L’université Djilali liabes de sidi bel abbes vient de décrocher encore une fois la première place au niveau national. Ce constat, comme toujours nous parvient de l’étranger, précisément de Shanghai, issu de son prestigieux classement thématique qui se base essentiellement sur le nombre de publications dans des revues prestigieuses et très cotées, ainsi que le nombre de chercheurs cités lors des publications scientifiques.
C’est toujours l’étranger qui nous teste le pouls. Dans tous les domaines. Les statistiques sont aussi une valeur qui nous parvient de l’étranger, même si notre organisation nationale des statistiques ONS est bien présente physiquement. La transparence, la crédibilité, du fait de données réelles basées sur du numérique. Elles deviennent alors d’une valeur respectable. Nos efforts donc ne dépendent pas d’analyses, locales, nationales, mais d’un jugement extra-muros qui ridiculise notre intelligence et dévoile une réalité amère.
Ce classement a été révélé ce Lundi 29 juin 2020. Il a permis à l’université Djilali liabes de se démarquer et se hisser à la première place des établissements universitaires algériens. Quel intérêt si ses publications vont finir et s’éternisées dans des tiroirs pour ne jamais sortir. Quel intérêt si leur propriétaires, des mastérants et des doctorants, dont certains brillants major de promos, après un long dynamisme, ont fini d’espérer un sein d’un chômage chronique qui n’ouvre aucune opportunité avenir. Ces mêmes étudiants ont pourtant excellés là ou l’opportunité était meilleure, là ou la chance est juste un enclin à * pourquoi pas *.
Là ou les portes sont ouvertes par une stratégie politique sincère, majeure et responsable, ces étudiants et leurs travaux de recherches deviennent une véritable matière grise, avec laquelle il est facile de planifier un démarrage certain dans tous les secteurs et les domaines, vu la diversité de leurs filières, qui dans l’économie, qui biologie et microbiologie, qui médecine, qui et qui.
Shangai comme tant d’autres ne font pas de même. Leurs ambitions ont grandi au point de se permettre tester le pouls des autres. Leurs universités ne versent pas tout droit au chômage et à la totale désespérance. Pour eux l’université est un véritable investissement qui offre des opportunités implacables. Les publications sont exploitées dans la recherches scientifiques pour des fins de booster l’économie et créer l’emploi, mettre en œuvre un meilleur système sanitaire, permettre une vie sociale qui favorise une stabilité et la gestion et le dialogue. Leurs politiques sont vraiment enviées. Elles dépendent d’analyses et d’études sérieuses qui accompagnent les efforts des étudiants et des universités versant à un objectif commun.
Selon ce classement académique par discipline pour 2020, l’université Djillali Liabès est dans le Top 150 meilleures universités dans le monde dans le génie civil, dans le Top 300 en génie mécanique et parmi les Top 400 en sciences des matériaux, fait-on encore savoir. Cette analyse raisonnable reste incomplète. Elle s’est centrée sur des publications qui n’ont eu et qui n’auront jamais un impacte sur le plan réel, du fait de leurs parcours, entassées comme des archives inutiles. Il suffit de faire un constat sur nos constructions, de se demander si l’on a un produit électronique ou mécanique purement local dont la qualité à concurrencer le monde. Dans notre cas, de notre angle embryonnaire, primitif basé sur le réel, l’on constate de visu que notre université inclus juste (enseignement supérieure), quand aux recherches scientifiques, il serait raisonnable de rester réservé et bien averti.
Concernant les étudiants, ces fruits mures, qui chôment en vrac, sans qu’il y est une stratégie de les cultiver avant qu’elles ne moisissent, après qu’on est dépensé des somme faramineuses pour les former et les rendre prêt, il serait juste de dire que l’on assiste à un étouffement sans précédent de l’essence de l’avenir. Les vraies analyses devront être faites sur eux en tant que propriétaires de ces publications. L’on devrait se poser à chaque instant, avant que l’étranger se prononce sur notre sort : Devrait-on parler de l’université ou des universitaires ? … parce que sans les universitaires et leurs publications issues de recherches scientifiques, l’université serait sans classement.
Selon le même classement, aucune autre université algérienne, ni maghrébine n’est apparu dans le top 1000. Quand le raisin est loin, l’on se contente qu’il est aigre. A signaler que le classement Shanghai par thématique examine les performances des dizaines de milliers d’université et écoles à travers le monde. Ce qui explique aisément, que c’est grâce aux chercheurs algériens résidant à l’étranger que les universités algériennes arrivent à souffler un peu d’oxygène. Il est temps de se réveiller, de comprendre en fin la honte et de cesser de vendre au rabais la prestigieuse jeunesse universitaire en se cachant derrière de faux éloges qui ont trop duré à nous rendre déphasés.
Djillali Toumi