Le silence de Bouteflika et le débrayage des partis

Depuis le dernier discours de Bouteflika de Tlemcen qui s’est vu incompréhensible par certains, des questions s’imposent d’abord, les soucis ensuite sur une attitude qui a pesé le pour et le contre et semé la coalition au doute et à la peur.

Bouteflika parle jusqu’au moment à travers sa boite de discutions sans se faire entendre, ce qui gène énormément. 25 longues journées de débat interne sont de grandes et rudes tortures pour le trio de la coalition, la philosophie du silence du président explose la fraternité temporaire et dévoile les réalités d’une existence contraignante.

Cela a commencé par la déclaration que Bensalah n’est pas d’origine algérienne. Bouteflika a su allumé la mèche. Ceux qui se tenaient les mains comme des frangins politiques sous un pseudo, ont montrés leurs vraies faces en tirant sa main en cherchant à quoi s’attacher pour prolonger sa vie sous une autre existence.

L’arme de la langue flexible, mole, sans os, dit oui comme elle dit non. Hier, intérêts sous casquette coalition ! Aujourd’hui, intérêt bien sure et toujours, mais sous casquette déflagration.

Rien ne s‘oppose aux principes de priorité, la bagarre dans un rassemblement entre citoyens est une émeute, les auteurs sont passibles de poursuites. S’il y a des blessés, c’est de coups et blessures qu’ils doivent répondre parce qu’ils ne sont pas autorisés à ce rassembler ni à causer des blessures ou dégâts.

Belkhadem, a par contre, ce droit, il peut même se délasser pour se rassembler, ses bagarres ne sont pas des émeutes, ils ont les mêmes dangers, ils peuvent être plus graves. A Constantine, il y avait bien un bruit, des blessés mais sous un autre manteau « incident » contre le citoyen qui était chez lui tranquille et en faveur de ce qui a causé un désordre.

Ouyahia a préféré se distinguer d’une autre façon, et la meilleure, de son choix, c’est d’aller droit au but. Il voit maintenant que l’Algérie a besoin d’un leader, capable de libérer l’Algérie de ce grand cabaret national, probablement pas Bouteflika, puisqu’il rejette l’idée d’un autre mandat dans la nouvelle constitution et se propose de l’intérieur de ses propos *leadership* incontestable aux horizons 2012.

Boudjerra voit, quant à lui que Ouyahia a lancé des propos qu’il n’arrive pas à déchiffrer ni à reconnaitre d’un Ouyahia.

Bouteflika a jeté l’appât dans l’espace politique. Pour s’en acquérir, il faut réussir à éloigner ses adversaires mais le prix risque de perdre à jamais la bataille qui s’annonce déjà perdue par l’explosion de la coalition.