Le centre ville d’aujourd’hui était un terrain rectangulaire d’environ quarante-deux hectares (42 ha) dans lequel fut fondée SIDI-BEL-ABBES en 1847. Il se prêtait merveilleusement à l’installation d’une ville pour plusieurs raisons. Sa superficie renfermée était répartie, dans le projet d’ensemble, de la manière suivante : Cinq hectares pour les fortifications ; Seize ha pour les installations militaires et Dix ha pour les installations civiles tels que le tribunal, l’église, le marché… et deux cents lots à bâtir d’une superficie moyenne de trois à quatre ares. Mais aussi et surtout onze ha pour les « places » et les rues.
La commission du Capitaine Prudon avait prévue des « squares » dans ses plans. D’ailleurs, le mot « square » qui est un mot anglais, vient de Grande-Bretagne qui veut dire «carré». Son sens désignait les places aménagées au centre des agrandissements urbains au XVIII° Siècle. Des carrés de verdure ont donc été aménagés. Un square est généralement une petite place urbaine occupée par un jardin. Les squares ont été usuellement constitués. A vrai dire; Ils étaient des maillages de verdure dans le centre ville. Notamment trois d’entre eux :
1- Le JARDIN de la place de l’ÉGLISE Saint-Vincent. Ce Jardin n’existe plus ! Disparu depuis la fin du XX° Siècle avec la construction du site de l’Hôtel de ville (La Mairie).
2- Le JARDIN de la place des HORLOGES: Connu par le jardin du cercle militaire. (Cercle des officiers). Il existe toujours mais sa clôture exprime le cache.
3- Le JARDIN de la place des QUINCONCES: Pourquoi cette appellation ? Je pense d’abord à ces arbres sinon à ces petits carrés de jardins qui exprimaient jadis une plantation disposés par groupes de cinq, quatre aux quatre angles d’un carré et le cinquième au milieu (Exactement comme un çinquo d’un domino !). Cela nous rappelle aussi même différemment la patte d’Oie (Petit Vichy). Et même si le mot « quinconce » ou « quincunx » a d’autres sens ! La place quinconce de douze ha existait déjà dans la ville de BORDEAUX en France depuis 1816 où s’élève un monument aux députés-Groupe politique « girondins de Bordeaux » exécutés en 1793 et donc morts pour « leur » patrie. Et c’est bien là, en définitive, à travers la superposition et la juxtaposition de ces figures, que nous pouvons mettre les bœufs avant la charrue ! C’est-à-dire que finalement, la place Carnot aujourd’hui place du 1°Novembre était donc d’abord un « jardin » avant d’être une « place ». D’ailleurs, c’est pendant les années 1847-1852 que deux puits avec pompe sont établis sur cette place des Quinconces et sur celle qui regarde l’église, et que trois fontaines sont créées en réunissant les eaux du fond de la vallée en avant des murs de la place. La municipalité avait aussi installé un puits avec pompe sur la place du Marché « couvert » et l’on avait remit à neuf une fontaine anciennement établie par la population locale (autochtone). Elle était depuis longtemps réputée pour la qualité de ses eaux. Cette fontaine n’existe plus ! Mais, que c’est-il donc passé pour que les normes se reversent ? Eh bien la réponse est toute simple. C’est le kiosque. Oui le fameux « KIOSQUE » à musique de la place Carnot!
En effet ! Le 29 janvier 1896 a eu lieu à la mairie (L’Hôtel de ville) l’adjudication de la construction du kiosque à élever sur la place des QUINCONCES et destiné à la musique militaire. M.Champigneul, menuisier au faubourg Thiers, a été déclaré adjudicataire, avec un rabais de 7%. La construction du kiosque commence au mois d’avril de la même année. Rappelons que la place des QUINCONCES ne fut baptisée place CARNOT que depuis le 1 septembre 1896 après une proposition du conseil communal au mois de juin 1896. Bien évidemment en hommage au président de république Française (Entre 1887 et 1894) assassiné d’un coup de poignard par un anarchiste le 24 juin 1894, lors de l’Exposition de Lyon. Il est décédé à l’âge de 56 ans.
