Sidi Bel Abbés : Selon un rapport établi par la SDO :Vol de 7 km de câble en 2011 d’un coût de plusieurs milliards
La Société de Distribution de l’Electricité et du Gaz de l’Ouest (SDO) de Sidi Bel Abbés, les actes de malveillance et les agressions d’ouvrages restent l’un des problèmes majeurs qui causent beaucoup d’incidents à la société et à ses abonnés.
La SDO/SBA porte les raisons des coupures d’électricité classées en trois catégories : les incidents, les coupures programmées pour entretien et travaux et, les actes de malveillance et agressions d’ouvrages. Malgré le grillage avertisseur placé à trente centimètres au-dessus du câble électrique, les travaux de terrassement et d’ouverture de tranchées sont souvent fatals sans pour autant informer la direction locale concernée.
A titre d’exemple, et pour l’année en cours, la SDO/SBA enregistre 106 incidents sur un réseau aérien et souterrain de 4.453, 535 kilomètres. Ces incidents sont répartis comme suit : 53 agressions sur le réseau souterrain et 53 autres des câbles aériens et dont les 42 atteintes de tiers, soit un taux de 39 pour cent. Ce qui oblige la société Sonelgaz à intervenir dans des opérations de dépannages caractérisés par le degré et la priorité de la panne. Des dépannages classés dans l’ordre suivant, les départs moyennes tensions, les groupes de clients de baisses tenions, et les pannes individuelles.
Autres pertes concédées par la Sonelgaz, les vols et le actes de vandalisme sur les ouvrages électriques de la direction de distribution de Sidi Bel Abbés.
L’ampleur de ce phénomène a beaucoup progressé ces derniers temps. Il y a eu des vols de câbles de cuivre d’une longueur de plus de 7,87 kilomètres durant l’année 2011ansi que des vols de serrures. Des actes de vandalismes qui ont entrainé des perturbations dans l’alimentation des quartiers en énergie électrique.
La direction a enregistré 79 cas de vols du premier janvier 2009 au mois d’août dernier. Un constat inquiétant et alarmant surtout si l’on sait que rien que pour le mois de juillet passé, il y a eu vol de 4.000 mètres de conducteurs à l’agence Lieutenant Khelladi de SBA, 3.000 mètres de conducteurs en cuivre à Télagh, 1.920 mètres de cuivre à Sfisef, 1.680 mètres à ER Yekrou, 1.920 mètres à Sehala, 1.440 mètres de cuivre à Ouled Blaha et un lot de matériel de sécurité et serrures au quartier Rocher de SBA. Ce qui porte un préjudice financier à la société de distribution d’électricité et de gaz de Sidi Bel Abbés à près de deux milliards de centimes (10.892.000 dinars).
M.Bekkar
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Sidi Bel Abbès : La faculté de médecine en effervescence
La faculté de médecine de Sidi Bel Abbès a été paralysée, hier, pour la deuxième journée consécutive, par un mouvement de grève initié par des étudiants en médecine, en chirurgie dentaire et en pharmacie.
Dès le matin, un sit-in a été observé devant les locaux de l’administration alors que les principaux accès ont été bloqués.
Les grévistes dénoncent, à travers ce mouvement de protestation, la «falsification» de procès-verbaux de notes finales d’examens, notamment ceux de la filière médecine (biochimie), ayant conduit à l’ajournement d’une dizaine d’étudiants alors qu’ils étaient portés admis. Par contre, un certain nombre d’étudiants auraient été admis en troisième année alors qu’ils étaient recalés, d’après des documents authentifiés remis à El Watan.
Des preuves accablantes mettant en cause plusieurs enseignants ont été réunies et adressées à différentes institutions, selon un représentant des protestataires. Il s’agit, entre autres, de procès-verbaux de notes finales contradictoires portant la même date (session de juin 2011). Des PV que certains enseignants ont refusé de parapher, ajoute-t-il, pour signifier leur refus de cautionner les pratiques de favoritisme telles que dénoncées par les étudiants de médecine. Ce mouvement de protestation fait suite, rappelons-le, au sit-in observé jeudi dernier au niveau de la faculté, dont l’accès principal a été couvert de banderoles hostiles à l’administration universitaire. Des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Non à la hogra», «Non à la vente des notes», «Où est la dignité de l’étudiant ?».
