BEL-ABBES INFO

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MORTS EN SURSIS

ByAL HANIF

Fév 5, 2017

Pendant longtemps, la croyance que les enfants vivraient mieux que leurs parents, seraient mieux éduqués et en meilleure santé a prévalu.Tout concoure à nous prouver le contraire.

S’attabler devant un repas devient terrain miné et l’assiette assassine.Si l’agriculture industrielle a permis des rendements inconnus jusqu’alors, et la mondialisation la disponibilité sur les étals de tous les produits , des plus locaux aux plus exotique,le revers de cette médaille est plus que préoccupant. Des milliers de substances actives à la toxicité surmultipliée sont présents au quotidien: Fongicides, pesticides, insecticides, herbicides, nématicides (pour éliminer les vers qui s’attaquent à la racines des plantes) et produits destinés à l’élimination des rongeurs convergent vers l’assiette.

Succomber à la tentation de déguster des fraises achetées au supermarché du coin,devient quasiment un acte suicidaire et une invitation gratuite destinée aux perturbateurs endoctriniens. Même,le mantra diététique qui appelle à proposer cinq fruits et légumes par jour, au nom de l’équilibre alimentaire,passe sous silence la présence de résidus dangereux pour la santé.

Les travailleurs agricoles sont hélas les premières victimes des pathologies professionnelles de ce modèle productiviste qui nous mène tous droit dans le mur et… en klaxonnant!

Le docteur Dominique Vasseur relève que « depuis une trentaine d’années,les enquêtes épidémiologiques évoquent l’implication des pesticides dans plusieurs pathologies chez les professionnels« . Les allergies alimentaires deviennent un vrai fléau ainsi que les risques sanitaires liés à cette nouvelle prévalence.
Se rabattre sur le poisson?
Quelle fausse mauvaise bonne idée! Arsenic, plomb, caldium, mercure et divers métaux lourds, responsables de maladies neurovégétatives composeront le menu.Ces substances qui s’accumulent dans le foie et les reins rendent la consommation régulière de poisson plus risquée que de jouer à la roulette russe. Le danger de l’assiette est encore plus grand pour les enfants dont la barrière hémato-encéphalique n’est pas entièrement formée. Se désaltérer d’une eau minérale en emballage plastique, c’est flirter avec le danger qui consiste à convier résidus de PVC et bisphénol A.

Maladies de civilisation et sous information vont de pair.

Ce billet n’a aucun projet anxiogène mais n’ambitionne modestement que de rappeler un état des lieux qui est rarement fait. L’homme a l’inconséquence de taxer les limites de ses niches écologiques au delà du raisonnable, et partout il a reproduit le même schéma et les mêmes impasses: polluer les eaux,épuiser les ressources, éliminer les forêts primaires et secondaires,faire des océans des réserves à mercure,contaminer la chaîne alimentaire par les rejets médicamenteux et industriels.Et se rendre responsable du réchauffement climatique qui est en train de programmer des millions de réfugiés climatiques par la montée des mers.
Le un pour cent des nantis qui tirent jouissance de cet état de faits, ne compte pas changer radicalement de modèle et ils prennent la planète en otage.

Quelle alternative?

Lutter contre toutes les désinformations, contrer les logiques des lobbys agro-alimentaires et réformer sa vie.
Consommer bio, consommer local, consommer moins et mieux…et tourner le dos au modèle productiviste.

Pris en tenaille par l’assiette contaminée et la pollution atmosphérique, l’humain se doit d’acter sa communauté de destin avec ses congénères, réaliser que son habitat est la Terre et qu’elle est en danger de part ses agissements et son manque de vision.
Bon appétit quand même!

AL-HANIF