Il n’y a pas un seul jour que dieu fait sans que l’on ne puisse relever ou lire dans les réseaux sociaux et autres supports médiatiques la dégradation , l’abandon ou tout simplement un laisser-aller observé sur des installations, édifices ou équipements d’intérêt publics.
Et à titre d’exemple, l’un des bijoux unique à Sidi Bel-Abbès sinon au niveau national à savoir le planétarium de Sidi Bel Abbès qui renfermait des instruments ultra sophistiqués d’observation et de découverte des astres et inauguré en 1988 par M.Abdelmalek Sellal alors Wali de Sidi Bel Abbes est en l’état d’abandon et de désolation regrettable puisque mème les télescopes d’observation achetés ont probablement disparu.
Tout d’abord n’est-il pas curieux de savoir où sont passés ces télescopes et autres instruments qui faisaient la joie de ces centaines de visiteurs chaque samedi et mardi après-midi entre écoliers , lycéens et autres curieux et qui y trouvaient toute la joie dans la découverte des astres et leurs systèmes stellaires et le plaisir y était surtout lorsqu’ils prenaient place au cœur de cet endroit de forme d’une soucoupe volante en plein cœur de la coupole et écoutaient les explications fournies par des spécialistes en la matière.
Pour les plus avertis, ces équipements de pointe ont été probablement acheminés légalement ou illégalement vers d’autres villes comme le sous-entend cet intervenant de l’Est dans un forum dédié à cette science qui déclare avoir acheté un télescope à Sidi Bel abbès en 1992 pour « 3 millions de centimes » . Bref, l’objectif de ce papier n’est pas de faire un quelconque procès ou le « Sherlock Holmes » mais surtout d’en rappeler aux plus concernés de l’utilité de ce joyau de la science à Sidi Bel Abbès et qu’il n’est toujours pas trop tard pour le réhabiliter ou proposer sa modernisation.
Pour rappel,seules les villes de Sidi Bel Abbès et Tunis disposaient des meilleurs télescopes à cette époque , un Zeiss ZKP2 et étaient d’ailleurs leaders en Afrique du nord pouvait-on lire dans un site d’astronomie de Sidi Bel Abbès.
Aujourd’hui, les Américains et Russes dépensent des milliards de dollars pour la conquête de l’espace à l’image de ces sondes dotées de télescopes puissants qui sont envoyées dans l’espace pour scruter les autres astres non visibles à partir de la terre mais à Sidi Bel Abbès même les instruments de base qui permettaient de découvrir ce que les autres ont découverts des dizaines d’années auparavant , ont été « jetés à l’abandon ou cédés » privant ainsi des milliers de nos chérubins du savoir. Pire encore, d’autres villes ont accédé à cette science alors que la ville de Sidi Bel Abbès pionnière n’arrive toujours pas à retrouver sa place d’antan non pas à cause des nombreux amateurs qui y accordaient une importance à l’astronomie mais à cause des responsables qui se sont succédés à la tête de la ville et/ou de la wilaya.
Il est temps qu’on y pense à la science! mais avant d’y arriver, il est primordial tout d’abord d’éclaircir la situation patrimoniale du « no man’s land » qui régit ce joyau puisque entre la direction du tourisme et la commune , l’association qui assurait sa gestion s’est retrouvée du jour au lendemain « hors-match » entre les deux antagonistes qui se « disputent » chacun dans son coin, la propriété du planétarium sans aboutir à une solution et du coup, sa situation ne cesse de se dégrader à ce jour. En effet, depuis quelques années , la Coupole a été affectée à la direction du tourisme pour les besoins des expositions et autres attractions touristiques mais le cas du planétarium n’a pas été discuté ni pris en compte à cause probablement d’une omission administrative et demeure à ce jour fermé malgré une promesse du gouvernement Allemand faite il y a deux ans , par le biais de son ambassade à Alger à l’association en vue de trouver une solution de rénovation des instruments d’observation d’ailleurs fabriqués par leur pays.