Les tourments de la commisération…

Eli ma andouch flouss famou massous

Dans une société comme la notre où la compétition vers le bien, le beau, l’agréable, l’utile et le nécessaire est pratiquement absente alors qu’elle devrait être par principe permanente dans le quotidien de nos jours pour le commun des mortels que nous sommes, c’est parce que l’ on ne pense plus à préparer nos jeunes, nos enfants d’aujourd’hui à affronter les embûches de la vie courante .

L’habitude de la facilité dont nous nous sommes armés, et dont nous nous sommes munis avec beaucoup de fausses adresses comme le laisser faire, laisser aller, « maalich » « smahli », c’est pas du tout grave « “khali alayk »…… tous cela conduit aux pires dérives.

Les lieux de préparations des bonnes choses de la vie sont certainement l’école et la cellule familiale mais aussi le contexte environnemental ou le respect des biens et des règles d’un état qui se dit de droit.

Revenant à l’école ,cette noble institution qui représente un système scolaire intégré et de là prépare l’enfant à l’élève et l’élève à l’étudiant et l’étudiant au citoyen en lui engrangeant une éducation pleine de sciences de techniques, de valeurs et de morale , lui apprenant à affronter les difficultés et tous les obstacles possibles. Malheureusement ce que l’ on remarque le plus aujourd’hui ,c’est la facilité qui a ratiboisé toutes sortes d’examens ,par toutes sortes de moyens de « soudoyement »( corruption) tout est possible et le positif égoïste l’emporte sur tout ; les sanctions sont devenus de plus en plus rares, car « smahli » « man aaoudch » « ma dart hach bel aani »ces actes amicaux effacent la sanction et enfin gomme les difficultés et le obstacles qui forgent la qualité de l’effort de l’homme.

devant cet état factuel on crée forcement des générations qui ne connaissent pas l’échec car avec de l’argent ce n’est plus la peine de passer l’examen du permis de conduire, avec du fric on achète facilement les agents de l’état du plus haut de la pyramide au plus bas de l’échelle, avec des sous tout est permis……et celui qui n’a pas de flouss klammou massous !

Il est difficile maintenant de faire apprendre et comprendre aux jeunes d’aujourd’hui le sens de l’effort, de l’humilité, de l’abnégation et la simplicité.

Une année scolaire ou les arrêts de cours ,les grèves illimitées ne permettent pas d’accomplir convenablement le cursus scolaire alors que le taux de réussite de la mêmes année dépasse la norme de la règle de l’art

,le résultat, Ainsi, la plupart des élèves obtiennent le brevet des collèges du moyen, et la plupart obtiennent aussi le Baccalauréat.la question devrait être poser, ces élèves ont-ils tous le niveau requis pour mener à bien des études dites supérieures ? Sinon le tout juste moyen qui prédomine le plus, c’est le règne de l’autosatisfaction qui les domine ; le plagiat, la course vers la note de passage ou de réussite….

Ces étudiants , Sont-ils prêts à affronter les difficultés de la vie juste après l’obtention du diplôme ? Sont-ils aptes et capables à juger de leurs compétences, de leurs savoirs ?Sont-ils à même de percevoir leurs manques, leurs défauts ?ont-ils le sens de la modestie, celui de la volonté ?

L’école de ces quatre paliers en générale doit être un apprentissage de la vie, de ses obstacles, elle doit donner le goût de l’effort, et du sacrifice elle doit permettre d’être confronté à des difficultés pour mieux forger l’élève, l’étudiant et enfin l’homme de demain.

A force de gommer les difficultés de la vie de notre quotidien par le biais du laxisme on risque de créer une génération inapte à affronter la réalité et facile à détériorer l’environnement en général.

BENALLAL MOHAMED ÉCRIVAIN