BEL-ABBES INFO

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SI VOUS NE RESPECTEZ PAS LA PERSONNE, RESPECTEZ L’INSTITUTION!

ByRedaction

Jan 6, 2014

Le commentaire de notre lecteur « Khayi » reprit de la chronique de Hafid Derradji (TSA) contient une réflexion que nous avons jugé pleine de bon sens et dignité. Nous avons décidé de le mettre en article pour ouvrir un débat sur le sujet.

La rédaction

Ayez pitié du Président ! (Par Hafid Derradji)

Les images du président diffusées depuis des semaines par les chaines de télévisions et publiées par les journaux et les sites électroniques sont de plus en plus tristes et désolantes. Elles resteront à jamais associées à ces personnes qui essaient de nous convaincre de la bonne santé du président et de sa capacité à briguer un quatrième mandat alors qu’ils sont convaincus du contraire. Ceux-là même qui font régner le doute et l’incertitude, inconscients de la gravité de ce qu’ils font et du préjudice qu’ils portent au Président, à l’État et au peuple algérien. Ils participent ainsi à un mauvais film sur l’Algérie que le monde entier regarde.
Tout cela se passe sans le moindre éveil de conscience de ceux qui entourent le chef de l’État. Ces opportunistes de tous bords qui refusent de mettre fin à cette mascarade et de laisser le président se reposer d’un fracas et d’une vilenie dont il peut se passer alors qu’il passe ses derniers jours à la tête d’un État comme l’Algérie. Une Algérie qui mérite mieux que l’humiliation qui est faite à son président.
Tout le monde a vu l’image d’un homme épuisé qui prenait une photo de groupe avec son gouvernement à l’occasion de la signature de la loi de finances à la fin de l’année. Le chef de l’État était assis, ne pouvant prononcer un seul mot ou se déplacer, et tout le monde aura remarqué les regards de pitié que lui lançaient les membres du gouvernement. A ce moment-là, tout le peuple algérien s’est dit: «Arrêtez cette mascarade s’il vous plaît!» Laissez l’homme se reposer chez lui jusqu’à la fin de son mandat, arrêtez de marchander avec un président qui appartient à l’Algérie et aux Algériens, il n’est pas votre propre président. Vous insistez pour le pousser à se représenter à la prochaine élection présidentielle alors qu’il n’en est pas capable, vous voulez à tout prix rester à vos places après tous les préjudices que vous avez portés à l’homme et à la nation avec vos pratiques douteuses à tous les niveaux.
Le Président de l’Algérie n’est pas la propriété de sa famille et de son entourage, ni celui d’une catégorie ou d’un parti politique. Il fait partie des symboles de la patrie et nul n’a le droit de se l’approprier ou de le heurter quel que soit notre différence de vision et d’opinion avec lui.
Par ailleurs, nous n’avons pas le droit de le garder en otage entre les mains d’un groupe de personnes qui ne savent pas apprécier la valeur d’un président. Des personnes qui ne possèdent pas la culture de l’État et l’esprit de responsabilité qui requiert du courage face au destin et de la bravoure afin de surmonter la dure épreuve à laquelle nous faisons face depuis l’absence du président de l’exercice de ses fonctions et la détérioration de la situation politique et sociale en dépit des ressources dont regorge notre pays et des hommes et des femmes capables de diriger la nation et d’aller au-delà de cette douleur que nous supportons depuis des mois à cause de ceux qui prétendent aimer le président et lui être fidèles.
Mais en vérité, ils n’aiment pas l’homme et ne le respectent pas. Pis encore, ils ne veulent pas la stabilité de l’Algérie et la pérennité de ses institutions, ils n’aiment que leurs petites personnes et veulent rester à jamais à leurs postes.
Ils n’aiment ni le président, ni le pays, ni le peuple. Ils aiment leur propre personne, le pouvoir et l’argent, et ils continuent à froisser le chef de l’État qui a fait de son mieux, il a parfois failli, et parfois réussi mais a toujours accompli son devoir avec les enfants de son pays.
Le temps est maintenant venu pour lui de se détendre et de laisser le pays se reposer et de soulager le peuple de ces pratiques individuelles qui ont répandu la haine et l’exclusion, le pillage et l’impunité au lieu de l’amour, de la tolérance et de la primauté du droit. Des pratiques qui ont mené à la dégradation des valeurs, des principes et de la morale et au déclin de notre économie, à la baisse de nos revenus et à la prolifération de tous types de corruption que le président lui-même ignore car il est votre otage et vous appartient à vous seuls !
Malheureusement, ceux-là même qui poussent le président à se montrer devant son peuple et la communauté internationale sous cette image peu flatteuse, vont demain se retourner contre lui et l’injurier, tout comme leurs prédécesseurs l’ont fait avec Ben Bella, Boumediene, Chadli, et Zeroual. Ils vont ainsi oublier tout le bien qu’il leur a fait et vont ignorer ses réalisations et tout ce qu’il a accompli pour le pays. Ils auront vite fait de se placer derrière le nouveau locataire du Palais présidentiel pour crier vive le roi ! Ainsi ils auront tout le loisir d’accéder à de hautes fonctions, à plus d’influence et d’argent qui leur permettront de continuer à dénigrer un peuple qui était fidèle à son président…Alors nous vous prions d’arrêter de l’offenser car c’est le président de l’Algérie.

