LETTRE OUVERTE À MONSIEUR LE WALI DE SIDI-BEL-ABBES

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TRES   TRES   TRES   URGENT : Du citoyen Mr. Abdelkader Hadjazi ; demeurant à Sidi-Bel-Abbès.

(Coordonnées et attaches antérieurement communiquées)

A Monsieur le Wali de Sidi-Bel-Abbès

Bonjour Monsieur,

Le rappel solennel et pressant de notre Président à tous les décideurs de générer des emplois pour nos compatriotes désœuvrés, m’incite à reprendre du service et à renouveler mon offre gratuite, bénévole, gracieuse, de tout cœur et sans contrepartie aucune de leur procurer du travail instantané, en prenant à témoins Mr le Président et tout le peuple algérien.

Il m’est très agréable à cet effet, de rappeler et de saluer l’esprit de responsabilité dont vous avez fait preuve, quant à ma proposition de résorber massivement le chômage en instruisant diligemment un responsable de la wilaya de prendre les dispositions nécessaires en vue de me permettre de faire un exposé télévisé devant une assistance sélectionnée par vos services pour animer un débat constructif.

Je dois malheureusement vous informer par voie de la presse (car j’ai pu vérifier par deux fois que mon courrier a été bloqué à deux niveaux de la hiérarchie) qu’à ce jour, aucune suite favorable n’a été donnée à vos instructions à cet égard.

Je dénonce sans appeler au blâme mais à l’éducation car je suis d’avis que la culture de blâme doit être bannie de notre administration. Elle handicape l’initiative et annihile le rendement.

Je qualifie néanmoins, ce délai d’arbitraire et sciemment criminel quant à ses retombées sur les foyers nécessiteux. Je n’éprouve, pour ma part ni dépit, ni revanche à l’égard de cette personne, mais je ne peux me résoudre à l’idée que des citoyens, dans le besoin subissent les affres d’un hiver rigoureux par la seule malveillance d’une personne mal inspirée, qui de plus s’évertue à contaminer d’autres responsables en jetant le discrédit sur une action de bonne volonté. Si cette personne est convaincue que beurre il y a ; je lui cède volontiers le beurre, l’argent du beurre et les dédommagements pour la crémière.

Il est cependant :

Attristant de constater  la mésinterprétation de mes intentions ou de vos instructions par la personne que vous avez chargée d’étudier mes propositions de montrer par un exposé télévisé à la jeunesse algérienne des méthodes faciles, rapides et pas chères de monter des business par milliers et de soulager les familles et l’état de charges considérables en consommation d’électricité et de gaz. En effet, cette personne m’a clairement laissé entendre qu’elle ne croyait pas aux actions humanitaires ou patriotiques. Je lui ai dit qu’il y avait méprise et que je n’espérais ni salaire, ni remerciements, ni honneurs, ni autres avantages. Il m’a exigé (en bureaucrate avéré) de produire des justificatifs, de procéder  à des démonstrations et de fournir des agréments en fait de  désagréments. Je lui ai expliqué que j’ai délaissé mes intérêts propres à l’étranger pour répondre à l’appel urgent de notre président de trouver du travail décent et respectable à notre jeunesse. Sur ce, il m’a signifié une fin de non-recevoir en un tout de go.

Décevant de constater  un véto outre-prérogatives opposé à ma requête par cette personne qui m’a textuellement déclaré – « cet exposé n’aura pas lieu à Sidi-Bel-Abbès et ni moi, ni le directeur de l’ANSEJ, ni personne n’y assisterons ». Je lui ai dit –« POURTANT  ON  NE  PERD  ABSOLUMENT  RIEN  A  ESSAYER  ET  TOUT  EST  A  GAGNER ». Peine perdue.

Ecœurant et dégoutant de constater  un dédain répugnant chez certaines gens lorsque j’ai dit que des enfants de familles démunies contractent la tuberculose par manque de chauffage et qu’il est en notre pouvoir de leur venir en aide.

Abominable et ignoble de la part  de certaines gens de se rendre disponibles et mettre toute leur ardeur au service du malin honni soit-il de se déplacer prestement chez d’autres responsables pour les dissuader de collaborer dans le sens de la BA – bonne action. Inspiration vile et maléfique.

Désolant de constater  chez ce monsieur, pourtant à la tête de services éminemment techniques, l’absence de toute curiosité scientifique, en négligeant une occasion de « découvrir de nouveaux horizons du savoir universel illimité ». (Pascal dixit).

Navrant de constater que les innovations ne sont pas les bienvenues chez ces gens. Ils me rappellent nos talebs (d’avant l’indépendance) qui nous déconseillaient de croire que les américains aient jamais aluni. Manquant d’esprit d’initiative, eux-mêmes, ils sont intransigeants face à l’initiative des autres, à la mise-à-jour (update) et aux changements de peur de se trouver caducs et non-avenus.

Déplorable de constater  un « no passaran – muy gordo y nada mas » en imposant une barrière infranchissable qui a pour conséquences néfastes un délai injustifié aux efforts d’autrui pour contribuer au soulagement des populations en matière d’emploi, de santé et d’économie.

Sans en vouloir à ce monsieur, contre lequel je ne porte aucune plainte, je tiens à souligner que seuls les devoirs humain, citoyen et d’honnêteté intellectuelle me poussent à revenir à la charge pour me rendre utile et donner de mon mieux à mon pays et d’insister malgré les aléas.

Et finalement, il m’est très pénible de clore cette lettre sans souligner la monstrueuse insouciance et l’inhumaine insensibilité de ces mandarins de « l’administratification » dans leurs strates imperméables tout à la fois aux ordres du Président, aux appels de détresse de la population et aux œuvres de bonne volonté.

De quelle roche seulement sont-ils faits !?!?. ;…   Dieu nous garde de leur ressembler un jour.

Veuillez accepter, Monsieur le Wali, mes sincères remerciements et mes respects.

Abdelkader Hadjazi      Sidi-Bel-Abbès, le 16  02  2011.

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