Certes si la mise en service le 26 juillet dernier du tramway dans la ville de Sidi Bel Abbès , est en train de changer radicalement les us et coutumes d’une partie de la population malgré les nombreux incidents à l’intérieur des rames ou accidents sur la voie, relevés en ce cours temps de son exploitation, il a surtout chamboulé dans son sillage le transport urbain existant en général et surtout les lignes empruntées dans le même sens par les bus qui se sont retrouvés du jour au lendemain sans passagers tout cela sans que les principaux responsables du transports n’y soient souciés pour proposer des modifications aux malheureux transporteurs et du coup même l’ETUSBA roule à perte sur quelques lignes.
Si actuellement la société TURQUE réalisatrice du projet opère les derniers correctifs et retouches sur plusieurs endroits du tracé notamment la réfection du carrelage et trottoir , le réglage électronique des feux de croisement ainsi que la pose avec fixation des poubelles à chaque station d’arrêt, il n’en demeure que sa livraison finale à la SETRAM , une société née d’un accord Franco-Algérien ,chargée de son exploitation au même titre que tous les autres tramways d’Algérie ,reste assujettie à de nombreuses autres réserves émises soit par cette dernière et/ou par des citoyens/commerçants mitoyens au passage du tram.
En effet, parlant d’imperfections, il en existe plusieurs relevées quelques parts comme ici à l’image ci-dessous au niveau du rond-point du quartier Benhamouda où la pente du trottoir a été réalisée faussement et selon quelques témoins présents lors des dernières pluies torrentielles, elle a déversé les eaux pluviales non pas vers les rigoles et avaloirs extérieurs mais vers les commerces et a donc généré quelques dommages, ces imperfections ont été pourtant portées à la connaissance des agents de Yapi Merkezi dès les premières poses de carrelage mais sans réellement avoir de réponses. D’autres citoyens signalent que la plupart des horloges installées à chaque arrêt ne fonctionnent toujours pas.
D’autres parts , alors que ce mode de transport commence à s’adapter au paysage Bel-abbésien en répondant favorablement aux préoccupations quotidiennes de la quinzaine de milliers environ de passagers, dit-on, qui l’emprunte quotidiennement du sud vers le nord de la ville en raison de la ponctualité et rapidité des navettes , d’autres usagers par contre, se plaignent des arrêts intempestifs des rames observés en plein chemin, les pénalisant parfois à des attentes dépassant tout entendement sans aucune explication fournies par les conducteurs ou contrôleurs et l’exemple de tout à l’heure d’un panneau d’indication qui a subitement changé le temps d’attente d’une minute à 20 minutes relevé tout à l’heure à la station de Sidi Djillali (ici à l’image ci-dessous) est plus qu’édifiant. De plus, il a été rapporté ultérieurement (probablement à cause d’un accident) que des passagers ont été priés de quitter la rame à une station d’arrêt (Station Adda Boudjellal) bien loin de leur destination finale non sans excuse ni remboursement du ticket alors que ceux , à bord du tramway qui est entrée en collision, l’autre jour, avec un véhicule léger au croisement de son chemin avec la rue Bahloul, ont été enfermés plus d’une heure à l’intérieur .
Bref , l’apprentissage de ce nouveau mode de transport se poursuit et son ancrage dans les mœurs de la société bel-abbesienne risque d’être long en raison du manque de rigueur et de fermeté à l’encontre des plus récalcitrants parmi soit les automobilistes ou les usagers.