L’UNE DES PLUS GRANDE WAADA D’ALGÉRIE

Mercredi 15 octobre 2014 , le Jeudi et vendredi qui ont suivi , c’était la waâda à Asla une localité située à une cinquantaine de km de la Wilaya de Naâma. Elle est célébrée depuis 1904 et chaque année.
Trois jours sont traditionnellement consacrés à la célébration et aux festivités à la mémoire et en l’honneur de Sidi Ahmed el-Mejdoub, saint patron de toute la région dont le monument funéraire est à Asla.
Sidi Ahmed Medjdoub est originaire d’une honorable famille qui descend du calife et compagnon du Prophète, Abou Bakr Essedik, selon l’arbre généalogique. II est né en 1490, il apprit le Coran dès son plus jeune âge et élargit ses connaissances en matière de fiqh auprès d’éminents oulémas tel Sidi Ahmed Ben youcef El-Miliani.
Pour l’accueil, les organisateurs se sont mobilisés pour garantir le gîte et le couvert, en dressant plusieurs tentes pour une fête aux réjouissances collectives sans pareil.
La fantasia, source de plaisir et d’admiration, a occupé une place centrale. Pour cette pratique ludique et sportive, les groupes de cavaliers « Aalfa » de plusieurs tribus sont venus de toutes parts, nantis d’une prodigieuse maîtrise du cheval ont fait sensation.
Cette fête, un festival en quelque sorte, qui s’est déroulée dans la convivialité, a été un moment de rencontre et de retrouvailles de certaines tribus mais aussi un moment d’évasion et de sérénité, le temps d’un week-end.
Sur une crête, des centaines de femmes assises contemplent les scènes et de temps à autre lancent des youyous en l’honneur du baroud.
Un grand espace est réservé au commerce : on y trouve de tout, de la vaisselle, des tapis d’Aflou, des tentes, de la grenade de Boussemghoun, de la délicieuse datte aghraçe de Moghrar et des dattes sans noyaux d’Adrar voire même des plaques des toutes dimensions pour l’énergie solaire.
Un autre espace est réservé au centre ville de Asla à une exposition vente de l’artisanat de la région.
 La fête se termine après la prière du vendredi  faite par l’un des doyens fils de Si Ahmed Medjdoub, où l’on prie pour que vivent les tribus, le pays et toute la nation musulmane dans la paix, le bien-être, et la prospérité.

Mustapha BRAHIM DJELLOUL