Hôpital de Ben Badis : Les employés en colère demandent le départ du directeur

Depuis bien longtemps, le cratère de cette entreprise hospitalière ne donne plus confiance. Ses secousses étaient prévisibles à surgir à tout moment. L’hôpital de Ben Badis a été à plusieurs reprises la scène de différentes controverses entre le directeur et les employés qui ont à chaque fois suscité l’intervention musclée des autorités de la wilaya sans toucher au «protégé».

« Cette protection complice a été la cause d’un départ en masse de plusieurs médecins et employés » raconte la source. Le directeur a été même écarté une fois pour ses bavures, mais quand on a cette étiquette de  «pas touche»,  «on revient toujours même contre le gré de tous”. Ce qui a fait monter d’un cran l’ire des associations et les représentants de la société civile qui ont dénoncé cette attitude illégitime dont l’hôpital s’est trouvé victime, et les services se dégradèrent en génant le bon déroulement de l’activité médicale, signale-t-on.

Seulement le magma en fusion à l’intérieur d’une  «injustice” qui n’arrête pas de chauffer la masse des fonctionnaires et devant ce silence bizarroïde, a encore une fois fait exploser le cratère. Les employés, cette fois sont déterminés à aller jusqu’au bout de leurs peines.

La matinée du dimanche passé les employés ont observé un piquet de grève dénonçant les récidives des hostilités et l’attitude grossière qu’entreprend le directeur de l’hôpital depuis son installation et tous les incidents dont il a été la cause.

L’hôpital de la daïra de Ben Badis sis à une quarantaine de Km de la wilaya était parmi les meilleurs de la wilaya de sidi bel-abbés. «Maintenant on assiste à son enterrement à petit feu», dit-on. La «souffrance” plurivoque des employés les a poussées à lever le voile, dénonçant les dépassements dont-ils sont victimes et insistent en définitif sur le départ irrévocable du directeur de l’hôpital.

« La MAARIFA est comme la MAFIA », clame un employer, et « on en veut pas des deux » ajoute t-il.

Les employés dénoncent une situation professionnelle infernale, «passer des heures de travail à l’intérieur s’est devenu une pure sanction. Ce climat», racontent certains,« a été nourri par le comportement étrange du premier responsable, surtout encouragé par la hiérarchie».

Cette situation a créé deux  fronts bien distincts. “Ceux trouvant leurs comptes”, qui se sont rangés du coté du directeur et ceux qui sont contre pour multiples raisons. Cette incompatibilité a presque viré au drame dans ce rassemblement. Nombreux sont qui se plaignent du “comportement excentrique” du directeur, les médecins et les chirurgiens entre autres. Ils dénoncent l’abus d’autorité dont-ils sont aussi victime et qui est cité parmi les cause de ce mécontentement.

Pour absorber cette colère qui a commencé à prendre de l’ampleur, un comité de sage composé de médecins et chirurgiens s’est organisé dans le but de maitriser la situation et éviter tout dérapage, ils ont proposé des solutions qui arrangeraient temporairement tout le monde.

Seulement, les insurgés ont menacé de revenir à leur mouvement de protestation qu’ils disent légitime, le mardi prochain et y “maintiennent la presseion jusqu’au départ” de ce qu’ils qualifient de “dictateur”.