Beaucoup d’entre nous se souviennent certainement des premiers moments de l’intrusion du téléphone portable dans notre vie. Il était très rare, il était très cher, il était une nouveauté, une curiosité, que seuls se permettaient les riches et ceux qui avaient des connaissances et les moyens financiers ou de pouvoir pour corrompre les hauts responsables et les dirigeants des PT.
Mais, avec le temps, cette rareté est devenue une banalité qu’on tient pour acquise, une nécessité dont dépend notre quotidien et sans laquelle nous serions perdus, paralysés, en panne et ne sachant que faire. Comme l’électricité, la voiture, l’eau de robinet et tant d’autres choses auxquelles l’homme ne pensait même pas avant qu’elles n’adviennent, le téléphone intelligent est soumis à la même loi d’airain de l’histoire qui veut que « les produits de luxe deviennent des nécessités et engendrent de nouveaux droits et de nouvelles obligations »
Ce petit joujou a chamboulé nos vies. Il a rendu désuets grande quantité de nos appareillages, sans intérêt beaucoup de commerces, de produits et de services, inutiles certaines professions.
Surtout le livre. Depuis la découverte du papyrus, et bien avant, celui-ci était la seule source de la transcription et de la diffusion de la science, du savoir et de la connaissance. Mais avec le téléphone intelligent le livre a perdu le monopole qu’il avait. Il ne le garde plus que dans les prisons et les milieux carcéraux ou le téléphone est interdit. Mais malheureusement, les locataires de ces milieux ont rarement la passion du livre, sinon il n’y seraient pas.