Il existe plusieurs places en France nommées « Place Carnot ». Notamment à Paris et Lyon mais aussi à Carcassonne, Montpellier, Saint-Etienne et plusieurs villes Françaises. Cependant, pour les militaires de la légion, cette place resta toujours la« place du TAMBOUR », puisque les légionnaires ont choisi de faire entendre leur musique chaque dimanche en plus de la fête annuelle qui se déroule normalement les 3, 4 et 5 juillet au jardin public [Il y avait aussi un KIOSQUE au jardin public – Sujet de notre prochain Lundi de l’Histoire].
La forme d’un Kiosque est souvent circulaire, polygonale ou octogonale. Le plus souvent, un Kiosque est très souvent protégé par un dôme (Kouba). L’étymologie du mot KIOSQUE vient du Turc( Köşk) dérivant du Persan ( kushk) qui signifie palais ou salon. Le mot se répand dans tout l’empire Ottoman à partir du XIIIe siècle. Il s’installe en Europe et dans le bassin méditerranéen avec la langue roumaine (Chioşc) et Portugaise (Quiosque ) pour désigner un petit jardin de tout les cotés. Au cours du XVIIIe siècle, les multiples influences orientales en Europe firent du kiosque un élément important des jardins européens. La langue arabe, est vecteur du même sens (كشك ). Les Kiosques se multiplièrent très vite et bien souvent en un simple abri circulaire. C’est à partir de 1893, que fleurissent les premiers kiosques des places publiques à musique dans toute l’Europe qui sont les héritiers des divers kiosques de jardins devenus jardins de la cour et la « haute société ».
II n’y a pas que les légionnaires qui ont trouvé la période de « six mois » un peu lente pour une construction d’un kiosque à musique. Surtout qu’il s’agissait « essentiellement » de pose d’une grosse charpente en bois ! Ce Kiosque, finalement donnait son dos au « palais de justice » tout en regardant en face le théâtre ! Il est le témoin d’une Histoire à deux versants ! D’un autre coté, les habitants de la ville « les Bel-Abbésiens » toutes générations confondue ont tellement fait d’actions pour que ce KIOSQUE reste un repère de la ville. Les promeneurs d’aujourd’hui ! Eux ; qui se sont accoutumés à faire, le soir, les cent pas sur cette place CARNOT, sont chaque fois désireux d’en voir hâter le désencombrement de la place et le manque d’Hygiène. Il va falloir être strict. Cette place est Historique. Elle est donc le patrimoine collectif de toutes et tous les bel-Abbésiennes et bel-Abbésiens. Alors, pas question de tolérer la « malpropreté » dans cette place. Il faudra toujours remettre à sa place la notion d’une place publique courtoise plutôt que courtière.
Conclusion : La place du 1°Novembre 1954 qui s’étend entre le tribunal et le théâtre régional vers le grand boulevard de la République (Algérienne) a repris la place d’une dénomination plutôt républicaine aussi du 1°Septembre 1896 (III° république Française) .Cette place est aujourd’hui incontestablement le centre d’animation du centre ville. Elle est le cœur battant (Tambour) de la ville de Sidi-Bel-Abbès et même si son kiosque est une construction coloniale. N’oublions pas que l’origine du mot kiosque est perse disant tout simplement « oriental ». L’Histoire nous apprend qu’il se multiplia par dix dans les palais Ottomans au bord du Bosphore, sa diffusion générale se fait par l’expansion coloniale. Ainsi le Kiosque arrive très tôt en Algérie et beaucoup « trop tôt » à Sidi-Bel-Abbès.
AL MECHERFI
Salam !
Est-il vérifié Docteur El Mecherfi qu’existerait un tunnel allant du Quartier Viennot et qui passerait sous le Mess et l’ex Prisunic pour aboutir sous/à la Place du 1er Novembre 1954 (ex Carnot), place du tambour et des exécutions publiques ? Serait-ce simplement une rumeur de légionnaire stationné dans cette caserne qui vit défiler des prisonniers FLN dans ses catacombes ? Pourtant le témoignage de l’un d’eux d’origine allemande sur le transport de 150 détenus de Bel-Abbès ,sous la responsabilité du Colonel Thomas, vers Reggane pour y être suppliciés en offrande à une de leurs gerboises atomiques a été très médiatisé ! L’underground de Sidi-Bel-Abbès reste à découvrir !!!
Mes Amitiés !
Salam mon cher Mémoria.