Le wali de Sidi Bel Abbès, qui s’est rendu hier à la faculté de médecine où il s’est entretenu avec les représentants des étudiants, s’est dit disposé à intervenir pour trouver une solution à cette situation. Cette affaire, qui a désormais tous les aspects d’un manquement grave à l’éthique scientifique dans l’une des plus importantes facultés de médecine du pays, devrait interpeller les instances académiques au plus haut niveau. Des praticiens des secteurs public et privé ont, d’ailleurs, exprimé leur désapprobation face à ce genre de pratiques, tout en appelant le doyen de la faculté ainsi que l’ensemble des membres du conseil scientifique à présenter leur démission.
Une commission d’enquête composée de quatre membres, instituée par le recteur de l’université, a entamé hier son travail à l’effet de faire la lumière sur cette scabreuse affaire. Elle devrait rendre ses conclusions dans les plus brefs délais, a indiqué hier le vice-recteur chargé de la pédagogie. Des conclusions que grévistes et enseignants attendent impatiemment…
Mammeri Abdelkrim
ça bouge à Sidi Bel-Abbès, c’est le moins qu’on puisse dire face à une dynamique provoquée par une véritable implication du premier responsable de la wilaya, déterminé d’ailleurs à aller au bout de l’effort pour la concrétisation de son approche.
Une approche de modernisation du chef-lieu de wilaya, notamment après une remise à niveau de l’ensemble des secteurs d’activité et une moralisation de la gestion publique. Même si le poids de l’héritage reste lourd à supporter et à traiter, il n’en demeure pas moins que la volonté existe pour surmonter les obstacles et remettre en cause l’ordre établi, car il s’agit bel et bien de cela.
Sur la base parfois de montages financiers, des opérations de grande envergure ont été lancées à l’image de l’aménagement du lac Sidi-Mohamed-Benali, des carrefours de la cité et de la conception du nouveau boulevard de l’Excellence. Des actes accomplis pour marquer le nouveau départ et rassurer le citoyen lambda sur la reprise en main des choses et le désir ardent de ce commis de l’Etat de répondre aux attentes et préoccupations de la population locale. Evidemment, beaucoup reste à faire pour rattraper le temps perdu et réhabiliter les repères et marques de cette région nécessitant l’engagement aussi des élus, au demeurant en prise avec la réalité du terrain.
Pour la mise en œuvre, par exemple, de la tranche annuelle 2011 du programme de développement, qui coïncide également avec la mise en service de la ligne des chemins de fer reliant Oran-Béchar via Sidi Bel-Abbès, et le redémarrage des travaux du tramway, tout un temps était consacré à la mise en place de nouveaux mécanismes permettant de lancer les projets dans la transparence la plus totale et d’assurer leur exécution grâce à un choix obéissant au paramètre de la qualification. Instruction était donnée, entre autres, aux responsables des services techniques à l’effet de revoir les composantes des comités de marché, de ne plus recourir aux avenants et d’encourager les jeunes opérateurs. Même la presse locale, une première, a été conviée aux réunions de ces comités de marché, crédibilisant par là une action de l’Etat. En clair, des pendules ont été remises à l’heure…
Dans le prolongement de ce processus, un changemenat à la tête de la Direction du logement et de l’équipement est intervenu, confortant les mesures prises localement. Un changement, faut-il le souligner, opéré à la suite des résultats de l’enquête déclenchée par le ministère de tutelle. Curieusement, des voix s’élèvent ces derniers temps pour contester sournoisement ce nouveau dispositif en mettant en avant des revendications ayant trait à des lenteurs administratives. Le débat engagé lors du regroupement des opérateurs ce week-end, au titre de la préparation de la prochaine tripartite, a situé tous les enjeux.
Même la formule LPA (logement participatif aidé) est quelque peu contestée car réglementant une construction et sécurisant les postulants à l’inverse du LSP (logement social participatif) qui a montré ses limites et donné libre cours aux promoteurs au détriment des acquéreurs. Sur ce registre, il est à préciser qu’un cahier des charges a été élaboré pour le futur programme, insistant sur la qualité des ouvrages, intégrant des ascenseurs pour les immeubles de quatre étages et veillant à la préservation de l’environnement des cités.
Une chose est sûre : la wilaya de Sidi Bel-Abbès est remise sur les rails après cinq ou six années de léthargie avec l’ensemble des répercussions et incidences sur la vie du citoyen et de son cadre de vie. On assiste véritablement à une reconfiguration de son paysage, valorisant ainsi sa position géographique et favorisant l’exploitation de tous ses atouts.
A. Bellaha