BEL-ABBES INFO

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Visite de Tayeb LOUH : l’emploi dans le vague du rituel

ByDjillali T.

Mai 21, 2013

DSCF0275Il s’agit d’une pure escale vide de fond. La visite de ce jour 20/05/2013 du ministre du secteur qui entre dans le cadre de sa mission de travail et d’inspection, était en fait un mirage routinier laconique, dans son hypo-programme (inaugurer une agence de wilaya de l’emploi à la cité CPR).

Les préparatifs horticoles, dont des espaces verts sont tombés du ciel, étaient le seul miraculé bénéfice pour une wilaya qui ne se réveille que pour les réceptions et donné la forte illusion qui soit pour bénéficier d’un tape au dos d’assurance clanique.

DSCF0276Le nettoiement des endroits compris dans l’itinéraire c’est fait à une vitesse éclair, une volonté qui étonne et prouve bien de quoi on peut être capable à la nécessité, ou peut-être devant le ‘’bâton !’’ Ou plutôt…….enfin…, c’est la question.

La wilaya de sidi bel-abbes vient d’être l’hôtesse d’un nouveau siège de l’emploi (ANEM). Son nom signifie bien trop que ce qu’il procure. La lutte contre le chômage a nécessité divers dispositifs et différentes institutions, sauf que les plans déployés jusque là n’ont pas été couronnés de véritables succès. Contrairement à ce que laissent croire les données officielles, la stratégie d’absorber ou de diminuer le chômage n’a pas empêché l’émergence du sous-emploi, de l’informel, de s’imposer aussi bien ouvertement que sous des formes voilées.

DSCF0267En effet, rien de spécial ni de nouveau pour rassurer les plus concernés, il ne faut pas se leurrer sur tant d’emplois créés dans ce cadre ou tant de personnes ont profité d’une insertion sur le marché du travail bénéficiant de ses mesures, il convient plutôt de s’intéresser aux contrats de travail proposés par ces institutions.

Certains prendront fin sans souci des revers sur l’être humain chômeur et l’impact que serait sur la structure sociétale, d’autres sont trainés par le rêve d’être recrutés, des années, contrat après l’autre, et l’âge ne pardonne pas. L’absurdité, c’est que ces pseudos employés sont compris dans le compte des véritables salariés qui influent sur le taux de chômage réel.

Le souci n’est pas de créer des structures d’emploi budgétivores intermédiaires qui font dans l’étourdissement anesthésiant. Les générations se poursuivent, l’offre de l’emploi ne répond plus à la demande, et l’agrégation ne fera de ce fait qu’endurcir le fléau.

Les statistiques nous parviennent de l’autre rive, les taux communiqués dépendront alors de l’évaluation des intérêts (dans la diminution ou l’augmentation). Rien n’est désormais gratuit, cela c’est confirmé le jour ou le FMI a lancé 25 p/c pendant que l’ONS a déclaré 10 p/c, surtout que notre office national de statistiques n’inspire plus confiance même à son ministre qui a jugé un temps le taux de 10% appelé à la révision, insinuant un taux plus inférieur.

Le baromètre local ‘’primitif ’’ ambulant à travers ces structures du rêve endormis (         ANSEJ, ANEM, ANGEM, office national des concours d’emploi et l’agence nationale de l’emploi FOREX SBA).ne cesse de révéler à travers des foules indéterminées que le chômage est ailleurs dans un monde à part ou les décideurs n’y sont désormais pas.

Pendant que le ministre répondait à l’usage des commodités de l’inauguration, des jeunes planifiaient en catimini à sa sortie une ultime approche avec des dossiers à la main exposés les entraves qu’ils endurent à la recherche de ce trésor en constante fuite vers l’inconnu.

TERKMANI AEK HAKIM marié, fortuné, ou agile, ou peut-être encore plus chanceux, a réussi à croiser le ministre et en quelques mots, a réussi à lui remettre un dossier.

Comme tant d’autre, TERKMANI a déposé un dossier à L’ANSEJ pour l’octroi d’une activité de conditionnement et emballage de produit et denrées alimentaires depuis le 31/10/2011. Ayant acquis une expérience comme chef de fabrication d’emballage pour conditionnement alimentaire à SARL SOPIME, il suppliât le directeur de l’ANSEJ de lui inclure un véhicule utilitaire pour pouvoir subvenir aux besoins de son activité qui dépend de  missions à travers le pays. Il dit devoir contrôler la marchandise sur place, à Annaba, Alger, Oran, la qualité de l’emballage aussi. Mais le directeur le force à faire sa demande par téléphone, prétextant d’un ton acariâtre «  tu veux te balader, oui ! ».

Et voila ou demeurent les vilaines entraves. On devient d’un seul coup juge, et on peut prédire ou prévoir ce qu’une personne a l’intention de faire. Le règlement prévoit une étude du dossier dans le cadre de ce qui est autorisé dans l’activité pour la réussite du projet et création d’un emploi. Une commission spéciale, comme prévu se chargera de la formation du futur gestionnaire. Elle le suivra pendant une année, lui apprend la comptabilité, faire des achats et le seconder jusqu’à ce qu’elle le juge apte à gérer seul son entreprise.  Toute autre analyse n’est désormais qu’une entrave pure et simple à un dispositif déjà boiteux.

Djillali T