par le lecteur khayi

* Le titre est de la rédaction

8 thoughts on “SI VOUS NE RESPECTEZ PAS LA PERSONNE, RESPECTEZ L’INSTITUTION!”
  1. Cet article pose un problème de fond en encourageant la discrimination objective entre le statut de l’institution et la personne privée qui l’incarne à un instant T.
    Quand il s’agit du premier magistrat du pays, qui a eu délégation par la voie des urnes à présider aux destinées du pays dans une période trouble et troublée, il faut à l’évidence conserver à la fonction régalienne présidentielle toute sa mystique et sa symbolique .Et ne pas lui nuire en la dénaturant!
    Dans l’espace Maghrébin, le peuple tunisien a été le premier pays de la région à se voir confronter à cette problématique avec la dégradation de l’état de santé de Habib Bourguiba.
    La suite nous est connue, même s’il se trouvera des historiographies officielles pour en imposer une autre vision.
    Le coup d’état médical de Benali, par refus de Bourguiba de préparer sa succession a amené au pouvoir, avec l’aval de la France et de l’Occident pour faire court, une caste de prédateurs qui a préparé l’implosion du pays. Et fait le lit de son impasse actuelle.
    Les communicants peuvent évidemment mettre en musique quelques éléments de langage pour nous dire que Roosevelt était malade et infirme et que Mitterand avait gouverné avec un mal incurable, et que chez nous tout va très bien madame la marquise.
    Cette vision caporalisée, mise en avant par des ‘forces’ dont l’intérêt n’est pas de sortir le pays de l’ornière mais à garder le contrôle du pouvoir sous des formes diverses et entend établir une parfaite symétrie entre des systèmes démocratiques matures (USA et France) et une démocratie algérienne dans les limbes de l’histoire.
    Etant resté en dehors du pays pendant une quinzaine d’années et en étant parti peu avant la décennie noire, je me souviens des louanges adressées par le citoyen lambda à Bouteflika pour avoir à minima rétabli un peu de normalité dans un pays qui se vautrait dans la barbarie la plus abjecte.
    La lecture de la ‘réconciliation’ qui relève de l’analyse d’un rapport de forces ne me dérange pas et semble avoir la meilleure sortie de crise possible, l’alternative impossible se trouvant être l’éradication totale d’un camp.
    Hélas, cette contribution majeure s’est accompagnée par la cooptation d’un personnel politique médiocre, la corruption généralisée et le recours systématique à l’achat de la paix civile.
    Sous d’autres cieux juridiques, porter atteinte àv la dignité humaine en montrant une image dégradée et humiliante d’une personne relève du délit et de la poursuite devant les tribunaux.
    La grandeur d’un homme et celle d’un peuple consiste à connaître ses limites!
    La foule trahit toujours le peuple!!!!!

  2. le peuple algerien nest pas dupe au point d avaler des couleuvres que seuls les rapaces ventrus admettent cette these quitte a rendre limpossible possible par leurs moyens mesquins et indignes mais sans compter la volonte de DIEU qui leur a donne une cervelle quil a aussitot dessechee pour leur cupidite et leur egoisme.
    soyons realistes : peut on demander ou plutot retenir un president fatigue et malade et lui demander un 4 mandat de trop lui qui ne soucie guere de ce qui se passe autour de lui mis a part sa sante.
    mais helas…les parasitoses et les bouffons qui l entourent voient leurs interets partir en fumee si bouteflika ne se presente pas aux presidentielles.et ils sont pretsa tout quitte a ridiculiser le peuple algerien quitte a s allier avec le diable pour preserver leurs interets et les jouissances que leurs procurent leurs postes.
    regardez ces analphabetes ces illettres de tous bords qui peuplent nos institutions censees gerer notre pays.
    implorons DIEU pour sauve ce pays des mains de ces leche bottes qui nont ni foi ni loi

  3. @ La Rédaction.

    Levez-nous cette ambiguïté SVP : qui a commenté qui ?
    Où est la chronique de Darradji et où est le commentaire de «Khayi» ?

    1. salut .la chronique de HAFID DERRADJI sur TSA A ete commente sur les evennements de 2013 par mes soins .La redaction a juge bonne de la publiee donc merci pour elle et pour vous monsieur.

  4. Salam alikom
    Oui, c’est vraiment cruel ce qu’ils sont entrain de faire ces gamins de « chiata » du FLN et autres parties qui essayent à tout prix de nous convaincre que le président peut aller à un quatrième mandat alors qu’il est complètement out niveau santé !

    il est extrêmement difficile qu’il récupère toutes ses fonctions motrices et intellectuelles à 100% après un AVC (Accident Vasculaire cérébral) !!!

    Il est temps qu’il aille se reposer, allah yehafdo w ychafih inchallah, il a bcp donné à ce pays, à commencer par l’arret du terrorisme, son état de santé est devenue une matière grasse à la presse étrangère, yehechmoo chwya hadoo les responsables et par l’occasion qu’ils nous quittent à jamais, on a marré d’eux tous, on a marré du FLN et de ses dinosaures !!! on a marre, on veut du changement !!! du changement !!! On veut un président jeune, un veut éradiquer cette pourrie masse politique qui contrôle notre pays depuis l’indépendance, on veut de la justice, du développement réel, de vrais responsables à la hauteur du mot !!

  5. La chronique de Hafid Derradji
    Ayez pitié du Président ! C est une chronique de notre commentateur HAFID DERRADJI SUR T.S.A .MERCI POUR LA PUBLICATION D.REFFAS

  6. Bonjour Khayi.

    Une réflexion simple dans son contour, consistante dans sa morale qui résume une réalité que partage le peuple, le vrai, celui qui a mal de voir son président dans cet état.Merci Khayi.
    A l’échelle locale, l’image est des plus significative au niveau des institutions étatiques censées protéger les textes de loi pour garantir une stabilité sociale. Nous reviendrons avec détails, et n’en déplaise aux concernés qui trouvent leur intérêts à travers des actions abjectes.
    cordialement.

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