Chronique du jeudi : KLEPTOCRATIE PLUTOT QU’OLIGARCHIE

Je sais que derrière les demandes d’une «stricte application des accords», se cache la peur que «si nous laissons les Grecs faire ce qu’ils veulent, ils vont refaire le même coup». Je comprends cette inquiétude. Mais ce n’était pas SYRIZA qui a érigé en institutions dans mon pays la collusion des intérêts privés et la kleptocratie qui feignent de se soucier de l’observation «des accords» et des réformes puisque celles-ci ne les affectent pas, comme le démontrent les quatre dernières années des réformes engagées par le gouvernement Samaras sous la direction de la troïka. Nous, nous sommes prêts à entrer en conflit avec ce système afin de promouvoir des réformes radicales au niveau du fonctionnement de l’état, en établissant la transparence de l’administration publique, la méritocratie, la justice fiscale, la lutte contre le blanchissement d’argent. Ce sont ces réformes que nous soumettons à l’appréciation de nos citoyens aux prochaines élections.” C’est Aléxis Tsípras le leader du parti de gauche Grec SYRIZA qui s’adresse aux contribuables ….Allemands pour les sensibiliser sur sa victoire. Une fois au pouvoir, et devenant premier Ministre Grec, il a fait baver leur leader Angela MERKEL et ses collègues de l’UE sur les négociations sur les créances de son Pays. Le problème c’est que TSIPRAS doit faire face à deux adversaires : l’un interne et constitué des Kleptocrates et oligarchies nationaux et le second externe et représentée par les institutions financières européennes. Et pourtant, il y arrive avec néanmoins une austérité sans pareille à imposer au peuple grec. M.TSIPRAS a choisi la transparence avec son Peuple et avec ses adversaires. Il dit la vérité tout simplement. C’est sa conviction et c’est surement ce qui va sauver la Grèce.
“Le moment est venu de dire la vérité au peuple.” Dit OUYAHIA visant directement SELLAL en l’accusant de populisme le fait d’amenuiser les effets de la crise du prix du pétrole. OUYAHIA agit comme s’il y aurait un moment pour dire la vérité et un moment pour ne pas le faire.
Pour comprendre cela, revenons en 2006 lorsqu’il déclare «Vous allez nous accuser encore une fois d’avoir menti, mais à Ramka, mille personnes ont été massacrées au court d’une seule nuit. » Jusque-là, les bilans officieux et officiels faisaient état de quelque cent à cent-cinquante morts.
Si OUYAHIA a été contraint de cacher une vérité pendant 8 longues années, puisque ces évènements se sont produits en 1998, c’était juste pour les besoins de la politique de «réconciliation nationale» et préserver l’impunité assurée aux terroristes.
Aujourd’hui, après plus de quinze ans d’opulence, de rente et de kleptocratie, OUYAHIA décide que le moment est venu de dire la vérité sur le plan économique. Pendant quinze ans, alors que le prix du pétrole flirtait avec les cimes, on se contentait d’augmenter des salaires dans des emplois fictifs, d’acheter la paix sociale en devenant le seul pays au monde à octroyer des logements gratuitement et des crédits illimités sans intérêts, au mépris de la diversification d’une économie et de l’investissement productif. Le Pays est devenu un véritable bazar où même le papier hygiénique était importé.
Les Gouvernements successifs qui se sont succédé depuis 1999, se sont comportés comme des «cigales». Ils ont chanté tout l’été. Mais une fois que l’hiver est arrivé, il s’est avéré extrêmement rugueux, contraignant les Gouvernants à mentir et prétendre tout comme l’a fait CHADLI juste avant octobre 1988, que la crise ne nous concernait pas. Mais voilà, on commence déjà à surseoir à des projets sociaux et jongler dans les contradictions.
Si Ouyahia a jugé que le moment est venu de dire la vérité, c’est peut-être parce qu’il est candidat pour affronter cette période de cette fin de rente. Mais il n’est pas dit que le pays se sortira sans dégâts du pacte “pétrole contre paix civile”. Car, faisant face à des dangers tant internes qu’externes. Sur le plan interne, il y a collusion entre les intérêts privés et la Kleptocratie pour la prise du Pouvoir. Ceci alimente donc les tentatives de déstabilisation du Pouvoir en place. Sur le plan externe, la volonté de réaliser le printemps arabe demeure d’actualité dans plusieurs officines étrangères et surtout arabes. Et puis, certaines positions de l’Algérie à l’internationale, n’arrangent pas les choses et notamment celle concernant l’intervention armée contre le Yémen. L’Arabie Saoudite n’a pas avalé çà et s’est juré de faire payer notre Pays, d’où les derniers évènements de Ghardaïa

djillali@bel-abbes.info

2 thoughts on “Chronique du jeudi : KLEPTOCRATIE PLUTOT QU’OLIGARCHIE

  1. Ouyahia est l’archetype d’un vizir dont l’ascention au timon de l’état est propre aux républiques bananieres.Le fait de négocier un accord de paix entre deux tribus frappadingues d’un coin de désert malien et dont leurs plus grands accomplissements se résument a des hyttes en merde bovine …..suffit dans notre hemisphére corromou a s’ériger en grand homme d’état !!

