Des conséquences tragiques pour le petit peuple ! *

Pour l’homme, Allah Yarhmou. Pour le personnage, il ne me laissera aucun bon souvenir bien au contraire. Il fût comme d’autres avant lui l’un des démolisseurs du rêve algérien. J’espère qu’ils paieront tous pour ce qu’ils ont fait à toutes ces générations qui n’ont jamais vu la lumière promise en 1962.

À chaque fois que je vois ces têtes infernales, je pense à tous les parents et grands parents qui avaient souffert de la guerre et du colonialisme et qui ont souffert de la dictature après les beaux espoirs de l’été 1962. S’il y a une justice, il paiera j’espère. Il y a des personnes qui pensent de lui qu’il a donné quelques libertés aux Algériens, moi je dirai qu’il a semé les graines du terrorisme islamiste et du FIS en donnant les mosquées, le système éducatif et les affaires sociales aux intégristes islamistes. Il a plutôt développé la corruption, favorisé le népotisme des barons de l’import-import… Son ouverture à la libéralisation économique a eu des conséquences tragiques pour le petit peuple qui était sous assistanat de la rente pétrolière et gazière. Par contre ceux proches du pouvoir ont su tirer les marrons de ce libéralisme. Corruptions et Gangrène à tous les niveaux de l’Etat ont permis aux islamistes de l’ex-FIS de se structurer et remplacer un état défaillant quant aux activités sociales. La décennie noire qui suivit ses échecs a été terrible. Sous son règne sont nés les mouvements islamistes (FIS, AIS, GIA). Le pays tout entier a été plongé dans un bain de sang qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts en 10 ans (Décennie noire). Il avait été évincé, après tous ses échecs, par ses pairs militaires ceux-là même qui l’avaient placé à la tête du pouvoir lors de la mort de feu Boumédiène. Le FLN, parti préhistorique, règne encore aujourd’hui sous la férule de Bouteflika et s’accroche au pouvoir avec des élections dotées d’un paravent démocratique mais totalement illusoires, on peut dire truquées. La main tendue aux islamistes a eu des conséquences épouvantables. Avant qu’une véritable démocratisation de nos institutions voit le jour en Algérie, on se doit de rappeler que le régime auquel a appartenu feu le président CHADLI était une dictature militaire.

Amicalement,

* Commentaire laissé le 7 octobre 2012 à 12 h 12 min  à la suite de l’article : Chadli Bendjedid est mort.