BEL-ABBES INFO

Le premier journal électronique de la wilaya de Sidi Bel-Abbes

Les Lundis de l’Histoire: DJENANE EL- BAYLEK

ByKarim OULDENNEBIA

Août 18, 2014

Étonnamment ! Lors de ma dernière visite l’été dernier au parc de la « Tête d’Or de Lyon » le plus grand et l’un des plus anciens de France (Il doit son nom à une vieille légende !). J’ai certes, appris que sa porte centrale en fer pesait 11 tonnes et mesurait 32m de longueur et 11 m de hauteur ! Mais, j’ai surtout appris, que ce parc est ouvert dès l’année 1857, qu’il était exactement contemporain du Central Park de New-York crée la même année aussi. C’est à dire la même année de la fondation du Jardin Public de Sidi-Bel-Abbès. Je ne sais pas si les Bel-Abbésiens le savent ! Mais, le moins que l’on puisse dire est qu’ils doivent absolument « faire quelques chose » !

jardin public1

 

 

 

 

 
Bien évidemment, le premier jardin connu dans l’Histoire de l’humanité n’avait d’autre créateur que le DIEU tout puissant. Mais depuis que le monde est monde, les hommes ont cherché à reproduire ce paradis perdu. Les jardins de Babylone ont d’ailleurs sublimé l’historien Ptolémée qui immortalisa l’épopée d’Alexandre le grand. Les jardins Karnak des pharaons, ceux d’Assyrie, Beijing, Saba, Baghdad, Genji, Cordoue, Séville, Florence, Samarkand, Damas, Delhi, Isphahan, Tlemcen, Fez,Tunis, Grenade et même à Kaboul (Le fameux jardin d’Agra) et bien entendu ceux de Paris, Versailles, Lyon, London, New-York…. Dans toutes les civilisations, il y a assurément une « Histoire de jardin» même s’il faut reconnaître que les Anglais ont été les premiers à domestiquer le gazon en tapis verdoyant, et même si nos belles allées de la Macta sont encore loin pour prétendre rivaliser le gazon de HYDE PARK à Londres, il faudra tout de même admettre que nos responsables locaux ont bel et bien compris la portée symbolique du jardin et son « miroir de la gloire ».

I – La fondation du Jardin public.

C’est principalement sur l’emplacement de l’ancien marais de la zone ouest qu’est aujourd’hui le jardin public. Selon les cartes topographiques de l’armée coloniale, la zone s’appelait déjà « vallée des jardins ». L’emplacement de cette vallée des jardins formait une cuvette marécageuse ce qui explique que la zone des jardins était encore irriguée par des caniveaux au milieu du XX° siècle. Une technique d’irrigation très connue dans région par les colons d’origine espagnole « andalouse », mais aussi par la population locale.
Au début de l’année 1853, dans cette zone ouest un jardin potager servit durant quelques années à des expériences de culture maraichères de fourrage et d’élevage (pour l’ordinaire des troupes légionnaires). Finalement, cette zone passa au service de la colonisation. Elle fut remise en vente après être  divisée en lots mais le jardin de plus de 8 ha a échappé à la mesure de vente parce qu’il était destiné à la ville.

jardin public

 

 

 

 
Cependant, la ville de Sidi Bel Abbes, pour éviter les frais d’entretien, a eu l’idée de donner le domaine des jardins (principalement des maraichères) en location de payement d’un fermage.
Au début de l’année 1857, l’administration militaire coloniale à sa tête le capitaine-adjudant-Major Antoine YERLES (Voir photo) a pu élaborer un espace foncier par un quadrillage d’une dizaine ha près des remparts nord et ouest de la ville créant ainsi un espace d’oxygène et « un jardin public ».
Au mois de septembre de l’année 1857, le commissaire civil de la ville Mr Villetard de prunièures a formulé une demande pour que le jardin public soit remis à la disposition de la ville renonçant ainsi à l’idée de la location après avoir assuré les crédits nécessaires au paiement d’un jardinier en chef et de ses aides, ainsi qu’aux travaux et aux plantations qu’il est question d’y faire. Sa conception était simple. Une allée centrale, deux allées de plates-bandes, deux allées latérales, presque toutes piétonnières et autres pistes d’accès aux différents espaces.
Le jardin public, faisait la fierté de la cité de la «Mekerra», figurait autrefois parmi les sites les plus prisés par les visiteurs randonneurs en quête d’évasion et de détente.Véritable patrimoine floristique, le jardin public recélait une variété d’arbres à l’instar du platane, jujubier, Arganier, caroubier, Parrotia, Filao, pistachier, Prosopis, cyprès, l’orme et autre Acacia notamment avec celles de différentes plantes ramenées du jardin d’essai d’El-Hama d’Alger au début de la colonisation .
L’Implantation des faubourgs Thiers, Négrier… en 1880 (devenus douars-bourg après la ruralisation totale de la ville) avaient enfermé à jamais ce grand jardin. La gare et la ligne de chemin de fer ont finalement achevé l’encerclement de façon menaçante.
2 – Le Climat et la Piscine municipale.

