“La revalorisation exceptionnelle des pensions et allocations de retraite décidée par le Président de la République prendra effet à partir du 1er janvier 2012, et nous allons œuvrer avec la Caisse nationale des retraites pour que les augmentations soient versées à qui de droit à partir de cette date”, a déclaré M. Tayeb Louh, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
S’exprimant à l’occasion d’une conférence de presse animée hier au siège de son département, le ministre, et après avoir félicité les 2.400.000 heureux bénéficiaires, a souligné que cette revalorisation se situe selon un taux dégressif variant entre 30 et 15%, selon le montant de la pension et de l’allocation de retraite. Ainsi, l’augmentation des pensions et allocations de retraite égales ou inférieures à 15.000 DA est de 30%, 28% pour celles se situant entre 15 et 20.000 DA, 26% pour la tranche allant 20 à 25.000 DA, 24% pour les 25-30.000 DA, 22% pour les 30 et 35 000 DA, 20% pour les 35-40.000 DA et 15% pour plus de 40.000 DA. Le ministre précisera dans ce même sillage que le relèvement du montant minimum de la pension atteindra les 15.000 DA au lieu des 13.500 DA prévus suite à la dernière augmentation du SNMG (salaire nationale minimum garanti).
Après un rappel de l’impact annuel de cette proposition (63 milliards de DA à la charge du budget de l’Etat), le ministre devait indiquer que cette décision s’inscrit dans le cadre de la politique décennale menée par le Président de la République au profit du système national des retraites de façon à assurer sa pérennité et à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, y compris les retraités. Durant les dix dernières années, bon nombre de mesures ont été prises en matière de retraite, notamment l’augmentation globale des pensions de l’ordre de 55% durant la période 2000-2010, suite aux revalorisations annuelles des pensions et allocations de retraite. Cette année, le taux de revalorisation a été fixé à 10% et a concerné 2.019.848 bénéficiaires pour un impact financier global de l’ordre de 23 milliards de dinars à la charge de la CNR, notera le ministre. Figurent également parmi les mesures prises au profit des retraités, la mise en œuvre en 2009 de la décision relative à la revalorisation exceptionnelle de 5% des pensions et allocations de retraite directes et principales de réversion dont le montant est inférieur à 11.000 DA, à la charge de l’Etat, et l’instauration en 2006 de l’indemnité complémentaire des pensions de retraite et d’invalidité (ICPRI) dont le montant est inférieur à 10.000 DA et de l’indemnité complémentaire des allocations de retraite (ICAR) dont le montant est inférieur à 7.000 DA, indemnités qui sont également aux frais de l’Etat. La majoration pour conjoint à charge des pensions de retraite a elle aussi fait l’objet d’une revalorisation – pour passer de 700 DA en 2000 à 1.731 DA en 2011, à la charge de la CNR.
Il a également été question durant ces dernières années du relèvement du seuil de la pension minimum (75% du SNMG) et des pensions de retraite des moudjahidine (2 ,5 fois du SNMG), de l’exonération de l’IRG des pensions de retraite dont le montant est inférieur à 20.000 DA, ainsi que des abattements de 10 à 80% sur l’IRG pour les pensions de retraite dont le montant est compris entre 20.000 et 40.000 DA.
M. Louh a également mis en relief la contribution de la sécurité sociale à l’amélioration, de manière indirecte, du pouvoir d’achat des retraités, par l’octroi aux retraités et à leurs ayants droit des avantages du système du tiers payant pour les médicaments et les consultations et actes médicaux, à travers les conventions avec les pharmacies et les médecins traitants.
APS