QUE RESTE-T-IL DU FRONT DE FERMETÉ (Algérie-Libye-Syrie) ?

Enfin ,l’Algérie est sorti de son long mutisme devant le massacre de la population civile à ciel ouvert qui se déroule dans l’un des pays qui ont formé à une certaine époque le front de la fermeté contre Israël à savoir la Syrie et la Libye.Ainsi, si notre pays qui a demeuré hésitant en appliquant  le principe sacré de non-interférence dans les affaires de Libye alors que le millier de kilomètres  partagé  avec ce pays frère exige à plus de prise de position, vient de déplorer, il y a quelques jours, les violences dans ce pays ami et a appelé les parties syriennes à la sagesse et au dialogue national.Il est souligné que l’Algérie reste très préoccupée par ce qui se passe dans ce pays(Syrie) frère qui demeure inacceptable et inadmissible par la communauté internationale.Aussi en parfaite synchronisation avec la turquie qui a fait monter d’un cran son désaccord avec le pays voisin,le mode arabe est brusquement sorti de son silence , la Ligue arabe, le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui réunit six pays puis la Jordanie ont tous condamné cette répression.Exceptionnellement , le roi Abdallah d’Arabie saoudite, a personnellement exigé de Bachar el-Assad qu’il «arrête la machine de mort et l’effusion de sang».

Au niveau national,plusieurs associations commencent à bouger en dénonçant  cette oppression féroce menée par l’armée Syrienne contre une population qui n’aspire qu’au changement et à plus de liberté.L’on signale que la Coordination algérienne de soutien à la révolution syrienne a appelé, par le biais de son président Abdelaziz Hariti, directeur du Centre d’études et de recherches à l’expulsion de l’ambassadeur syrien en Algérie et  le rappel de notre ambassadeur en Syrie pour protester contre cette guerre à sens unique et disproportionnée dans toutes les villes de la Syrie. Cette organisation a fortement  dénoncé les crimes perpétrés en Syrie et a adressé une lettre à Bouteflika, une à l’Onu et une autre à son Secrétaire général, M Ban Ki-moon, en signe de contestation contre la répression sanglante et meurtrière de l’armée syrienne contre les civiles.Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, avait déclaré dernièrement à la presse : “Ce qui se passe en Syrie inquiète la Ligue arabe et tous les pays (…). Nous espérons qu’elle (la Syrie) pourra surmonter (la crise) par des moyens pacifiques et par l’ouverture d’un dialogue sérieux en vue de la réconciliation réclamée par le peuple”.

Le porte-parole du MAE a encore rappelé les principes du pays :”L’Algérie, sans s’immiscer dans les affaires intérieures des États, réaffirme constamment son attachement à la souveraineté pleine et entière des pays arabes et à leur unité, ainsi qu’au respect des aspirations légitimes des peuples à la liberté, à la démocratie et au développement”.

Si la Turquie a sommé son voisin d’une manière clair et direct d’arrêter ce massacre car constituant une menace à ses intérêts dans la région, qu’en est -il de notre pays envers la libye qui continue dans une guerre civile sans fin.Damas comme Tripoli attribuent ces violences à des “gangs armés soutenus par des puissances étrangères” voulant “déstabiliser” la Syrie.Alors que les deux peuples aspirent à plus de liberté.