Le climat de la ville est continental très chaud en été, froid en hiver, vents dominants de Nord-Ouest, une Piscine « Municipale » fut construite pour accompagner l’extraordinaire système d’irrigation dans la saison chaude. Après l’indépendance, les Bel-Abbésiens se rappellent encore des gardes champêtres « chambyte »surtout « ammi Miloud » les « méchants » n’avaient pratiquement aucune chance de compromettre l’espace qualitatif de toute une ville.
3 – Les Squares de la ville.

D’autres jardins ont été aménagés dans la ville comme celui de la porte de mascara qui a été longtemps gardée délibérément « fermé ». (Aujourd’hui détruit). Le jardin du Mâconnais, qui fait le bonheur de la seule direction des forêts ! Que dire alors du square de la grande poste. Normalement propriété de la municipalité ! Le square de l’Hôpital existe toujours comme celui des cercles des officiers.
La ville de Sidi Bel abbés au temps du Capitaine Prudhon était une ville duelle, au cloisonnement urbain calqué sur le cloisonnement ethnique et racial qui caractérisait la société coloniale, une ville fermée sur son mythe de la gloire de l’œuvre civilisatrice de la colonisation. Mais lui et les membres de sa commission, avaient prévu des squares dans leurs plans. Et c’est bien là, en définitive, à travers la superposition et la juxtaposition de ces figures, que nous pouvons questionner l’architecture comme idéologie. A la place Carnot et ailleurs il y avait des jardins. Aujourd’hui disparus avec la construction de beaucoup de sites il suffit de contempler une simple carte.

4 – Typologie du jardin public.

Un jardin public est un terrain enclos, paysagé et planté destiné à la promenade ou à l’agrément du public. Il est donc un environnement construit. Un environnement urbain façonné par l’homme. La lecture de cette relation environnement-Histoire peut-elle simplifier notre compréhension du passé ? Le concept de « Jardin » trouve normalement son origine dans la propriété privé. Le « coté jardin » a toujours assimilé cet espace secret et caché. Et même si la différence existe entre jardin et parc : « Un jardin est toujours organisé ». On parle de parc et non plus de jardin quand il s’agit d’un jardin étendu et clos. Comme quoi le jardin se doit d’être clos pour être protégé de l’extérieur et bien entretenu à l’intérieur
Le parc urbain, aussi est connu sous le nom de parc municipal. Cependant, le parc est une zone d’espace ouvert prévu à l’usage récréatif, le plus souvent détenue et entretenue par une collectivité locale avec un accès public en vue d’offrir des loisirs et des espaces vert aux visiteurs.
Tout en laissant le sujet de la réhabilitation de ce jardin public aux spécialistes, il faudrait peut être chercher d’abord à réhabiliter le nom de cet espace vert. Le Jardin public en Typologie coloniale française traduit en arabe par « Hadika –Oumoumiya » mais, Djenane El-Baylek selon les autochtones et population locale, les deux premières à mon avis ne sont pas adéquates il faudrait donc s’intéresser à la «toponymie». Son Nom Historique dans la cartographie coloniale est « vallée des jardins ». Sinon il faudrait lui trouver un nom ! On pourrait penser à Djanane «Ain Ba-Daho».Mais cette source n’existe plus ! Pourtant la dénomination est réelle et typiquement du patrimoine local (Voir la chanson de style beladi –poésie citadine dans un registre bédouin- du cheikh Abdelmoula et aussi la pièce théâtrale de notre remarquable artiste Abbes Lacarne).Cette source existait bel et bien mais la désignation reste discutable! Alors, pourquoi pas djenane amarnas ou beni-Ameur ? Après tout, ils étaient là dans cette même vallée cultivant leurs jardins selon le témoignage du capitaine Dumas lui-même dans ces correspondances. Le voyageur Anglais Shaw affirme aussi qu’au XVIIIe siècle, cette partie de la région était divisée « en bons terrains ». Ibn-Khaldoun lui, évoquait une tribu berbère de Mediouna qui s’est sédentarisée en s’emparant des sources d’eaux de la région. Sinon, il faudra se fier à son pif !

