Nos infortunés malades Oranais ,souffrant d’insuffisance rénale se font des cheveux face à une pénurie des poches de dialyse qui touche El-Bahia….ce qui est loin d’être sérieux du coté de nos responsables de la santé ,chargés de veiller au confort des uns et des autres.!
Ne sait-on pas que de telles « poches » de dialyse servent à épurer les reins incapables de filtrer les toxines et poisons, produits ultimes du catabolisme azoté des protides ingérés lors des repas , tels les viandes ,les œufs ,le lait et tout aliment contenant moult protéines.
Ces toxines sont représentées par l’urée, la créatine et la créatinine qui, si jamais n’étaient point filtrées et rejetées par les 2 reins, remontent tranquillement par voie sanguine en direction du cerveau pour engendrer un excès d’urée et provoquer un mortel coma « urémique ».
Habituellement, les poches de dialyse sont fournies aux patients insuffisants rénaux ,par les CHR(Centres Hospitaliers Régionaux ou Hôpitaux pour parler plus juste)…pourquoi nous diriez-vous, les pharmacies ne sont pas habilitées à les commercialiser ?
La réponse est certainement à chercher auprès des responsables politiques et autres législateurs, si compétents pour mettre les bâtons dans les roues, là ou il ne faut pas!
Comme chaque malade a besoin au minimum de 4 à 5 poches de dialyse par jour, nous vous laissons deviner l’inquiétude, voire le désarroi des patients, au nombre de 60, qui courent partout après ces précieux produits médicamenteux, d’après ce que rapporte le toujours sérieux journal « le Quotidien d’Oran », dans ses colonnes , il y a moins d’une semaine.
Il est aberrant de constater aujourd’hui, le manque d’intérêt porté par les gouvernants d’un pays si riche mais si indigent ,question conscience et « mokh ».
Et dire que 172 Tonnes de « champignons » ,importés tout droit de Chine, viennent d’être refoulés par nos remuants douaniers au port d’Oran, pour non conformité au cahier des charges….Ne serait-il pas autrement plus sérieux de laisser tomber ces douteux champignons, qui ne relèvent même pas de notre culture culinaire (sauf pour les estomacs de bourgeois parvenus!) et penser plutôt, à les remplacer par des stocks de médicaments si nécessaires à la vie.
Encore faudrait-il que nos chers médicaments, importés en devises, une monnaie sonnante et trébuchante, ne soient pas gérés avec une légèreté déconcertante, comme pour ces 35 Tonnes de produits (comprimés+liquides) ,soit-disant « périmés », que l’on s’apprête à passer dans l’incinérateur de Didouche Mourad, à raison de 150 à 200 Dinars bien algériens le kilo brûlé.
Si vous prenez la peine de compter les stocks de « dwa » ,invendus et donc impropres à la consommation aussi bien humaine qu4animale, à travers ce pays ,déjà si « martyrisé » en d’autres temps pas si lointains que cela ,vous risquez de flirter avec la crise cardiaque.
L’inconséquence politiquement « incorrecte » est bien là.!
Plus sérieusement encore, revenons donc à nos malheureux « mordha » et à leurs reins non moins souffrants…wine ,doivent -ils s’adresser pour récupérer leurs poches de dialyse et nettoyer leur corps de ces maudites toxines.
Au fait, nous allons tenter de vous expliquer un petit « chwya » scientifique à propos de la dialyse du rein.
D’habitude , des reins dits « sains » ,au nombre de 2 ,situés dans le bas du dos ,sont là pour « laver » ces organes si nobles et si essentiels à la vie ,des poisons que leur rapporte le sang ,à partir d’une alimentation trop chargée en protides.
Or ,il suffit qu’une insuffisance rénale vienne à se déclarer pour voir tous les méchants déchets métaboliques ,non rejetés vers l’extérieur…conséquence : il y a accumulation d’urée, qui trouve un chemin en remontant au cerveau ,induisant de la sorte un « coma urémique » avec à la clé ,une mort lente et certaine dans la semaine qui suit.
Pour ne pas trop vous importuner ,laissez-nous évoquer les 2 méthodes de dialyse ,utilisées dans la filtration rénale.
