Le Parti des travailleurs a appelé hier, par la voix de sa secrétaire nationale, la justice «à bouger» pour corriger l’erreur de procédure concernant l’affaire Chakib Khelil afin que ce dernier puisse être jugé. Louisa Hanoune demande aussi à ce que l’appareil judiciaire soit déclenché pour ouvrir une enquête sur les deux cents personnes citées dans Panama Papers.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Après s’être attaquée, vendredi, au Premier ministre français, Manuel Valls, pour qualifier le geste du tweet de la photo de Bouteflika malade, d’une «déclaration de guerre contre l’Algérie», Louisa Hanoune qui clôturait hier la première session ordinaire du nouveau comité central issu du dernier congrès extraordinaire du parti, est revenue sur l’actualité nationale. Sa première cible était l’ancien ministre de l’Energie et des Mines. Hanoune qui a fait un compte-rendu, lors d’une conférence de presse, des décisions du comité central, a indiqué que ce dernier appelle à ce que Chakib Khelil soit jugé «normalement» sans aucune intervention dans l’appareil judiciaire. «Le comité central avertit contre toute tentative de blanchiment de Chakib Khelil», a-t-elle soutenu. Selon la secrétaire générale du PT, si le mandat d’arrêt international a été annulé suite à une erreur de procédure, le contenu de l’affaire est toujours en vigueur. La justice, dit-elle, doit être déclenchée pour corriger cette erreur de procédure et aussi remettre à jour toutes les affaires de corruption notamment Sonatrach II et les 200 personnes citées dans Panama Papers. Louisa Hanoune revient sur le cas Chakib Khelil et dénonce son instrumentalisation des zaouias pour se blanchir. «Il est inconcevable d’utiliser la religion à des fins politiques malsaines. Ceci est une grave dérive, une provocation pour tout le peuple algérien et une sous-estimation pour son intelligence», dénonce-t- elle.
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