ENIE :DISSOLUTION DE LA SECTION SYNDICALE

Comme prévu et reporté dans notre précédent article de la semaine écoulée, où il était question d’une récidive, les travailleurs ont repris leur mouvement de grève, les quelques ouvriers rencontrés affirment que ceci  (la grève) ne cessera que lorsque les soi-disant  représentants  et “qui ne représentent qu’eux-mêmes en réalité” des travailleurs veillent organiser une assemblée générale élective car ils sont “illégaux” aux yeux de la loi syndicale puisque leur mandat a expiré, il y a de cela cinq ans.Le secrétaire général et membre du comité de participation qui cumule deux fonctions incompatibles l’une de l’autre en est la principale source de mécontentement généralisé, “On ne peut pas être juge et partie” ajoutent d’autres agents et ” on ne peut revendiquer quoi que ce soit à soi-même (entendre par direction)”. D’autres ouvriers parlent des facilités de logements et autres commodités accaparées ou mis à la disposition du responsable incriminé avec une complicité bien au delà de la direction générale,  cette dernière  n’arrive toujours pas cerner les vrais problèmes de gestion. D’autres travailleurs insinuent sur la main mise de la fédération sur le syndicat d’entreprise. L’hotel Emir de cheraga et celui de l’Aurassi avec toutes les facilités d’hébergement sont devenus  des maisons familiales de quelques responsables syndicaux. Beaucoup a été dit et redit sur ce syndicat qui se maintient “coute que coute” malgré une forte résistance des travailleurs mais “leurs jours sont comptés” ironise un ancien du syndicat. A moins d’un miracle ou d’une “perche” que tendra une énième fois la direction générale et son holding à ces représentants.

Alors qu’on devait mettre l’article en ligne, on vient d’apprendre que l’Union locale de l’UGTA a procédé aujourd’hui à la dissolution de la section syndicale de l’ENIE après une réunion avec les représentants des travailleurs grévistes. Après une proposition de gel des activités rejetés par les grévistes et devant la gravité de la situation, l’instance locale du plus grand syndicat national a procédé à la dissolution pure et simple de la section syndicale.

Notre source nous a appris,  par ailleurs qu’une autre délégation des grévistes a été reçue par un représentant du Wali (le  Chef du cabinet) qui leur a affirmé qu’une commission d’audit ministérielle va être dépêchée au niveau de cette entreprise.