Comme tout algérien dans le rang, l’architecte que je suis végète dans la boue et la crasse de cet urbanisme sale et désordonné qui nous abrite, nous envahit et nous domine, on est dans le doute, de ce qu’on fait de ce qu’on conçoit et même dans nos rêves les meutes ne cessent de nous harceler , on est des suceurs de sang , de vrais vampires sortis des entrailles de la terre, avides de gain facile, prêts à se lier au diable pour l’escroquer , notre fortune est colossale, nos biens sont innombrables, nous sommes tout le mal de ce pays , rien ne va à cause de notre inconscience et de notre insouciance, mais croyez moi on dort si peu , non pas du fait qu’on soit des vampires, ou des voyous, mais tout simplement parce qu’on est la première souffrance de ce mal conçu, cette conscience de responsabilité c’est nous qui la portons en premier comme une tare dans notre tête ,dans nos yeux, dans nos bras et dans nos jambes d’infirme qui refusent de défiler, c’est étrange comme les langues se délient facilement quant il s’agit de dénigrer, tout ce qui n’a pas de poids (kg) dérange et personne n’en parle, ça choque à la limite du blasphème, les potes et les poètes chez nous n’existent plus, au fait avez-vous déjà contemplé un ciel bleu, gris ,vert ou nuageux , avez-vous idée de ce qu’est simplement un toit, pas celui au dessus de vos tètes qui vous abrite et vous protège de la pluie, un toit sans pilier mais au ciel suspendu , qui vous rappelle sans cesse que pour vivre il faut avoir la tète haute, être digne et savoir se tenir droit ne plus avoir à se courber. Il est des gens au fond du trou qui voient pleins de lumière d’autre en pleine jours qui ne voient rien du tout … c’est déjà l’oppression !
* Commentaire paru sous l’article :
« Tous les architectes sont satisfaits ! »
le 27 décembre 2011 à 18 h 35 min de Gharibdima
Signé Gharib architecte