PARADOXE

L’Assomption est prévue, comme chaque 15 août, pour lundi. Entre le Mont des oliviers et Éphèse… Je ne suis pas allé voir si la Vierge est ici ou là… ou ailleurs. Mais si nos amis de Rome et d’Orient y croient… qui suis-je pour venir troubler leurs mythes ?

Un rigolo veut lancer un remake sordide. Suivez-moi.

Salman Rushdie est mort depuis très longtemps. Il la disparu des radars.

Il s’apprêtait à blablater ses fadaises, oubliées depuis Reagan, dans le plus grand anonymat dans amphithéâtre d’un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l’Etat de New York.

À l’autre bout de l’univers en quelque sorte. Là où ne rôde aucun pied nickelé de LCI, de BFM, de la BBC ou de ABC. Ils sont tous là où vous savez.

Un idiot doublé d’un crétin vient de ressusciter Rushdie en tentant de le tuer du côté de NY. De la banlieue de Téhéran où il repose, l’Ayatollah bien connu à Neauphle-le-Château aurait inspiré son délire.

Tous les médias qui adorent les Musulmans et les Arabes (y compris d’ailleurs ceux qui en sont et qui refusent d’en être) s’en donnent à cœur joie.

Les Macron, les Darmanin… et tous leurs copains européens cherchaient le moyen de distraire les Européens pour leur faire oublier l’inflation, la perte de pouvoir d’achat, le réchauffement climatique… et tous les ennuis qui vont leur tomber sur le coin de la margoulette à la rentrée… sont servis.

Enfin un scoop intéressant pour que les « citoyens » du monde civilisé regardent ailleurs et oublient (au moins pour un temps) les feux qui leur brûlent les miches et surtout oublient les rigolos à qui ils les doivent…

Voilà le « terrorisme islamiste » de retour à la « Une ».

Avec le Covid, il avait disparu (un peu) des plateaux.

Le revoilà ! Avec son cortège d’experts (oubliés dans le formol) ès terrorisme islamique qui rentrent précipitamment de vacances.

La machine à blablater reprend ses droits et l’éditeur des histoires sataniques se frottent les mains : ses versets sont déjà à l’imprimerie pour une énième réédition.

Tant pis pour les romans à l’eau de rose des halls de gare et des salles d’attente.

Tant pis pour les auteurs (vous voyez à qui je fais allusion…) qu’on ne lit que sur son « trône » et qu’on parcourt comme chacun sait de manière très discrète…

Il n’y a qu’un problème : le roitelet radioactif de Kiev, qui déteste être relégué au second plan, fulmine.

Heureusement que les saltimbanques de LCI pensent à lui.

Ils auront bien quelques dizaines de minutes à lui consacrer.

Car eux aussi tiennent à leur cachet.

Djeha, S. 13 août 2022.