Depuis quelques jours déjà et dans le sillage du mouvement de protestation national observé un peu partout en Algérie, la grogne des étudiants en pharmacie à la faculté de médecine de l’université Djillali liabes (Sidi Bel-Abbès) ne cessait de croître , ils protestaient depuis quelques temps à l’intérieur de la faculté de Médecine « contre cette injustice qui touche le corps des jeunes pharmacien(ne)s. »
Aujourd’hui 30 novembre 2016, ne voyant rien venir des autorités concernées , l’ire est montée d’un cran. En effet, banderoles et pancartes à leurs mains où étaient inscrits leurs principales revendications , le millier d’étudiants selon les organisateurs, déclenchèrent une marche depuis la faculté de médecine vers le siège de la wilaya de Sidi Bel-Abbès pour interpeller le premier magistrat et par ricochet le ministère de Tutelle et/ou le gouvernement .
Devant le siège de la wilaya, les organisateurs, haut parleur et porte-voix à la main, scandaient des slogans qui étaient repris à haute voix par les étudiants. Des revendications en somme « tout a fait légitimes » , pour les uns qui y voyaient un avenir sombre à la fin de leurs longues études de six années en raison de la faible demande dans le marché du travail de cette filière pharmaceutique. Une filière déjà « usurpée » par ceux qu’ils considèrent comme « n’ayant pas droit puisque ne faisaient pas partie de leur filière » ou étant de simples « vendeurs » issus d’instituts.
Alors qu’un grand nombre d’entre eux s’interroge « pourquoi l’état ouvre grand les portes de cette filière aux nouveaux étudiants et à la fin,diplômés ils se retrouvent chômeurs ! » , l’état doit impérativement adapter l’offre à la demande et réguler les admissions dans cette filière. Pour d’autres, « décrocher un travail ou demander l’agrément pour ouvrir une officine, relève de l’utopie ».
Bref « tout y est dans nos revendications qui n’ont pas changé depuis belle lurette », signale cet étudiant de 5 eme année , qui espère décrocher un poste de résidanat dans un centre hospitalier, l’année prochaine.