Le siège de la maternité d’une capacité d’accueil très réduite, en rapport avec la population d’aujourd’hui qui avoisine les 700.000 habitants, est devenu un véritable champ de mines.
Les querelles sont devenues un mode de vie dans cet espace où le calme, l’humanisme et la sécurité sont normalement de mise. Un climat de tension permanent s’est installé, le personnel médical est confronté à une charge de travail qui dépasse sa volonté et ses moyens en matériels et espace, tandis que le citoyen demande tout juste le droit à une prise en charge correcte. La wilaya compte 52 communes dont certaines sont distantes de plus de 100 km, comme Marhoum et Ras El Maa. Certains citoyens viennent même d’autres wilayas limitrophes, à l’exemple de Saïda, Oran, Tiaret et Mecheria.
Ces patients harcelés par des situations financières réduites, des douleurs imprévisibles qui mettent, à tout moment, en alerte toute une famille et des craintes frissonnantes de toutes complications pouvant entraîner le pire, accompagnés souvent de plusieurs membres mettant les couloir en ébullition suffocante constante, n’ont en tête que d’être pris en charge dans le moment et sans condition. Aucune autre explication n’est désormais tolérée : un tempérament qui prend en évidence absolue des intérêts, même si légitimes, et rejette toutes autres analyses mettant en cause les capacités de l’enceinte, le moment réel de l’accouchement, ou encore, l’espace exigu qui ne permet d’accueillir plus que ses capacité, par crainte de contamination ou tout autre problème de santé lié au contact.
Une situation que ni l’un ni l’autre ne peuvent supporter davantage car elle a trop durée dans le temps sans que l’autorité n’excelle par de vraies prévisions responsables et bien calculées. La maternité, qui date depuis sa construction en 1984, est désormais la seule à pratiquer après plus de 35 ans, les 1ers accouchements, accouchements complexes par voies haute (césarienne), en plus des accouchements normaux par voie basse. Les prévisions d’accompagnement en matière de développement ont été totalement négligées.
La population a pris un essor incroyable mais le service de gynécologie obstétrique a avancé d’un iota. Les seules structures disponibles à Ben Hammouda, Ben badis, Sfifef et Sidi Lahcen demeurent en deçà des espérances citoyennes du fait qu’ils choisissent leurs clientèles afin de rester à l’abri de tout risque. La demande reste vraiment trop forte par rapport à l’offre.
Un décalage flagrant qui affecte affreusement toute volonté ou bonne initiative émanant du personnel médical, et met en toute indisposition le citoyen à entendre toute autre justification que celle d’être servi sans condition, ce qui laisse attendre le pire en décès accidentels de parturientes, de querelles et d’insatisfactions de part et d’autre, parce que tout bonnement le problème réside bien dans une prévision de construire d’autres maternités afin de libérer ce ring de l’ancienne maternité de cette tension devenue chronique, où les responsabilités sont jetées de part et d’autres, alors que le vrai problème demeure dans une décision de construire une autre maternité et éviter une fois pour toute de se focaliser sur une solution miracle au niveau de la même maternité, et surtout arrêter de changer de directeurs chaque mois, même un «spider-man» n’y peut rien dans de telles conditions.
Djillali Toumi