Douze ans, 4380 jours, plus d’un million trois cent quatorze milles heures. Y’a-t-il de grâce un autre moyen, une façon plus convaincante pour communiquer avec l’autre rive, présentant une douleur la plus atroce et la faire sentir aux autorités. Y a-t-il quelqu’un qui puisse m’éclairer s’il vous plait ?, où est le president de la république ?, où est le premier ministre, où est le ministre de l’habitat, où sont les présidents des partis qui n’apparaissent que durant les universités d’été, où sont les élus qui ne sortent que pendant les fêtes des danses ou de la chanson, où sont les autorités locales, où est, par pitié, toute cette armada qui a pris la responsabilité et les engagements devant dieu, soi meme d’appliquer la loi et de protéger le citoyen, y-a-t-il d’abord vraiment une justice, peut-on la sentir en voyant des souscripteurs de logement ne savoir plus quoi faire, égarés, perdus, désespérés depuis douze longue années.
Il n’y a pas plus de torturant à mon avis que de se sentir incapable d’aider une personne dans le besoin, impuissant devant la force de l’injustice de lui fournir un petit réconfort qui le console, le sort de sa désespérance, le délivre de ses souffrances qui l’emprisonnent d’un mal constamment à la tête et d’en avoir des vertiges. EL AINA MOHAMED, quand il se lève pour quitter la table en murmurant à peine « bon nuit », il se balance d’abord à droite et dans tous les sens pour se retenir enfin, les mains sur la tête, signe de vieillesse alors qu’il n’a que la quarantaine, les problèmes familiaux liés au logement en sont la cause, d’après ses amis.
MOKADEM MAACHOU, son ami, semble plus fort, n’arrive pas à tenir aussi longtemps sa souffrance. « EL AINA est totalement désespéré, comme nous tous ,d’ailleurs »lança avec beaucoup d’amertume. Il enchaina en frappant la table « désolé ! Je ne sais pas se qui m’arrive, je n’arrive plus à me retenir depuis que j’ai déposé ce misérable dossier de logement ». Après un profond souffle de confusion et désolation, il ajoute « j’étais célibataire quand j’avais déposé ce dossier , aujourd’hui, je suis marié et père de deux enfant à ma charge ,les plus grands problèmes du monde. Je vous jure, parfois devant la table avec une faim de loup, ma femme me rappelle ce logement de misère qui n’arrive pas à sortir des ténèbres, je me rassasie sans rien avaler et je sors sans rien dire pour ne pas enfoncer le clou encore d’avantage ». La patience à des limites, certains prennent des calmants pour pouvoir dormir et oublier.
ARRAR MAACHOU vole la parole, tout agité, comment vous vous appelez ? Djillali ! Eh ben mon cher djillali ! Je n’ai jamais vu un pays comme ça, une administration comme la notre, des responsables sans cœur, sans aucun sentiment ni remords, qui n’existe nulle part ailleurs. « Je suis malade aussi, je vais devenir fou, parfois je me demande étonné avec moi-même si on existe vraiment ? J’avais déposé ma demande de logement en 2000, maintenant, j’ai trois beaux enfants qui grandissent dans des circonstances les plus affreuses, ça fait bien 12 ans ! Notre souffrance n’a pas l’air de prendre fin et elle n’a l’air d’inquiéter personne ».
L’état de ces trois personnes est le reflet de 200 autres souscripteurs de logements de BEN AOUDA de « Dubaï » route d’Oran, 200 familles, un cumul à en construire une bombe atomique ou toute une ville neuve et dont la situation varie entre l’insupportable et l’incroyable. Ammi MILOUD avec sept enfants, avait 60 ans, maintenant, il en a 72, à l’entendre, il n’a plus envie de continuer une bataille avec des fantômes. Il disait « si c’était des êtres réel, de vrais musulmans, s’ils existent vraiment, ils auront honte de parler de vote et de représentations. Ils auraient certainement senti nos souffrances avec nos familles, des enfants à bas âge avec une situation qui perdure depuis plus de 11 ans ».
La majorité a versé la totalité de l’argent, 70 million de centimes chacun. L’aide de la CNL a été à son tour complètement dégagé pour les besoin du projet mais vainement. Le projet a été lancé depuis 2000, « bientôt 2012 et « nous sommes toujours sans maison ». réplique MAACHOU.
Le projet des 200 logements sociaux participatifs (LSP) de DUBAI ROUTE D’ORAN, à sidi bel-abbes, a été attribué à l’entreprise BEN AOUDA KOUIDER qui est décédé en 2006, les bénéficiaires attendent depuis plus de onze ans de voir leur rêve se réaliser. En effet, les retards dans la réalisation de ces logements n’ont pas été sans soulever les protestations des bénéficiaires qui nous ont contacté pour dénoncer cette situation. Selon eux, «les travaux ont été lancés en 2000, mais ce projet n’a pas été achevé ni réceptionné dans les délais et meme délaissé. Certains blocs sont toujours en fondation. D’autres à demi-achevés aux deuxièmes étages.
« Notre patience a des limites», lancent les bénéficiaires. Les plaignants ajoutent avoir été obligés de vivre au cours de cette longue période dans l’instabilité, en louant des appartements avec de très forts loyers chez les privés. Certains ont divorcé. Par conséquent, les mêmes plaignants, après avoir frappé à toutes les portes sans exceptions d’organismes liés de prêt ou de loin à ce projet, ils sollicitent l’intervention du premier responsable de la wilaya dont ils pensent , est animé de bonne volonté et beaucoup de bien, est seul à pouvoir les délivrer de ce châtiment.
Sur place, dans cette espace encore en chantier, avec des tortures morales et physique à quelques dizaines de mètres du cœur de la ville de sidi bel-abbes, devant le jet d’eau de « DUBAI », inauguré par le president BOUTEFLIKA, un lieu de distraction, vous êtes tout de suite frappé par l’absence totale de l’état conjuguée à un laxisme. Les écoliers, encore fragiles et innocents font des cascades dans ces terrains de tous les risques pour arriver à l’école.Comment les éduquer, d’ailleurs comment leurs apprendre le respect,à aimer leur pays s’ils concluent en etre délaissés et à grandir dans ce milieu dégradé, qui vous privent des droits les plus élémentaires, l’été, la poussière et l’hiver, la boue qui vous empêchent de sortir ou de revenir, sans parler des conséquences : saleté, hygiène, maladie…..
En d’autre terme, une bombe à retardement. Le president de l’association du quartier ZOUGAR AHMED a réussi jusque là, selon lui à retenir ces souscripteurs et tempéré leur colère mais il déclare ne rien promettre après que les autorités seront avertis. Les souscripteurs voulant se justifier par leur longue patience et leur respect aux procédures pendant toute cette longue durée et dont la responsabilité incombe aux fautifs, aux vrais fauteurs de trouble.
c’est une situation qui a trop dure il devrait y avoir une législation qui prevoit la solution des cas de figure d’heritage lié apres la mort de l’entrepreneur les souscripteurs ne doivent pas etre les otages des heritages geles quitte à ce que cette propriete tombe sous la loi de habous
Et voilà un problème qui vient de prendre place qui n’ pas été traité depuis plus d’une décennie plutot mourir que de souffrir c’est la devise d’un désespéré jeune algerien prétent d’etre couvert par la loi.Ce dossier épineux et suspect laisse supposer qu’il y a une grande part de responsabilité des services concernés tels que DLEP, CNL et autres, l’engagement de deux 02 enquètes administratives et financières prouveront qu’il y a quelque chose qui cloche il est d’urgence d’étudier le cas de ces citoyens dont je suis solidaire avac eux .