À Sidi Bel-Abbes, il ne se passe pas un jour sans que l’on ne remarque un chapiteau comme celui-ci à l’image, déployé en ville devant le cinéma Olympia sur l’avenue de la Macta, il s’agit cette fois-ci d’une opération de dépistage de l’hépatite C de la population locale. C’est une campagne organisée par le CHU comme d’habitude en collaboration avec l’Université de Sidi Bel Abbès (UDL) principalement la faculté de médecine et ses nombreux étudiant(e)s.
Avant d’entreprendre le test rapide d’orientation diagnostique (TROD) consistant en une prise de sang prélevé du bout de doigt, un passage devant les internes du CHU pour répondre à un questionnaire et statistiques sur les antécédents est nécessaire ensuite le résultat vous est transmis après une quinzaine de minutes d’attente.
En réalité, l’objectif du présent article n’est pas seulement de vanter les exploits et mérites du CHU envers la société mais surtout de s’enquérir sur une situation peu réluisante au demeurant de ces internes qui, pour les unes font un travail exceptionnel et très pénible d’accompagnement de leurs prédécesseurs en résidanat et médecins spécialistes exerçant au sein du CHU.
Les internes, pour ceux qui ne le savent pas, sont les étudiant(e)s dans leur 7ème (dernière année) d’études en médecine , à l’issue de laquelle, ils ou elles complètent leur cursus et obtiennent le sésame de Médecin Généraliste , d’autres pourront toujours continuer vers la spécialisation. Il y a lieu de signaler que la plupart des internes ou étudiants en 7ème année de médecine se plaignent d’une situation pécuniaire qu’ils jugent peu inéquitable en rapport avec les autres filières pour les mêmes années d’études et surtout de responsabilité.
En effet , si dans d’autres filières autres que médecine, l’étudiant voit sa bourse grimper dès la quatrième année (2ème cycle -Master I et II) à 5800 et plus de 7000 Da/trimestre respectivement, plus de 10000 Da/mois s’il continue pour le Doctorat, l’interne dans un CHU quant à elle ou lui continue de percevoir sa maigre bourse de 4050 Da par trimestre depuis la 1ère année jusqu’à sa 7ème année bien qu’on lui promet dès la 7ème année, un ajout de 2000 Da/mois payé cette fois-ci, par le CHU puisqu’il ou elle y exerce toute sa dernière année en faisant face à tous les aléas du métier et parfois plus car amené à non seulement faire la garde comme tout médecin, il ou elle doit prescrire des ordonnances aux patients, accompagner ces mêmes patients pour un avis dans un autre service , c’est ici presque les mêmes tâches d’un médecin et encore faudrait-il qu’on pense à eux pour les primes du covid.