Il y a 177 ans que la célèbre bataille d’El Mactaa a eu lieu. C’était en 1835 dans la région éponyme : El Mactaa, dans la commune de Mers El Hadjadj ex “port aux poules” située à 55 km à l’Est d’Oran.
C’est l’Emir Abdelkader qui a conduit ce haut fait de la résistance contre l’armée coloniale, le 28 juin 1835, dans la région d’El Mactaa, à l’embouchure de l’oued qui a donné son nom à cette bataille, intervenue dans les limites administratives actuelles des wilayas de Mostaganem et d’Oran.
Présentée par les historiens comme la plus importante des 116 batailles menées par l’Emir Abdelkader contre l’armée française, de 1830 à 1847, la bataille d’El Mactaa avait occasionné de lourdes pertes dans les rangs de l’envahisseur français qui compta plus de 1 000 soldats tués et 1 500 autres blessés.
A un moment où on assiste à une tentative de réhabilitation du fait colonial, assortie d’une démarche politique qui vise ni plus ni moins qu’à dédouaner la puissance colonisatrice de ses crimes et de ses exactions, il faut comprendre qu’un tel geste revêt une symbolique forte et qu’il rappelle aux Algériens combien ils doivent demeurer attachés à leur histoire et à leur mémoire.
Que les partis et les hommes politiques algériens négligent, ou minimisent, l’importance du message qui doit être sans cesse ressassé et transmis aux générations futures, avec toute son émotion et sa véritable dimension, voilà le vrai défi qui exige une ambition autrement plus résolue que dans les déclarations, les discours et les résolutions de circonstance.
Que les historiens retroussent les manches et que les infrastructures de l’éducation, les troupes théâtrales, les cercles intellectuels entre débats et conférences, les médias conjuguent leurs efforts afin de rendre justice à cette épopée, en la retraçant le plus fidèlement et le plus objectivement possible.
C’est là un devoir vis-à-vis de tous les martyrs qui, depuis l’Emir Abdelkader à Larbi Ben M’Hidi, ont payé le prix de l’exil ou du sang pour que vive l’Algérie.
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