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Sidi Bel-Abbès : Le concubinage ou le « mariage Orfi », l’autre facette « légale » de l’adultère

BySalim A.

Mar 11, 2016

C’était lors de la rencontre avec la presse au forum de Ouest info avant hier que la secrétaire de l’UNFA et députée FLN de la wilaya de Sidi Bel abbès , Madame Djilli Nacéra avait, dans une série de questions et réponses au parterre de journalistes présents, révélé qu’une frange importante de la société Algérienne souffrait et subissait les conséquences d’une situation aujourd’hui « Religieusement légale » qu’est le « mariage Orfi » . Une situation devenue « Tabou » à en parler et surtout est restée lettre morte auprès du législateur qui n’y voit là ou fait semblant d’ignorer les conséquences désastreuses pour introduire ou instituer des balises à même d’atténuer les souffrances de ces femmes dont le nombre ne cesse d’agrandir de jour en jour.

En effet , pour Madame Djilli, il ne se passe pas un jour sans que son organisation féminine dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, à l’instar des autres du pays , ne fasse état d’une femme affolée, en détresse se trouvant dans une situation de fugitive suite à une dispute conjugale, à une fin d’une union contractée par simple « Fatiha » ou une répudiation familiale généralisée découlant d’une naissance illégale d’enfant issu d’une relation douteuse.

Décrivant les nombreux cas de femmes en détresse, victimes et pourchassées par leurs proches en raison d’une affaire conjugale et ne sachant où aller, Madame Nacéra signala que son initiative et proposition aux autorités compétentes, pour la création d’une « maison d’accueil  » à cette catégorie de femmes, il y a pas longtemps a été perçue comme « encouragements aux mœurs » par ceux mal intentionnés alors que « notre intention était sincère car ayant pour seul objectif la prise en charge psychologique tout d’abord et matérielle ou financière en second lieu à ces victimes qui se retrouvent du jour au lendemain dans la rue sans aucun moyen pour subsister,ni à l’abri pour se stabiliser d’une rude épreuve découlant des conséquences pré-citées » et où leurs enfants demeuraient dans tous les cas, victimes de cette discorde entrainant aussi le refus de l’état civil à leur inscription à cause d’un nom de père manquant.

« Combien sont-elles, ces femmes trompées et qui par peur d’une réaction violente de l’un de leur proche , se trouvent confrontées à un dilemme des plus douloureux: soit abandonner leur bébé dans une place publique pour qu’il soit plus tard recueilli par les services compétents ou tout simplement le jeter dans un sac-poubelle pour éviter la « traitrise » et la « répudiation ». Une question dont la réponse tel un boomerang retrouve sa voie seulement au ministère de la solidarité dira l’un des intervenant en complément à Madame Djilli Nacéra.

L’oratrice dévoilait aussi à l’assistance que les cas d’inscription à l’état civil de ces enfants nés d’un concubinage « religieusement légal » sont nombreux et que ces problème épineux associés à ceux des cas de femme en détresse pour divers raison ont été proposés à la commission parlementaire chargée des affaires familiales et portés à la connaissance de Madame la Ministre de la Solidarité en vue de trouver des solutions durables à cette frange de la société Algérienne.