Toutefois, l’appellation « Djenane El-Baylek » n’est pas si mal ! Les européens se sont emparés de l’espace mais les autochtones se sont contentés d’observer tout en gardant dans leur mémoire collective cette appellation «réservée » de « DJENANE EL-BAYLEK ».

Conclusion :

Pour conclure. Il n’est pas obligatoire a mon avis de « concevoir » une deuxième partie de l’article ! Ce n’est pas nécessaire.
Dès son origine donc, le jardin inspirait le beau, le merveilleux, la quiétude, le bonheur… Mais aussi la puissance, la magnificence du pouvoir! Mais là ! Il s’agit d’un « jardin public ».
Le Jardin public à Sidi-Bel-Abbès peut prétendre être classé comme « monument historique » de la ville puisqu’il a d’une part une importance dans le patrimoine local par ses souvenirs par lesquels les Bel-Abbésiens s’y rattachent, mais aussi de part son patrimoine foncier, architectural, botanique, artistique (Il faudra lui restituer ces propres objets d’arts) et environnemental. Mais pour le faire il faudra d’abord écrire son histoire. Ensuite l’inscrire pour le protéger et réhabilité sa remarquable valeur. Seulement la confusion est totale quand il s’agit de définir un jardin historique. Mais sa conservation est primordiale. C’est pourquoi il conviendrait d’assurer des trucs appropriés pour l’ensemble des intéressés qu’il s’agisse d’Historiens, architectes, urbanistes, designers ,botanistes, paysagistes, jardiniers, sans oublier les maîtres d’ouvrage que sont les élus locaux et bien entendu le citoyen pour qui un accompagnement thématique s’avère indispensable. L’environnement à Sidi-Bel-Abbès et en Algérie en général peut prendre un tournant décisif si les autorités locales n’oublient pas l’histoire et la mémoire des lieux dans la définition de leurs priorités.

Par AL-MECHERFI

By Karim OULDENNEBIA

Nom & Prénom : KARIM OULDENNEBIA Nationalité Algérienne - Situation familiale : Marié, père de quatre enfants Adresse professionnelle : Fac- Sciences Humaines et Sociales – BP 89 : Université Djilali Liabes/ 22000 - ALGERIE Domaines de recherches : Sciences Humaines –HISTOIRE. Faculté des Sciences Humaines et Sociales - Djilali Liabes University of Sidi Bel-Abbes, Algeria

10 thoughts on “Les Lundis de l’Histoire: DJENANE EL- BAYLEK”
  1. merci Mr Al Mecherfi, (il faut sauver le Jardin Public) je veux dire le jardin Bel-Abbesien. avant qu’il devienne la propriete d’un general….! ou d’un anti environnement.

  2. Bonjour Mr Al-Mecherfi !
    Quelle nostalgie, vous venez d’éveiller en nous Belabbésiens; mille et un remerciements à toi. Vous savez, vous touchez à l’histoire de Bel-Abbes et peut être un lieu bien spécial à quiconque qui a connu Bel-Abbes. Djenane El-Beylek, c’était le lieu récréatif pour les enfants, la piscine municipale à 1 DA, le cinéma de plein air et le beau film YAYA et les sentimentaux, les amoureux. L’idée qui me vient, peut-être, permet-elle de déclencher un engouement au niveau de l’administration locale, mais il faut approfondir vos sujets. C’est sûr que cela n’est pas facile mais en vous attachant avec l’université et en proposant ces sujets en guise d’encadrement à des élèves en fin d’études en histoire, cela permet de tirer profit dans deux contextes. Le premier avantage vous permettra de développer un genre d’encyclopédie spécifique à l’histoire de Bel-Abbes qui sera suivi par un documentaire. Ce travail va éveiller une certaine jalousie pour d’autres villes (Oran, Alger, Constantine et sûrement d’autres villes) qui vont suivre la même topologie, et puis l’autre avantage est de booster la relève, de donner de l’engouement à nos futurs historiens.
    De cette façon, j’en suis sûr que ce travail va saliver les historiens de la RÉVOLUTION ARMÉE et va divulguer tous ses secrets.
    Merci bien Mr AL-Mecherfi, et je salut Y.Bouterfas et le CFTE!

