C’est l’objet d’une pétition signée par une cinquantaine de citoyens et les présidents des associations de sidi djillali. « Le problème a trop duré, nos souffrances, nos malheurs, notre inquiétude n’ont l’air de préoccuper personne, aucune autorité » crie une vieille femme qui ajoute « je n’arrive pas à bouger, le facteur m’épargnait bien des souffrances ! Qui va me ramener mon mandat de la zakat que j’attends impatiemment pour me nourrir? »
L’absence du facteur dans plusieurs quartiers s’est convertie en torture permanente pour le citoyen. La facture téléphonique qui n’arrive jamais, pénalise à chaque bimestre l’abonné de sortir à la conquête d’un sort plein de surprises désagréables, de se déplacer jusqu’aux agences et le contraint à supporter gratuitement des chaines qui lui coutent des absences dans son travail et des tas de justifications.
L’obligation de se pointer tous les jours au centre de tri pour réclamer ses convocations administratives, lettres familiales, carnets de chèques, et autre correspondances est devenue une punition à supporter toute une vie du moment que même les concernés du secteur ne savent pas évaluer un service et le degré de la gravité des conséquences des réclamations et les impunités encourageantes d’une hiérarchie en totale complicité.
Ni le ministre ni la directeur général ni d’ailleurs le directeur territorial et encore moins le coordinateur de l’unité postale de sidi bel-abbes ne sont en mesure de donner de l’importance aux doléances des citoyens épuisés de ne plus savoir à quel saint se vouer. Comment faut-il décrire une souffrance pour qu’elle ait une valeur ?
L’importance d’un sujet varie avec le degré des réactions et la disponibilité à le prendre en charge ou résoudre. Son absence est tout simplement un indice et même une confirmation dans le cas de sa persistance d’un mauvais choix ou d’une gestion limitée, loin des projections d’une grande entreprise, loin des préoccupations et d’une modernisation.