– l ‘hémodialyse : ici ,grâce à une tuyauterie spécifique ,on lave le sang intoxiqué ,par du liquide très spécial ,injecté par cathéter dans une fistule artério-veineuse ,préparée au bloc chirurgical.
la dialyse péritonéale : elle nous intéresse présentement puisque cet article médicoscientifique lui est justement consacré..on la dit « péritonéale » car elle utilise le « péritoine » ,cette sorte d’enveloppe qui enserre les viscères de l’abdomen et du bassin ,pour qu’ils ne tombent pas par gravité vers le bas…quand les organes sont enveloppés par cette membrane ,on dira qu’ils sont « intra-péritonéaux »…bien sûr ,ils seront extra-péritonéaux ,s’ils sont à l’extérieur du péritoine. (pas besoin de retenir ces nuances !)
En d’autres termes , ce fameux « péritoine » sera utilisé en tant que membrane de dialyse ,dans cette méthode d’épuration intracorporelle.
Explications : on va introduire dans le ventre ,donc dans la cavité bordée de péritoine ,le contenu de ou des poches de dialyse ,si d’aventure on arrivait à s’en procurer puisque l’hôpital d’Oran est en rupture pour les 60 insuffisants rénaux de sa zone sanitaire.
La solution contenue dans ces fameuses poches est appelée « dialysat ».Elle va attirer par phénomène osmotique ,un procédé physique très connu ,les produits toxiques du type « urée » qui traversent le péritoine faisant office de membrane semi-perméable pour ressortir à l’extérieur du corps.
Juste pour essayer d’être plus complet ,sachez qu’il existe 2 sortes de dialyse utilisant le péritoine.
-la DPCA : Dialyse Péritonéale Continue Ambulatoire ,qui se base sur le passage d’au moins 4 poches de « dialysat » (4 litres) par jour ,selon la prescription du médecin.
-la DPA : Dialyse Péritonéale Automatisée ,traitement la nuit ,qui a besoin d’environ 15 litres de dialysat par 8 heures ,toujours selon la prescription médicale.
Il est de bon ton de préciser qu’en général ,la dialyse péritonéale est destinée aux malades en « auto traitement » ,à domicile.
S’il est sûr que la dialyse péritonéale se trouve être un traitement de substitution des insuffisants rénaux ,il est impératif d’en connaître les contre-indications ,aussi bien absolues que relatives.
Les 1eres concerneront les maladies digestives inflammatoires ,les patients porteurs d’insuffisance respiratoire sévère ,les gens trop obèses ,les malnutris (car la dialyse provoque aussi une perte de protéines de 5 à 10 grammes/jour) et enfin les « stomisés » ou porteurs de poches diverses.
Les secondes prendront en compte ,les porteurs de prothèses vasculaires et les insuffisances artérielles sévères des membres inférieurs.
In fine ,il ne faut pas oublier qu’il existe des complications possibles lors de ces dialyses.
Infection du péritoine avec l’effroyable et non moins mortelle péritonite ,l’infection des orifices d’entrée+sortie des liquides administrés ou soustraits ,l’infection du tunnel du cathéter ,les problèmes mécaniques divers (tuyaux bouchés ou perforés) surtout chez des diabétiques et des porteurs de maladies avec surcharge de graisses et cholestérol)….et bien évidemment chez les malades cardiovasculaires.
C’est important d’avoir à l’esprit que l’hygiène reste de mise…lavages du ventre avec solution iodée ou solution antiseptique chlorée.il ne faut pas utiliser des désinfectants alcooliques car il y a risque certain de péritonite sclérosante.
Par ailleurs ,le dialysat gagnerait à être réchauffé à la température du corps grâce à la plaque chauffante spécifique.
Sachez in extenso que le « dialysat » est une solution saline à base de bicarbonates de sodium…ça peut être de l’eau+sels minéraux à concentration tres proche de la composition du sang.
Les bicarbonates ont pour mission de neutraliser l’acidose sanguine.
Bien du plaisir à vous ,chers lecteurs et lectrices.
nb/ vous pouvez poser toutes questions médicales de votre choix…nous tenterons de vous répondre dans la mesure du possible…le journal vous donnera le site pour vous permettre de vous exprimer…