons que la main mise des pouvoirs publics sur la société a généré un marasme qui continue à disloquer les liens des différentes sensibilités qui la constituent. On a fait perdre les repères à l’école républicaine pour enfanter un environnement facile à manier , et à jeter dans la rue pour supporter leurs desseins moribondes. Malheureusement, on découvre aussi, l’alignement d’une catégorie pernicieuse » d’intellectuels » , qui a n’a trouvé ses marques que dans cette ambiance délétère pour se positionner. De nos jours,la culture de l’intérêt particulier, prime sur le devenir de la société. Il est de notre devoir, d’investir nos efforts pour la construction d’une société civile d’avenir exonérée du particularisme fétide.Une société civile où seul le progrès demeure l’objectif essentiel qui essuie tout éventuel dérapage politique.
dr reffas
c’est bon d’aborder cesujet mai se trouvr que la facon de voir les chose et les aborder, votre texte me semble impregner de la vision judeochretienne. les quelques judeo chretien d’algerie leurs ecoles leurs maitre et leurs eleve tentent a ne presenter qu’une face de lamedailles. chez les judeo chretien il y a la notion du peuple elu.il ya donc dun cote le maitre et de lauyre la ruche des esclaves. cest le la reine entouter pzr des males qui ordonne. la notion du pouvoir nexiste que dans cette ruche. nous les musulmans nous avons fait eclater cette ruche, arreter la reine et faire disperser ces males. notre syteme se repose sur le droit religieux et le droit civile. le principe de la choura est imposer en reponse a aux directives des males qui ont pu neutrliser la reine. »vous voulez faire quelques choses Tchawrou si vous ne tmber pas d’accords venez me voir pour trancher entre vous » dira le tenant du droit religieux qui est le khalifa. boutflika impose son programme, il agit dans un droit judeo chretien, si jamais le poste du president tombe entre les mains d’un homme carismatique il pourra allez trop loin dans un programme cosue par des males qui le domine.
Bonjour Si Zalamite.
La planète entière est d’origine Judéo-Chrétienne.