  3. Le monde arabe faisait rever non pas le gazon mais par le jardin des Palmiers.
    Un environnement ou se cotoie chaleur ombre étendue et soirces d’eau. Ces jardins qui ont imaginés par les paysagiste musulman arabe en s’inspirant du coran, on donné naissance l’introduction du palmiers dans le pourtours mediteraniens sud de la france par exemple. En europe du nords le palmier ne pousse pas..si les horticulteurs anglais et canadien et nord americains pouvaient faire le troque entre jardin de palmier et jardin de gazon ils n’hesitaient pas en le payant trops chére.le palmier et les jardins exerce encore une fascination, nice grace au palmierq fait tourner son tourisme..
    Concernant le sujet sur le jardin publique de sidi bel abbes on a appri quelque chose et merci a elmecherfi. Cependant il fait seulement differencier enfre un jardin de plaisance et un jardin botanique. Le plus interessant de ce jardin c’etait surtout sa pépiniéres c’est là ou le paysagiste puise ces éléments pour sortir un ensemble harmonieux..ici ce n’est le role du botaniste, mais le role de l’horticulteur qui a lhabitude de travailler dans les serres pour reproduire et creer de nouvelles variétés de fleurs..ce qui a disprus et irrecuperable c’est ce petit coins de pépiniére juste au coté de l’ecole buissoniéres…si vous voulez attirez optez pour une Grande école d’horticultures et insister sur les cours d’eau pour reproduire les sources et les palmiers pour recréer. Ce verset coranique  »wa ma’ine maskoube wadilline mamdoude’ wa fakihatine lamaktou3a wala mamnou3a » il caut penser a introduir la vigne dans les jardins car c’est le seul fruis qui necessite une echelle pour les cuillire bien adapter pour les jardins de plaisance..
    Amicalement

      1. . La botanique comme spécialité, a été abandonnée par les étudiants. Maintenant on l’enseigne comme un simple module dans l’Horticulture qui a prie une dimension importante surtout dans les pays froids. Presque tout le sud de l’Espagne est couvert de serre. Bel abbes avait un très grand centre d’horticulture celui de l’ex IDGC. Les compétences existent, il faut seulement les relancer en l’appuyant de tous les budget en mettant en avant le service phytosanitaire, car tout le boulevards dite Trigue el kharoubes , les arbres des caroubiers sont tous infectés et cela depuis des années. A Tlemcen ville, la politique était différente. On introduisait en ville des arbres dite commerciaux. La farine du caroubier est toujours fortement demandée. Mais Tlemcen avait un problème, elle n’avait pas de plaine, ces ressources étaient limités. A Oran par contre vue que c’est une ville du littorale, l’accent a été mis sur le Palmier, a Oran il existe donc un centre de paysagiste qui sait ce qu’il fait, les voir comment ils travaillent on dirait des gens qui sont venue de la Californie ..Vaux mieux les côtoyer afin de bénéficier de leurs savoirs faire. Ce qui reste a faire c’est de créer une Association sous la direction des anciens de l’IDGC , dite  »les horticulteurs de Bel Abbes  » . il faut récupérer tout d’abords la pépinière du jardin publique et utiliser l’ex école comme siège.

    1. @ y.bouterfas,

      Les jardins arabes de la civilisation Arabo-musulmane ont marqué l’Histoire puisqu’ils sont ont issus de plusieurs traditions et expériences d’autres civilisations (quelle chance !). D’autant plus que le notre prophète (Qsssl) enseignait que l’homme se devait de protéger la nature qui était d’origine divine. Le texte fondamental de l’Islam, le Coran, fournit la structure de base du « jardin musulman » auquel viendront s’ajouter au cours des siècles d’autres éléments architecturaux.

      Le jardin arabomusulman est étroitement associé à l’eau, comme élément sacré et source de vie. On retrouve cet agencement du jardin arabe dans les textes des voyageurs médiévaux et les milles et milles histoires; l’archéologie vient aujourd’hui confirmer cette représentation et surtout celle des « jardins des fenêtres » mais aussi celle des terrasses et des balcons. J’ai bcp apprécié cette touche d’un botaniste qualifié
      Pour le débat, Mr Bouterfas ;cet article est un essai sur l’Histoire «environnementale», une sous-discipline de l’Histoire qui a émergé dans les dernières décennies. Le sujet propose, une étude des relations entre sociétés humaines, la nature et leurs interactions. Les « analyses » d botaniste sont des documents pour l’Historien.

      Mes salutations cordiales.

