Le patrimoine architectural, de la ville , riche , par sa diversité , et par son histoire , a fait durant longtemps , la fierté de plusieurs générations de Belabesiens , s’est vu depuis l’accession du pays à l’indépendance , abandonné , à son triste sort et , à connu au fil des ans , un seuil de détérioration , et de dégradation , jamais atteint et , dont certaines belles infrastructures , ont tout simplement été réduites en ruines , ou disparues à jamais du paysage urbain , et ,ou de sa région. Ce triste constat, est venu à point nommé, pour faire réagir, les autorités actuelles de la wilaya, ainsi que le mouvement citoyen, afin de mettre le holà, sur cet état de fait qui ne distingue en rien, à leurs avantages les « gardiens du temple » qui au fil du temps ont géré d’une façon anarchique et désastreuse, la mémoire de toute une région. Une nouvelle dynamique vient de voir le jour , en un travail méthodique de valorisation de tous ces trésors architecturaux , à travers un processus de récupération , par les services de la wilaya, de certaines infrastructures à valeur historique .Nous citerons , en particulier , la mouhafadha FLN, qui occupait jusqu’alors , l’ancien château « Décrion » , qui au fil du temps, est arrivé à un stade de dégradation fort avancé, ce merveilleux édifice est dit on selon, des sources dignes de foi , en bonne voie d’être finalement récupéré , en vue de son éventuelle restauration. L’ancien siège de la daïra de Sidi bel abbes, qui a été bizarrement affecté à une institution, qui n’en à rien fait voilà ,plus de quatre années, est sur le point d’ètre également récupéré par la wilaya, à travers l’annulation de son arrêté d’attribution, en vue d’être sauvé, et restauré au grand bonheur de tous ceux qui portent la ville dans leurs cœurs. Il en est de même , pour d’autres infrastructures sous- utilisées ou tout simplement mal utilisées, à l’image, du château abritant , la fondation Tayebi Larbi , qui se trouve dans état de dégradation fort avancé ainsi , que la fameuse clinique Ophtalmique anciennement « Raynal » , qui abrite jusqu’alors la fondation Emir Abdelkader , et qui à toujours été sous utilisée , à travers son fonctionnement conjoncturel, et aléatoire et qui fait office d’un immense pigeonnier, durant toute l’année, l’immensité de ce patrimoine avec l’activité de la dite fondation est tout simplement dichotomique. D’autres, structures, telles que le fameux château du roi d’Espagne, « le Prado »avec son dôme, unique en son genre abritant depuis voilà de nombreuses années, le siège du pari sportif, qui n’aura finalement avoir besoin que de quelques simples bureaux, afin d’accomplir pleinement sa mission . L’ancien comptoir d’escompte, un bijou architectural, avec ses fameuses salles des coffres , faisant voilà de longues années office d’un vulgaire hangar de saisies au profit des services des domaines , et qui dépéri, malheureusement à vue d’œil , .Ce sont là un échantillonnage , de tout un patrimoine d’une ville , au passé florissant ,caractérisé , par un parc immobilier , exceptionnel , considéré , comme un précieux butin de guerre, hérité de la période coloniale , et qui est du devoir de la collectivité de le préserver, en tant que mémoire vivante, à léguer , aux futures générations, et surtout d’être classé et protégé par les services concernés. Les autorités, à leur tête monsieur le wali, inscriront en lettres d’or, l’action qu’ils mènent en ce sens, pour la sauvegarde, de ce précieux patrimoine. L’histoire retiendra tout le sens positif de ce processus, de moralisation et de sauvegarde du centre ville désarticulé,malheureusement en toute inconscience, durant un demi-siècle par une occupation anarchique, et anachronique d’un patrimoine d’une valeur inestimable.
Mr Djelloul Talha : président de l’association pour la sauvegarde du patrimoine architectural de la Wilaya de Sidi-bel-abbes