Le site Web de ‘Illinois State University » (Université d’état de l’Illinois) a depuis le 26 janvier écoulé, placé une annonce sous forme d’un article qui informe les étudiants et autres personnes qui sont intéressés sur l’histoire de la guerre d’Algérie en général , de la tenue demain le 10 février 2016 d’une conférence qui sera animée par l’ancien combattant Algérien Hamou Amirouche, un historique de la révolution Algérienne et dont le thème porte sur «La naissance d’un combattant pour une Algérie libre » ceci d’une part , le site Web retrace le parcours de ce combattant pour une Algérie Indépendante et libre, d’autre parts.
il est dit que « cette conférence sera parrainée outre par les hommes politiques , les autorités, le fond Sage K. Harold ainsi que par les départements de langues, littératures et cultures, l’histoire et la Fondation de l’Université d’état de Illinois et entre dans le cadre d’une série de conférence tendant à faire appel à des imminentes personnalités dans le domaine précité pour promouvoir le dialogue, l’enrichissement des idées innovantes et pour une contribution permanente en vue d’apprécier la formation comme un processus actif et continu.
L’auteur de l’article en question Rachel Hatch relate les péripéties de Hamou Amirouche et signale « qu’il y a 60 ans depuis que l’Algérie s’est libérée de la domination coloniale Française. Ancien combattant pour l’Algérie libre, l’auteur Hamou Amirouche prendra la parole à l’Université d’État de l’Illinois (Normal, à quelques 150 kms au sud de Chicago) à 19 heures mercredi 10 Février dans le Hall Schroeder, salle 242. La conférence est gratuite et ouverte au public. »
« Amirouche, qui a rejoint la lutte armée pour l’indépendance de l’Algérie à l’age d’adolescent, est l’auteur de Mémoires d’un Mujahid: La lutte de l’Algérie pour la liberté, de 1945 à 1962. »
« pendant la guerre, Amirouche tout en étant secrétaire d’un héros national, le colonel Amirouche Aït Hamouda en 1957-1958. En Mars 1958, le colonel l’a affecté dans un commando qui devait acheminer la courrier et des fonds vers la Tunisie. »
A Tunis, on lui a ordonné de retourner à l’école et après l’obtention d’un diplôme, il a été envoyé aux Etats-Unis où il décrocha le bachelor en Administration à l’université de Wesleyan (Connecticut) ensuite il devient titulaire d’un Master en sciences politiques à l’Université du Colorado. En 1967, il a commencé sa carrière professionnelle au ministère Algérien de l’Industrie et de l’énergie et à l’Institut de Global et des études stratégiques.
En 1994, il se fixe aux États-Unis avec sa famille et commença une nouvelle carrière en tant que chercheur et professeur d’université. » Le site Web conclut que « Amirouche est l’auteur de nombreux articles scientifiques publiés en français et en anglais: Mémoires d’un Moudjahid: La lutte de l’Algérie pour la liberté, 1945-1962 a été initialement publié en français en 2009, de même pour « Akfadou, un An avec le colonel Amirouche. »
Par ailleurs , il est utile de rappeler selon le site berberes.com qui lui réserve un long article retracant son long parcours au sein de la révolution Algérienne et intitulé « Amirouche : un homme d’État trahi par les siens » signale que « Hamou Amirouche a déchiré sa carte de Français musulman pour monter au maquis et lutter auprès des siens. Il n’avait que 19 ans. « Ce qui m’a incité à trancher était le fait d’être voisin de mon père emprisonné et torturé cruellement ». Da Hamou suivait une formation juste à côté de la prison. Son père, militant de la première heure du nationalisme algérien et nord-africain, était incarcéré dans une pitoyable prison coloniale. Pis encore, Hamou et sa famille ont été forcés par l’armée française à regarder le spectacle de la torture et de l’humiliation dont a été victime son père au sein même de leur maison. C’en était trop pour un jeune kabyle de Tazmalt. Donc, il ne pouvait pas être différent de son père. Cependant, pour rejoindre l’ALN, il fallait commettre des attentats et voler des armes aux Français. Une mission compréhensible en temps de guerre contre l’une des plus grandes puissances coloniales de l’époque, mais qui pesait lourd sur la conscience d’un jeune homme plein d’humanisme malgré tout. Sa rencontre avec le colonel Amirouche lui a épargné ce lourd fardeau : « Amirouche m’a évité cette terrible épreuve ». Le colonel l’avait recruté en tant que secrétaire particulier, car il avait détecté en lui un potentiel dont il avait besoin. Aussi, ce colonel qui s’est doté d’une carapace de glace, ne s’empêchait pas de poser parfois des gestes tendres et affectueux comme le souligne son secrétaire : «Je faisais partie des rares personnes qui ont eu ce privilège. Il a posé sa main sur mon épaule. Il me considérait comme son fils. Et pourtant, il n’y avait de 11 ans d’écart d’âge entre lui et moi ».
Une collaboration mémorable
Hamou avait ce privilège d’être apprécié dès le premier contact par le chef militaire de la wilaya III, la Kabylie. Il avait donc entamé l’une des plus belles aventures de l’histoire de la révolution algérienne. En effet, travailler à côté d’un colonel rude, rigoureux et intransigeant et surtout avoir son entière confiance n’était pas donné à n’importe qui durant cette période de guerre sans merci. Une fois rendu au maquis, Hamou a été impressionné par la simplicité d’un leader et un peu choqué par une sorte d’inconscience collective de tout le groupe dont Amirouche. Ces derniers, visiblement exténués par les responsabilités de la journée et les nombreux déplacements clandestins, se sont endormis sans se soucier des normes de sécurité. Et pourtant, le jeune Hamou a vite saisi que Amirouche était bel et bien protégé par des civils et surtout par sa notoriété et sa popularité. Arrivent alors les choses sérieuses pour Hamou. Amirouche lui confia une mallette pleine d’argent et de documents secrets. Sa mission était donc claire : « Il y avait beaucoup d’argent et des documents ultra confidentiels, mais très minces, côté volume », souligna-t-il. Donc, Hamou rédigeait tous les ordres et les messages des stratégies du chef de la wilaya III. Cependant, les moments qui l’avaient le plus ému lors de ses échanges avec Amirouche sont les cris du cœur d’un chef militaire qui avait écrasé tout signe d’émotion humaine : « Aruyes I temghert iwaken ur-teghilif ara (Écris pour ma mère pour la rassurer) », lui murmura-t-il à l’oreille. Aussi, ce moment décisif d’annuler l’ordre d’exécution d’un médecin qui avait refusé de servir l’ALN : « Quand Amirouche m’a ordonné de déchirer l’ordre d’exécution de ce médecin, j’ai senti un agréable soulagement. Il était le médecin de notre famille. Je le connaissais bien. D’ailleurs, après la guerre, il est devenu député au parlement. Enfin, c’est le destin qui l’a sauvé». Il y a surtout le souci que se faisait Amirouche pour son peuple. Ayant arrêté une circulaire limitant la consommation des viandes à deux jours par semaine, Amirouche était en colère contre un compatriote qui n’a pas respecté les consignes juste pour faire plaisir au chef. Tout le festin a été donné aux sentinelles. Amirouche pensait aussi aux femmes enceintes et aux enfants. Il les aidait du mieux qu’il pouvait pour qu’ils aient du lait et du manger.
Par A. JABLI