BRADAGE DU PATRIMOINE DE L’ÉTAT:
Rejetant une offre de 1 milliard 800 millions de centimes, l’APC attribue le marché de la gare routière «Sakia El Hamra» à un «élu» pour 420 millions de centimes !!!…
Un véritable crime économique vient d’être commis par l’APC de Sidi-Bel-Abbès. Le conseil communal vient en effet d’attribuer le marché de la gare routière « Sakia el hamra » de faubourg Thiers à un élu pour la modique et démentielle somme de 420 millions de centimes alors qu’une offre de 1 milliard 800 millions de centimes lui a été faite par un opérateur économique et ce, sous l’oeil bienveillant des autorités locales ! De quel patriotisme se prévalent ces individus sans foi ni loi ? Ils viennent de trahir la confiance placée en eux par l’État t le peuple.
Rétrospective des faits :
L’APC lance un avis d’appel d’offres en catimini au début de mois de juin 2011 portant adjudication de la gare routière « Sakia el hamra » et fixant un délai de 07 jours. Le seul support suffisant pour une opération portant deniers de l’État fut pour les honorables élus du peuple, un périodique spécialisé « le Financier ». Ni affichage public, ni information aux opérateurs spécialisés, rien de tout ne cela. L’opération a eu lieu dans la totale opacité. Et comme par hasard, seul le gérant de la gare routière concernée soit celle de « Sakia el hamra » et « élu » (rappelons qu’il est membre de l’exécutif de l’APC) déposa son dossier de soumission dès les premiers jours !?
L’élu/gérant propose un montant de loyer de 350.000 dinars par mois (trentecinq millions de centimes) ! soit une augmentation de 50.000 dinars (cinq millions de centimes) par rapport au loyer précédent. Ce qui équivaut à un montant annuel de 420 millions de centimes. Avec un montant pareil, les courtiers de place Carnot vous proposent au mieux une gargote au centre-ville mais s’agissant du patrimoine public, l’APC brade sans état d’âmes. Informé par la « rumeur », le
propriétaire de la gare nord, Ghalmi, se présente retirer le cahier de charges. Hélas, le délai restant s’avérait impossible pour lui de présenter son dossier. Pour parer au plus pressé, il adresse en date du 19 juin 2011 une correspondance au président de l’APC (avec copie pour information au chef de daïra et au wali) les informant de la situation et proposant une offre d’un
montant de 1 500 000 DA (1 million 500 milles de centimes) soit un montant annuel de 1 milliard 800 millions de centimes et
une plus-value pour le trésor public de 1 milliard 400 millions !!…
La correspondance resta lettre morte. Personne ne réagit. Le 26 juin 2011 la commission des marchés se réunit et attribue le marché à l’élu de la SARL des sourds muets pour la somme de 35 millions de centimes. Informé, notre site ‘’ouest-info.com’’ réagit et met en garde l’APC contre les conséquences d’un tel bradage (voir article « l’APC joue avec le feu »). Depuis, silence radio. Il a fallu attendre le 19 novembre 2011 pour voir l’avis d’attribution publié dans toujours le même périodique au profit de la SARL des sourds muets.
Pourquoi l’APC a attendu six mois pour publier l’attribution. Que dit le code des marchés ? Pourquoi ce retard ? Des zones d’ombre subsistent. Monsieur Ghalmi saisit cette fois- ci, soit le 22 novembre, le wali avec copie au chef de daira et le président d’APC, dénonçant cette grave dérive et le non-respect de la réglementation sollicitant l’intervention du wali. Rien, le wali se murant dans un silence intriguant.
Scandaleux !…
Nous sommes en droit de se poser des questions : La commission des marchés qui n’avait que deux soumissionnaires dont la SARL de l’élu, pourquoi n’a-t-elle pas retenu le caractère infructueux de l’offre ? Pourquoi les autorités ne se sont pas inquiétées ? Que fait-on des lois de la république ? Qui défend alors les intérêts de l’État et du peuple ? Nonobstant les considérations bureaucratiques et avec seulement un brin de patriotisme, on aurait fait sauter tous les verrous et prendre une offre équivalant à 5 fois le montant retenu et renflouer ainsi les caisses du trésor public. Mais, là, c’est une autre histoire. Où sont donc, les serviteurs de l’État ? Nul n’a le droit de brader le patrimoine de l’État. Une
chose est sure : kikoun rask batkoum bakhsouh mankhaloukoumch abadane tbakhsou amlek daoula wa amwal achaab (quand il sera question de biens de vos pères bradez-le, nous ne vous laisserons jamais brader les biens de l’État et l’argent du peuple). On a délibérément causé au trésor public un manque à gagner de 1 milliard 400 millions par an.
Un véritable crime économique. La saignée durait des années et on parle de dizaines de milliards partis en fumée. Ca ne peut plus continuer.
Basta !…
R.L (Ouest Info)
Esalam.
Un article pareil doit susciter la curiosité de monsieur le procureur de la république, de la brigade économique de la gendarmerie nationale, du bureau économique, financier de la sureté urbaine et particulièrement la DRS.Si rien ne se manifeste, alors laissons les gens tranquilles, ceux qui volent pour manger,de ceux qui vendent l’llicite (boissons alcoolisées), et l’informel en général.La pauvreté oblige l’illégale pour se nourir, et elle est la cible de la « légalité ».On en encourage pas le vol, la vente du prohibé, mais on dénonce le mutisme de ceux qui sont supposés appliquer la loi dans l’équité.Une information pareille sous d’autres cieux aurait soulevé la tempête,et suscité un engouement pour dévoiler la vérité au public.Espérons( pour rire)que ces services bougent.