Selon El Watan (cf. ci-dessous), l’Algérie serait disposé en coordination avec l’Egypte, à intervenir militairement en Libye pour y mettre bon ordre.
El Watan ne précise pas ses sources « sûres ». Il laisse en outre inférer en filigrane de ses cogitations que ce projet ne serait pas sans rapport avec les violentes controverses préélectorales à propos du DRS. On comprendrait mieux le sens de l’incroyable intervention du chef du FLN visant le patron des services algériens.
El Watan prend souvent ses désirs (ou ceux de ses donneurs d’ordres…) pour des réalités. Tous les lecteurs avisés devinent pour qui «notre « quotidien de référence » (lui et d’autres…) roule. Cette information ne devrait normalement perturber que tes tchitchis qui s’ennuient à Alger et qui ne savent trop quoi faire avec leur fric (dont on devine d’où il vient… et où il va).
Il est vrai que nous avons des gouvernants qui gèrent notre pays comme leur propriété personnelle. Une sorte de monarques de droit divin qui n’ont de compte à rendre qu’à eux-mêmes. En sorte qu’on ne sait pas où l’on va avec ces pieds-nickelés, inodores incolores et sans saveurs politique.
Il est vrai aussi que les Etats-Unis et la France poussent depuis longtemps l’Algérie à intervenir dans les pays de la région. Notre pays s’en est bien gardé et il eu bien raison.
Le peuple algérien a assez payé. Cela ne veut naturellement pas dire que notre pays ne doit pas ignorer ce qui se passe autour de lui : les vautour rôdent et cherchent un angle d’attaque, en plus de celui que le Maghreb traîne depuis la mort de Francisco Franco, le fils du sympathique Nicolas (dont je vous parlerai une autre fois).
Que Sissi le larbin favori des Etats-Unis et de son voisin sioniste veuille entraîner son pays – qui a bien d’autres soucis – dans cette affaire, c’est son problème, qu’il y aille.
En tout état de cause, à supposer que cette hypothèse soit envisagée, pour toutes ces raisons il serait hautement souhaitable que les dirigeants de notre pays l’oublient très vite.
Pour leurs intérêts et les nôtres, je me permets de leur rappeler ce qui est arrivé à Saddam Hussein, chargé de se débarrasser des Mollahs iraniens et ce qu’il lui est arrivé lorsque ceux qui l’ont inspiré et armé ont décidé de se débarrasser de lui en le sacrifiant un jour d’Aid El Kébir.
Celui lancerait notre pays dans cette aventure périlleuse prendrait une grave responsabilité devant l’histoire.
Ce serait en outre en complète contradiction avec la doctrine algérienne à ne jamais intervenir dans les affaires intérieures d’un autre pays, à fortiori d’un voisin. C’est d’ailleurs sur ces principes que repose sa politique sahélienne et tous les Algériens espèrent sincèrement que le rapprochement entre maliens suffirait à apporter la paix dans un pays très pauvre qui bien d’autres chats à fouetter qu’à entretenir un conflit inutile entre maliens.
C’est à ceux qui ont allumé le feu en Libye d’aller y jouer les pompiers. Et je leur souhaite bien du plaisir. Pourquoi ne pas y envoyer BHL, Sarkozy et Madame Aubry (qui a tant exigé alors que la France intervienne en Libye) pour que ces cocos reprennent leurs fadaises mortifères sur la démocratie et la chute des tyrans ?
Ce qui arriverait à BHL entre Tripoli et Benghazi serait pain béni pour l’humanité. Et ceux qui l’y enverraient contribueraient grandement à la paix dans le monde.
Cela dit, El Watan aurait-il des problèmes de vente de ses feuilles de choux ?
Djeha,
D. 03 août 2014