Il y a des livres , comme celui écrit par BENACHENHOU Mohamed Seghir, qui vous donnent goût à la vie et dont le contenu remet en question un pan entier de notre histoire qui, dit-on, est celle que les VAINQUEURS structurent à leur manière dans un scénario où l’opposant s’efface comme s’il n’a jamais existé.
Je ne pouvais pas ne pas partager au moins des bouts d’un itinéraire surprenant, étonnant, héroïque d’un homme que son engagement pour l’Algérie a fait fi de tous les obstacles, conservant, à tout le moins, une pureté patriotique jamais démentie depuis.
Comment un homme de cette envergure, tant sur le plan de sa bravoure exceptionnelle pour la libération de son pays du joug colonial que de son parcours universitaire et professionnel, puisse être ignoré, au point où postulant pour un poste de CHEF DE DAIRA, notre ADMINISTRATION n’a même pas daigné lui répondre, alors que beaucoup de « MARSIENS » se sont vus propulsés à des postes de souveraineté.
Voilà comment le vécu d’un patriote, témoin d’événements bouleversants fut remercié, lui à la fois rescapé du » FIDA », du MAQUIS puis du MILIEU CARCÉRAL, en ayant au préalable subi toutes les atrocités d’une torture inhumaine, indescriptible, allant jusqu’au bord de la rupture sans avoir avoir avoué quoique se soit, au péril de sa vie.
C’est pourquoi je recommande vivement la lecture de ce livre « LIBERTÉ J’ÉCRIS TON SANG » de BENACHENHOU Mohamed Seghir, paru aux éditions EL MAARIFA (il vient aussi d’être traduit en arabe par ses amis médersiens ). C’est un itinéraire d’un vrai militant de la cause national. Je n’en dirais pas plus , sa modestie, sa discrétion et peut être sa naïveté font de l’auteur de cet émouvant récit, un exemple dont notre paysage politique n’aime guère étaler.
Abdelhamid ABDEDDAIM
C’est vrai que même dans le valeureux , on a ses choix dans l’exemplarité d’un engagement où aucune contrepartie n’est exigée .En effet Sidi Bel-Abbes, comme il en est de tant d’autres endroits, a ses militants mis d’office et d’instinct au podium du succès d’estime, pour l’éternité sans qu’il faille discuter de l’authenticité de leur participation au combat libérateur , et d’autres, les vrais qu’on met sous le boisseau de l’oubli et qu’on ose aller jusqu’à discuter leur droits inaltérables en leur opposant la loi interprétée à leur guise et d’une manière restrictive . Oui le bureaucrate qui se dispute la légitimité du » FUSIL » brandi courageusement quand il le fallait à celui qui s’est gardé d’aller au « CHARBON » , la rente ne profitant de tout temps qu’à ceux qui se gargarisent de militantisme où l’audace d’un TARTARIN capte l’écoute la plus attentive et la fanfaronnade la plus imaginative , et bénéficie en cela des faveurs matérielles les plus lucratives . Ainsi va le monde!