    Souvenez Vous de l’ajustement structurel des années nonante, Ouyahia, en grand connaisseur de l’économie a pratiquement liquidé toutes les petites entreprises qui ne demandent pas des grandes expertises et une main d’oeuvre moins qualifée et a sauvegardé les grandes entreprises qui démandent un accompagnement Technologiques de pointe….C’est un peu le contaire de la logique économique d’un pays de tierds.monde ne disposant pas d’une infrastructure de recherches et d’innovations Hi tech mais suffisament de mains d’oeuvres non qualifiees..

    Ouyahia ou Sellal c’est bonet blanc ou blanc bonet, la gouvernabce Algerienne est une dimention qui est influencée par le systéme qui l’a enfanté . Elle n’est pas le systeme.. Le probleme du systeme politique doit etre poser et seulement en l’insérant dans la problématique de la refondation. Ce systeme est basé sur la mystification du pasée qui de son tour, a crée une infrastructure d’acueil de déspotisme et de la corruption étalant ainsi une misere morale sans équivoque.C’est précisement cette infrastructure qu’il faut démanteler si on veut sortir de l’auberge.

    Des érreurs stratégiques ont été commises, d’abord parceque le systeme politique est hermétiquement fermé a toute personne étrangere au systeme, mais aussi que le pays est completement dépourvu de centres d’études stratégiques indépendants pour définir les politiques nationales et les priorités.Le resultat est devant nos yeux, toutes les contadictions de la société Algeriennes ont été livrés aux jugements des gens douteux ayant d’autres interets a défendre……C’est l’ochlocratie qu’on observe dans la plupart des etats Africains.

    Ouyahia, Sellal , Boutef….que tout bourrique braie dans son paturage et les boeufs seront bien gardés.Gouverner c’est d’abord prévoir et cela requiert des hommes d états d’un autre calibre..

  2. Bonjour Djilali.
    Enfin, je lis un article qui sort de la routine des publications quotidiennes qui font l’apogée des responsables locaux et gouvernants kleptocrates qui mènent le pays vers l’impasse. Un à-plat-ventrisme hideux, sale, affreux et méchant.
    En ce qui concerne sieur Ouyahia, le bouffon du clan présidentiel, il sort subitement pour faire la sale besogne à travers un scénario machiavélique unique dans son genre à l’échelle internationale. Toute honte bue, il s’attaque à son compère, et ce dernier tenant bon son rôle, ne semble pas être affecté. Il continue à faire le Berrah.Le peuple n’est pas dupe. Il contemple tout en avalant difficilement.
    Oui, la grèce vient de marquer des points, et elle est la première bénéficiaire de l’accord sur les levées de sanctions contre l’Iran. Une bouffée d’oxygène pour la monnaie Européenne. L’Algérie sort perdante de cet accord, car le prix du brut va encore une fois subir une baisse de un à deux dollars pendant la première année, et ce suite à la vente des réserves stockées.Seulement, il faut s’attendre à une forte baisse juste après que l’Iran puisse mettre à niveau sa technologie d’extraction du brut qui est devenue obsolète pendant la période de l’embargo, et ce pour atteindre à son quota qu’il lui est réservé à savoir deux millions et demi de barils jours. Pour l’instant, il ne peuvent assurer que cinq cents milles. La baisse de un à deux dollars, même si elle demeure insignifiante par rapport à d’autres pays bien structurés économiquement, elle est fatale pour l’Algérie où le déséquilibre de la balance financière (import -export) est édifiant.Les réserves vont encore diminuées.
    Politiquement, l’accord a réussi à isoler l’Iran du reste des pays de la région, tout en assurant la sécurité de l’état d’Israël. La fameuse armée chiite du sud du Liban va disparaître et le mouvement Hamas Palestinien avec.
    Israël va avoir les coudées franches pour mener à sa façon les discussions avec le gouvernement Abbas. De cet accord, il va y avoir beaucoup de surprises, même à l’échelle maghrébine. Allah ijib elkheir.Toutefois, il faut rester vigilant pour faire face à toute tentative de déstabilisation du pays. L’unité nationale est notre mot d’ordre.

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