L’association «Espoir» milite pour le patrimoine mémoriel de Sidi Bel-Abbès

Un article de notre ami Mir Mohamed paru dans l’édition en ligne du dimanche 14 décembre dans les colonnes du journal “La voix de l’Oranie” en page 7, nous interpelle à plus d’un titre , en signe de solidarité , et dans le but de faire aboutir le projet citoyen  nous avons repris , l’article pour une large sensibilisation, afin que nul n’oublie car,  devant la fragilité, de ces héritages ancestraux et de l’irréversibilité en cas de perte d’un fragment de monument ou d’une œuvre d’art, il devient impératif de tout mettre en œuvre pour protéger ce patrimoine culturel. D’abord contre nous même de peur de sa marginalisation, des agressions multiples qu’il subit.Pour rappel BAI avait proposé une page d’extraits tirés du Web sur l’histoire de Sidi Bel Abbes et ses quatres portes, il y a quelques temps et qui reste bien sur, sujet à approfondir. Ci-dessous, article de M. Mir Mohamed.

Ell plaide pour la pose d’une plaque distinctive neuve sur les meurtrières surplombant: l’ancienne “porte de Tlemcen”

L’association «Espoir» milite pour le patrimoine mémoriel de Sidi Bel-Abbès

La sauvegarde du patrimoine architectural de la ville de Sidî Bel Abbés constitue sans nul doute l’un des éléments fon­dateurs de la nouvelle association lo­cale “Espoir», présidée par l’affable Talha Djelloul, dont les membres n’ont de cessé d’oeuvrer depuis sa création en 2012, en vue de “la préservation de ce qui reste des anci­ennes bâtisses de la capitale de la Mekerra se dégradant et tombant en ruines d’une année à l’autre, faute d’entretien et de restauration.”
«Les châteaux et châtelets ‘Bastide’, ‘Perrin’, ‘Bellat’, les immeubles de style impérial du centre-ville, les vieilles maisons arabo-mauresques de la “mythique Graba» et les sien d’autres lieux de mémoire d’une richesse ines­timable par la beauté de leurs sites et leur charge symbolique pour les en­fants de la ville, font l’objet d’une véri­table mobilisation citoyenne engagée en permanence par cette dynamique association, et ce, à travers les appels multiples lancés aux pouvoirs publics ou les actions périodiques de sensibil­isation menées en direction de la pop­ulation locale.
En prévision du mois du patri­moine de l’année 2015, les membres de l’association «Espoir» ont jugé utile d’attirer l’attention des autorités de la wilaya sur l’un des rares sites à des an­ciennes fortifications de la ville, à savoir la «porte de Tlemcen» dont il ne subsiste aujourd’hui qu’une partie de la meurtrière qui la surplombait jadis de l’intérieur. Dans une lettre adressée au Wali deSidi Bel-Abbès, le président de cette association formule la voeu de voir installée à son fronton une plaque distinctive rappelant à la mémoire des générations présentes et futures l’existence de cette porte dite de “Tlemcen” , la quatrième avec celles d’Oran au Nord, de Dhaya au sud et de Mascara à l’est qui permet­taient l’accès à la ville de Sidi Bel­ Abbès fortifiée.porte de Tlemcen

D’après les anciennes archives coloniales, c’est en 1847 que le général Lamoricière qui aurait sug­géré le premier la construction d’une ville fortifiée sur les terres des Beni Amer, une confédération de tribus guerrières qui fournissaient le gros des troupes de fantassins et la cavalerie de choc de l’Émir Abdelka­der. Le gouverneur général adhéra à cette idée et proposera à son tour la création de la ville, sur la base des plans dessinés par le capitaine Prudon.
Le décret du 5 janvier 1849, signé par Louis Napoléon Bonaparte, alors président de la République, marquera la naissance de ce centre de popula­tion européenne de 2000 à 3000 habi­tants auquel on attribuera le nom de Sidi Bel-Abbés…» «La ville prend progressivement forme entre 1849 et 1857 avec l’édification de remparts et de fortifications diverses autour parmi lesquels les quatre portes d’accès évoquées.»

 

Mir Mohamed (La voix d’Oranie)