Les mathématiques sont une gymnastique de l’esprit et une préparation à la philosophie Isocrate.
Un binôme phénoménal qui à fait fureur à travers l’histoire philosophique de l’humanité et aussi à travers les cursus des lycéens surtout.
Une science qui exprime par définition comme étant un ensemble de connaissances sur un domaine, un fait vérifié par des méthodes expérimentales, c’est aussi un cadre organisé du savoir, d’une part.
D’autre part, la poésie qui signifie un ensemble d’œuvre écrites ou orales qui représente un art d’utilisation de sons, de rythmes d’une langue pour exprimer une sensation, ou une émotion.
Ces deux binômes phénoménaux manifestent généralement des oppositions mais aussi une aversion l’une pour l’autre dans des contextes purement spirituels, les lycéens et collégiens du moins d’antan en connaissent les raisons de ce malin plaisir.
Cet ensemble d’œuvres écrites appelé généralement littérature portant sur un domaine précis qui se rapporte à l’activité de l’homme de lettre sont constituées par les expressions de sentiments chauds, froids, colorés et évanescentes de l’âme.
La science par contre, en tant que doctrine consiste à l’exploitation objective et impassible du monde par un intellectuel respectueux de ses principes stables et abstraits. La morale qui fait parti du domaine social est respectueuse de ses normes et de ses parangons. La morale est aussi en mauvaise posture, parfois en contradiction interposée avec l’art .L’art représente un ensemble de règles et de techniques d’une activité mais aussi un ensemble de réalisations artistiques d’une civilisation (époque-société et mode).
Un jour, à force de fouiller l’atome, un savant expliquera peut être la joie et la paix de l’esprit par des formules mathématiques. Bernard Moitessier
Cet antagonisme entre la « littérature » et la « science », Paul Valérie* disait « il faut n’appeler Science que l’ensemble des recettes qui réussissent toujours. Tout le reste est littérature »
Ce dissentiment s’est refugié dans la mentalité de ceux qui enseignent ces deux disciplines : les « mathématiques » et les « lettres ». Un professeur de mathématiques se sent plus apte et plus éminent qu’un professeur de lettre diminué.
A un niveau statuaire, plus bas, pour un élève de la classe « lettre » est moins distingué qu’un élève qui fait des mathématiques. L’intelligence, l’illumination et la faculté sont sollicitées par les parents d’élèves dans cette spécialité ( branche), voyant en eux un futur érudit. Le matheux est quelqu’un qui réfléchi bien, qui analyse objectivement, qui raisonne juste.
La section ou branche « lettres » est faite pour le rabâcheur qui empli sa mémoire tout bêtement pour la vider ensuite, sans penser.
Le littéraire n’est doué ni d’une rigueur, ni d’une perspicacité positive dans le domaine de « lettres » par contre un scientifique possède une fertile imagination, suivit d’une logique cartésienne inouïe.
Les mathématiques et la poésie se retrouvent courtiser par le vrai, et le juste d’une part et le beau d’autre part, les deux émanent du fond de l’esprit, ils essaient de s’acquitter de l’invention et de l’innovation .Cet état de fait, les amènent à cerner le réel d’une façon antithétique dans la mesure du possible.
Le mathématicien pratique le raisonnement pour faire son jugement, il le fait aussi par analogie, par inférence c’est-à-dire un raisonnement déductif tirant ses conclusions d’une proposition admise comme vraie et juste. Par référence quand il s’agit de traiter un sujet, il le précise, il le situe, il l’applique et enfin il l’évalue, comme une façon d’étudier une fonction du second degré. Les mathématiciens sont des scientistes car ils veulent expliquer tous les phénomènes par l’expérience, le sens, l’intuition la raison, les mathématiques …
Nous constatons actuellement qu’à travers l’institution éducative, la filière ou branche mathématique est en dessous en nombre par rapport aux classes des lettres, ces dernières dépassent de loin même les classes scientifiques. Cet état de fait nécessite une étude bien approfondie pour nous dévoiler l’enjeu réel et l’impact socio-économique de notre société car la première remarque constatée est bien que les scientifiques algériens ne tiennent guère les commandes du bateau Algérie, la fuite des cerveaux confirme l’enjeu et l’impact.
Les propositions mathématiques sont reçues comme vraies parce que personne n’a intérêt qu’elles soient fausses. Montesquieu
Ce présent binôme (esprit scientiste- esprit littéraire) me fait penser au siècle ou jaillissait des lumières (18ieme siècle.)La maitrise de la nature physique de l’homme s’est faite grâce à la science :
*Newton : qui nous a fait découvrir la loi de la gravitation.
*G.L.Buffon : mathématicien-biologiste et naturaliste a fait de lui un homme de sciences naturelles.
*Lavoisier : c’était père de la chimie et sa maxime était : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Avec ces érudits ou sommités précités, ils représentaient le début de l’application de l’esprit scientifique aux faits sociaux. Cet état de fait, à cette époque la, deux conséquences majeures ont vu le jour :
-Une crise de conscience avait miné l’union entre le pouvoir et la religion P. Hasard disait « la majorité des français pensait comme Bossuet, tout d’un coup les français pensent comme voltaire ».
-Naissance d’une grande confiance dans le progrès, des physiocrates (économie politique) ont vu le jour.
Cette époque se voit dominé par quatre conceptions : la raison (critique) le bonheur (produit de la terre)-la nature( richesse de la nature) -le progrès ( sciences et techniques).
C’était la période prodromique et annonciatrice de la révolution industrielle par les esprits mathématiques
Qu’est ce qu’un poète, si ce n’est un traducteur, un déchiffreur ?
Charles Baudelaire (1821-1867)
Mais la poésie fait bien rêver et le rêve c’est aussi une littérature du sommeil et c’est bien beau et bien agréable. Il ne faut pas oublier que c’est un beau plaisir.
BENALLAL MOHAMED