      1. @al macharfi
        votre article était appréciable j’ai seulement voulu le compléter par la mise en avant de la présence de la fameuse pépinières. C’est le coté technique de la chose. si on garde la pépinière on peux créer mille jardins mais si on la perds on perds l’existant sans pouvoir créer un nouveau. Le rôle de l’historien est important dans la mesure ou il pourra répondre a une seul question Pourquoi un tel jardin a réussi et pourquoi un tel autre a échoué? . on parle ici de l’attractivité. plus tu attires plus tu fais d’argent. La chose n’est pas uniquement idéologique ou religieuse mais elle est aussi financière. D’après ce que je constate les européens de bel abbes eux même n’ont pas pus comprendre le phénomène pour faire face devant l’attractivité d’Oran. L’historien doit toucher a la Finance sinon il ne s’approchera pas de compréhension de la problématique dans sa globalité. Le problème sera posé de cette manière
         »trouvez nous une solution pour que les familles oranaises, les notables, trouveront une choses différentes et agréables qui les attires vers bel abbes afin qu’ils dépensent leurs argent chez nous?? »

  4. Bonjour si Al Mecherfi

    En période de congé, vous nous offrez un sujet intéressant à lire et à débattre. L’histoire du jardin communal réservé au public, demeure contemporaine. Du temps de la présence des Othomans en Algérie, notre région échappait à l’administration du Dey d’Alger, ainsi le jardin n’a jamais été la propriété d’un Bey. Le terme Beylek qui veut dire « propriété du Bey, et qui désigne dans le language courant la notion « appartenance à l’état ou houkouma », n’a pas sa place dans dans la désignation de lieux publics en Algérie indépendante. La présence Othomane en Algérie est une tâche noire et indélébile dans l’histoire de l’Algérie. « HADIKA OUMOUMIYA » est plus indiquée que « DJENANE EL BEYLEK ».
    Cet espace, jadis le poumon de la ville, se trouve dans un état lamentable. Un lieu de beuverie de jour comme de nuit et de rencontres malsaines au vu et au su de tout le monde. Même la faune l’a abandonnée, et elle ne trouve pas le plaisir de l’habiter, car la flore « noble » a disparu. Il reste quelques vestiges qui agonisent pour bientôt disparaître. A qui la faute? Bien sûr aux « élus » et au manque de civisme de la population dont la majorité actuelle est issue de l’école sinistrée. La culture est le ciment idoine dans l’éducation d’une population. Elle ne peut être acquise qu’à travers les valeurs d’une école républicaine dénuée de l’obscurantisme religieux qui a destabilisé les repères fondamentaux de la nation Algérienne. Cette dernière est liée aux peuples et civilisations qui constituent son histoire millénaire.
    Depuis plus de vingt ans que nous subissons le choix des « élus » à travers des partis politiques qui ont générés la médiocrité, la cupidité et la corruption avec l’aval du pouvoir central qui trouve ses assises pour subsister.
    Mon ami Al Macherfi, durant les années 60 et 70, le visiteur appréciait le niveau culturel et intellectuel du Bélabésien à travers ses sites , entre autres les salles de cinéma, le théâtre, les cafés, les restaurants qui garnissaient la place Carnot, les vitrines des boulevards, les cafés, le jardin public, les collèges et lycées.Que reste-t-il des lieux que je viens d’évoquer? Rien. Au contraire, l’environnement s’est dégradé juquà ce que la saleté occupe une place prépodérante dans le quotidien du citoyen.
    Le jardin public est une autre histoire.
    amicalement.

    1. Je dis bien de l’habiter et non d’y habiter. La première expression s’inscrit dans la philosophie de l’espace qui ne se limite pas à la notion de logis ou lieu indiqué pour une période indiquée.
      merci

    2. Bonsoir Mr Reffas, en revenant d’un pénible voyage, j’ai traversé le territoire des Ouled Slimane. Une pensée s’est imposé à moi en détournant le regard vers les arbres du square en face de l’Hôtel de ville. Ah ce fameux arbre de fer !!! J’espère que tu vas bien mon ami.
      Au fait ! Au sujet de la Typologie du jardin public. Ce n’est que depuis 1947 que le jardin a été doté de divers commodités complémentaires comme les loisirs ,buvettes et jeux pour enfants (Balançoires …ect ) il donc devenu une « HADIKA oumoumiya ! » Mais en vérité il est plus que ça !
      Il faut sauver ce « Djenane » !

Comments are closed.