Le train a encore frappé ce mercredi 17 février 2021, en plein agglomération, à la cité de sidi Djilali devant la maison KIA. La victime, un homme B.J âgé de 61 ans. Un autre mort qui s’ajoute à un bilan muet. Semblable à un jeu d’inconscience. Le train tue et on compte les morts. Une incroyable insensibilité, pourtant il s’agit bien de membres de famille, d’un père, d’une mère ou d’une sœur, d’un fils ou d’une fille, d’un proche, d’un algérien, un être humain au bout du compte qui va causer de grand malheur.
Des centaines de morts, possible des milliers, depuis que les rails sont devenus un terrain de jeu pour les enfants qui habitent juste à quelques mètres, depuis qu’ils sont devenus un passage obligé pour aller et revenir pour différentes ‘obligations’. Les universitaires, les écoliers, les employés, commerce, marchés de légumes, des pratiquant de sport qui se rendent d’un terrain à un autre…etc. Les rails se sont ancrés par la force de leur usage comme des rues d’asphalte. À force de côtoyer les rails, d’entendre parler de morts, les usagers ont pris une aveugle confiance dans l’inconscience. C’est l’image qu’on pourrait donner des voitures. C’est seulement quand c’est arrivé, que le drame est senti. Autrement, la vie continue.
Sauf que dans toute cette débâcle confusionnelle, il y a bien des vies qui disparaissent, provoquant des douleurs et des déchirements de familles, possibles des enfants abandonnés, des veuves. Il y a bien des responsabilités et des responsables, il y a bien des devoir de protéger le citoyen, son bien et même l’animal. Ou on est en vraiment devant tout cela ? À part d’annoncer des enquêtes qui n’ont jusque-là et après plusieurs années que collaborer à endormir davantage les responsabilités et encourager le laisser aller, le bâclage et le je-m’en-foutisme.
Parce que dans la réalité, il faut juste un simple mur de protection de 2 mètres au moins et des passerelles de fer, à la limite, comme celles construites par les collons depuis bien avant l’indépendance, et qui sont à ce jour d’usage. Un petit geste d’une importance immesurable qui ferait stopper cette hémorragie de perte de vie gratuite et cesser d’infliger à la société des douleurs que l’on peut arrêter en fin, et des dégâts matériel que l’on peut éviter et des pertes de temps qui perturbent le fonctionnement en général, parce que, le terrain qui devait se rendre à Oran a fait retour à la gare de sidi bel abbés, pénalisant ainsi les voyageurs de se rendre à destination pour différentes raisons et obligations…. C’est un appel de société qui dure depuis plus de 20 ans, depuis que les constructions ont jouxtés les rails … À bon entendeur.
Djillali Toumi