Sidi Bel-Abbès: Marché des fruits et légumes : Quand indécision rime avec incohérence

C’est toute une population qui reste dans l’expectative d’un édifice neuf ou rénové.

Il est difficile de croire qu’une ville d’envergure de Sidi Bel Abbès continue de souffrir du manque flagrant d’un marché de fruits et légumes digne des grandes villes du pays. Les attentes des riverains en général et de la population mitoyenne en particulier de ce marché sont devenues lassante et se fondent en regret à cause d’une prise en charge effective et urgente de ce dossier de rénovation ou de reconstruction. La population se trouve d’ailleurs dans l’expectative depuis presque deux ans en raison des nombreux soubresauts que subit ce projet de réalisation d’un marché et qui fait tanguer les élus locaux d’une décision vers une autre notamment dans leur mille et unième réunions et délibérations.

Pour rappel , suite à l’incendie qui a ravagé et détruit tout  l’étage supérieur de ce marché en avril 2021, poussant ses locataires à un chomage forcé, des décisions  fermes furent prises par l’ensemble des autorités locales de l’époque (élus et représentants de l’état) suite à une expertise faite par les services concernés qui ont signifié clairement la dangerosité de l’édifice. Il fut décidé ainsi de le démolir et de construire un nouveau marché moderne, répondant aux normes de sécurité et d’hygiène en vigueur et surtout excausant les aspirations de la société civile. Une première délibération votée à l’unanimité par les élus locaux fut adoptée.

Les travaux devaient être entamés après le Ramadhan de 2021 . Le marché fut fermé et scellé malgré une résistance farouche des 80 commerçants du sous-sol qui se sont opposés à la fermeture en raison des pertes financières qu’aurait pu leur engendrer cette situation.

Quelques jours plus tard , on décide de le rouvrir momentanément disait-on, durant le mois de Ramadhan pour apaiser la tension et épargner des déplacements inutiles de riverains vers d’autres endroits éloignés de vente. Cette situation faut-il le rappeler, a encouragé et donné des ailes aux revendeurs ambulants sur des charrettes, ils sont partout en ville, même  aujourd’hui, gênant parfois la circulation.

Quelques mois plus tard, le nouveau wali M. Limani qui a remplacé M. Hachani, se pencha sur le dossier et une deuxième expertise fut ordonnée et conclua qu’il était urgent de le démolir en raison des piliers qui soutenait la structure selon l’expertise du Bureau d’Oran. 

Une deuxième délibération fût adoptée à l’unanimité avec l’appui du bureau d’étude d’Oran qui avait été dépêché pour revoir la structure et la viabilité de l’étude qui allait être entreprise.

Un arrêté communal d’évacuation des lieux fut adopté en septembre 2021 et une enveloppe de 7 millions de dinars fut dégagée par l’APC pour lancer l’étude. 

Ces derniers temps et après plus de deux ans qui se sont écoulées d’attente et d’expectative,  le dossier est tiré des tiroirs avec une autre approche. C’est ainsi que des échos au sein de l’APC  actuelle font parts d’une rénovation et non pas d’une reconstruction d’un édifice tout neuf, ni démolition comme il le fut adopté par deux fois. 

“Faut-il annuler les précédentes délibérations”, lance un élu à ses collègues. Pourtant, les 80 autres locataires qui  s’adonnaient au commerce des épices et autres produits d’herboristeries sur la partie supérieure du marché,  sont toujours dans l’attente sans sous  faut-il le rappeler.