La légion et les légionnaires à Sba ! Mythes et rumeurs ! La légion est ; parait-il un truc de fou ! Une institution militaire à part ! Déjà dans le temps des légionnaires tortionnaires de la caserne du quartier Vienot à Sidi bel-abbes. On disait « la légion est le plus sur moyen de pouvoir « effacer » son passé ».
On le voit bien sur leur blogosphère. Dés leurs retraites ! Ils se reconvertissent soit comme ermites soit comme écrivains témoins d’Histoire !
Personnellement .Je n’y crois pas bcp à leurs témoignages. Cette rumeur de tunnel présentée comme vraie, n’a aucune donnée concrète qui permet de vérifier son exactitude. D’ailleurs des travaux de rénovations ont été accomplis ces dernières années dans cette caserne centenaire .
Pourtant ….R.A.S !
Par ailleurs, il faudra tout de même noter que le coté vestiges de cette caserne : cachots, catacombes ….et DOP de l’armée coloniale sont bien gardés comme authentiques témoins de l’Histoire pour les générations futures. C’est un véritable musée à ciel ouvert !
Salutations amicales.
Salam Mr Mecherfi
Je trouve cette rubrique sur l’historique des coins de la regions de sidi bel abbes, j’avoue il y’a un peu de melange entre entre historique et histoire..
Ce qui est bien dans l’historique c’est de parler des concepteurs, lorsque on aborde l’histoire souvent on est confronter au mouvement social..
Ce n’est pour critiquer mais seulement pour ne pas se perdre. J’aurais bien aimer trouver des simulation, c’est a vous donnez votre description a un genie du dessin sur logiciel d’architecture 3D pour ressortir une image de l’époque..le logiciel peut recreer tout meme les habits des gens..En attendant de s’y mettre au plaisir de vous relir la prochaine fois
Bonsoir, Bonsoir.
Voilà des remarques sincères et assez intéressantes pour notre rubrique des lundis de l’Histoire.
En effet, on trouve ce mélange de combinaisons presque dans la plupart des sujets.
Sincèrement, je pensais que dans un journal électronique : l’Histoire devrait encore et toujours affirmer son lien avec le temps présent.
Bon ! Il vaut mieux se permettre des rectifications, me semble –t-il.
Je trouve que vous avez raison. D’autant plus, aujourd’hui l’histoire « immédiate» (l’historique si vous voulez) est devenue un domaine à part qui est plutôt le terrain des journalistes.
Tout en souhaitant le succès pour cette rubrique. J’espère que nos lecteurs seront toujours là pour soutenir les combinaisons de décollage de la rubrique même avec un fréquent retard à l’allumage.
Merci énormément.
Bonjour El Mecherfi
Vous avez raisons ce mélange est partout, il n’ ya pas eu encore une décantations dans le domaine des media, la technologie a tout chamboulé, ici je donne un simple avis… Vous l’aviez surement remarqué. Apres l’introduction de la television la presse ecrite a été chamboulé, car il ya eu introduction de la video qui remplassaient les longues descriptions dans un papier journal. Le video journalisme est né. Apres l’introduction de l’internet une nouvelle espece de journalisme est né celui de l’interactivite couplé a l’image mobile. Ce n’est plus une video classique des info TV mais c’est des images des syntheses animées qui vont recouvrir l’evenement. Le texte n’existe plus ou tres tres court. Il est évident que les sciences du journalisme vont se scinder en 3 categories, Crayon, Camera, Logiciel d’animation. Dans le E-journalisme il va y avoir obligatoirement l’etude des logiciels 3D..
les journeaux classiques sont entrain de passer de mauvais moment et ils risquent de disparaitre. Vue cette situation il reste au journalisme de s’orienter vers un segment que ni la tv ni l’e-information ne peuvent prendre en charge celui de l’analyse de l’information..l’analyse a besoin d’un long texte descriptif tout a fait adapté pour le journeaux type papiers..sauf que avant c’est l’iformation qui vehiculait les petites annonces maintenant ce sont les petites annonces qui vont véhiculé les analyses…dans ce domaine du journalisme type » bisness » nos journeaux accusent un retard monumental..comme vous le dite le journalisme reste un melange d’information et de syndicalisme…c’est un simple avis, je ne suis pas spécialiste du domaine, mais le probléme touche tous les pays