Ich bin ein Össie

En explorant mes archives je tombe (sans me faire mal, prévenu depuis longtemps des malheurs du monde) sur un raccourci saisissant du Canard.

 Il s’appliquerait aujourd’hui sans précaution à la plupart des misères qui polluent vos écrans: de la contre-révolution sud-américaine (comme à la bonne époque de Monroe et Kissinger, un coup d’Etat en Bolivie succède à celui qui propulsa Bolsonaro au pouvoir au Brésil), au feu mis dans les pays du sud et de l’est du versant de l’univers que nous occupons : Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Liban, Sahel…
Sans oublier la multitude, victimes du miroir aux alouettes, qui croit (ou avait cru) trouver le paradis en ces enfers du nord. Des victimes consentantes des Chadli aux lécheurs de vitrines de l’Allemagne de l’Est et du Glacis (ex-PECO).

Prenez- garde amis et compatriotes.

L’histoire n’est pas morale et aucun Dieu ne vous en préservera : les monstres se fichent complètement des contrats signés aussitôt déchirés, des paroles données aussitôt trahies, des ruptures d’équilibres (naturels, économiques ou sociaux) car ni les poissons ni les oiseaux exterminés ne déposent plainte, de la raison ou du consensus (l’« arbre à palabres », ils en ignorent la sagesse, mieux ils s’en gaussent).

Ni ici, ni ailleurs, ni aujourd’hui, ni demain, ils ne recevront, sinon par la colère des peuples conscients et politisés (et donc échappant à toute manipulation tribale, régionaliste, zaouiatique ou ârchique), responsables de leur destin, la contrepartie de leur violence.

Ne les arrêtent que les arguments hobbesiens qu’ils mobilisent pour étendre à l’infini l’espace de leur puissance.
La posture christique est belle et forte. Mais totalement inefficace. Pour l’avoir été et rêver de le redevenir, l’Eglise a été obligée de se concilier les hordes militaires (alliant la canonnière au goupillon) et même de se militariser (cf. les Templiers et les Chevaliers teutoniques de sinistre mémoire).

N’oublions pas qu’un jésuite déguisé en franciscain préside au destin du Temple de Simon-Pierre.
Ce dont nous devrions nous défier, c’est la racaille qu’ils trouvent parmi nous, les béni-oui-oui tarifés qui leur déroulent le tapis et se couchent pour que leurs chausses ne se salissent pas au contact du sol.
Tout cela pour nous asservir.

Les ex-pays de l’Est sont dépeuplés de leurs jeunesses et de leurs compétences. Ceux qui restent désespèrent et songent à un illusoire IVème Reich.

Leurs filles sont mises sur le trottoir des métropoles de l’Ouest ou dans les Maisons Closes où elles sont exploitées.

C’est cela la démocratie « à visage humain » : la prostitution et le servage à l’époque de la civilisation numérique.

« Souriez, vous êtes (étroitement) surveillés ! »

Ayons une pensée émue pour tous nos amis össies de « Eurasia » par-delà les Murs et les nouvelles frontières du monde.

Djeha, Mercredi 13 novembre 2019